jeudi 5 février 2009

TROIS P'TITS TOURS et puis s'en vont



1. LE TOUR DU QUARTIER

Me voilà depuis une semaine rentrée, ou repartie, cela depend toujours des points de vue, "en la ciudad de México"! Mes deux pieds nouvellement nus et libres, sous le soleil et dans le vent encore frais.
Pour les aficionados et connaisseurs du Mexique: un nouveau quartier à México D.F, la ROMA NORTE. Central, central et bien desservi, bien desservi par de grands axes, de grands axes plein de traffic.
Agréablement près d'autres quartiers très beaux et très bobo-chic, du type "la condesa"...où s'offrent à nous des vrais expressos et des terrasses au soleil, de grands parcs bondés d'enfants, de vélophiles, de vendeurs ambulants, de chiens en laisses et de rouleur de pelles.
MEXICO, le RETOUR!

Je me balade timidement, donc, dans mon nouvel aquarium...
- Tout d'abord, l'appart: le loyer est suffisament dérisoire pour la taille de notre nouveau nid de dindonnes. Agathe et moi, uniques et meilleurs collocs existant à México avons un grand appartement avec deux chambres, un salon, une salle à manger et une grande cuisine. Parfait. Comme Agathe est arrivée 1 mois avant moi - j'avais quelques affaires socio-politico-economico-sentimentales à régler en France- il m'a fallut quelques bouts de scotchs pour me sentir chez moi. J'ai découpé tout ce que j'avais sous la main pour pourrir un peu ces grands murs fraichements repeints, ait collé toutes les têtes souriantes de mes amis et de ma famille dans ma chambre, ait accroché des chapeaux de paille ci et là, rangé mes affaires dans notre immeeeense dressing (j'adore les dressings, darling) et ait finiolé la logistique de la cuisine en départageant le sucré et le salé. Agathe n'a rien dit car j'ai rapporté des tonnes de saucisson, fromage, chocolat, et bout de gras, autant de fleurons de notre beau pays la France, en somme. Amis mexicains, un conseil, il n'est pas difficile de flatter les jeunes françaises:
une grosse miche de pain, du frometon et du pinard! Elles vous offriront en échange leur plus beau sourire (d'haleine douteuse), et peut-être même leur plus beau déhanché de poignées d'amour au son nostalgique des accordéons.
- Les premiers pas ex-apartamento: Au coin de la rue un petit vendeur de jus frais... Il est parfait celui-là, 1e le litre, avec ou sans pulpe?
Mais il y a surtout cette gigantesque pharmacie. Les pharmacies sont une vraie institution dans ce pays, pour deux raisons essentielles:
1. Elles sont concurencielles à mort, et la plus part d'entre elles affichent des sloggans du genre "Pareil, mais moins cher".
C'est un peu comme si je me mettais derrière le comptoir avec une blouse et que je disais:
"Vous voulez des antibiotiques contre la grippe? Je vous donne notre traitement pour les dents de sagesse, c'est pareil mais moins cher".

"Bonjour madame. Vous voulez une aspirine? Venez par-là, je vous masse 3 minutes les pieds, c'est pareil mais c'est moins cher"
2. Elles vendent de TOUT. Vous ne pouvez même pas imaginer. Celle au coin de la rue est un très bon exemple. Vous y trouverez:
- un distributeur d'argent
- un distributeur de bonbons et de chewing-gum
- un bac de cones glacés, magnum et autres douceurs sucrées
- un frigo avec du coca, du fanta, du sprite, du canada dry etc etc etc...
- du shampoing, du déodorant, du gel (surtout!) et tous les produits de salle de bains nécessaires à votre toilette. Y compris le nécessaire à rasage.
Bien. Que des choses utiles après tout.
Et surtout: le pompon qui en fera sauter plus d'un au plafond: des clopes! bah oui. Logique!
Quoi de mieux qu'une pharmacie pour vous vendre des clopes? Quoi de mieux qu'un pharmacien pour vous facturer environ 2euros votre paquet de "grosses clopes", en vous regardant droit dans les yeux et avec un grand sourire?
Voyez-vous même, derrière la vitrine...

Je n'ai pas demandé encore s'ils vendaient de la drogue ou bien des armes. ca ne saurait tarder.
Quoi d'autre d'affriolant dans le quartier?
- J'ai bien ri en passant devant deux restaurants l'un à coté de l'autre : l'un s'appelait "La casa de la abuelita" (La maison de la petite grand-mère). L'autre à coté disait "La nuestra no tiene abuelas" (La notre n'a pas de grand-mères)! Pas fair-play, mais bête facile et méchant, j'aime bien!
- Un marché pas très loin, où ils vendent de tout tout et de rien. Je note un nouvel élement que je n'avais pas encore croisé dans le coin: mini-jupes et autres tenues d'habillement qui vous laissent néanmoin deshabillées. Je souris... c'est l'été!? ou alors l'émancipation de la femme? On fait brûler nos soutiens gorges ou nos maillots de bains? Hein, quoi!
- Des petits restaurants mexicains pas chers et tout simples. Vous avez de l'eau? ah non. Vous avez du coca? ah non. J'aimerais prendre un médicament, vous avez quoi? Ah oui, vraiment que de la bière?...
-Sans compter que toute une partie de notre quartier, depuis quelques jours: n'a pas d'eau. Je ne me noierais pas dans le sujet, car les inconvénient techniques relevant de ce genre de problèmes relèvent souvent de carrelage de cuisine ou de salle de bain. Oublie la vaisselle, la douche, les mains, la chasse d'eau, le ménage, en bref, vit dans une décheterrie et essaie d'être de bonne humeur. Un vrai challenge... ces jours là, je regardais tout particulièrement les gens du quartier justement. C'était assez agréable de se dire que, finalement, personne n'était lavé. Comme moi. Mais on se lasse assez vite de cette fantaisie là. Un soir, un de mes amis allemands que j'ai hébérgé quelques jours lors d'une dernière escale à México est monté sur le toit. J'ai su après qu'il avait en tête d'aller faire pipi là-haut... il aurait peut-être dû me parler de ce projet pour que je l'en dissuade, car il y a quelqu'un qui habite sur le toit. Et qui est evidemment sorti quand il a cru entendre un parasite pisser allègrement sur sa terrasse... Mais j'avais dit que je mettais de coté tous ces détails. Passons!
-Un tatoueur pas très loin de la maison... C'est décidé. Je ne rentre plus jamais chez moi avec un coup dans le nez. Trop dangereux.
"AMO A RAUL Y ERNESTO Y... FERNANDO TAMBIEN" tatoué sur le ventre, ca serait moyen. (quoique peu probable, je rassure tout le monde)

LE TOUR DE LA VILLE
La ville...parlons-en.
Je me promène un peu.
Et puis, comme nous étions le 2 février, il y avait quelques choses d'assez intriguantes... D'abord nous avons vu des gens se trimballer avec des poupons dans des paniers. Evidemment, moi j'ai pouffé de rire comme une baleine enrhumée "roh ho ho ho, agathe, regarde, le vieux mec avec sa poupée"... Agathe "mais oui, c'est jésus!" ... Ca y est je suis perdue.
"Oui, il amène sa reproduction de jésus pour la faire bénir à l'église".
Bah ouais. Normal. Quelle idiote cette léo. Tu savais pas qu'il existait à travers le monde des crèches pour les poupées des grands enfants? sotte que tu es, léo, sotte! oui!
Mais, effectivement, il y avait plein de gens qui se baladaient avec des poupons ressemblant de près ou de loin (de toute façon, qui sait?) à Jesus.
On aurait dit une crèche vivante, 2000 ans après la naissance de Jésus, entre les tacos et la pollution: Offrez vous la poupée DF451, meilleure imitation mexicaine du messie, offrez ça à votre belle-mère, votre mari, vos enfants, un cadeau pour toute la famille!
Bien j'exagère. Mais j'étais particulièrement étonnée.
D'autant que j'étais pas au bout de mes émotions: un peu partout dans le quartier il y avait des grandes statues de la vierge, avec des offrandes autour. Bon. Pourquoi pas. Mais en nous approchant, on a moins fais la malignes...: "haaaaaaa"!
Les statues de la vierge sont bien des statues de la vierge. Mais pour nous surprendre, elle sont des statues de la vierge MORTE. bah oui, quoi. Jésus, lui, il a ressucité, mais sa mère, la Maria, elle a jamais prétendu être immortelle, si? non! bon. Ben voilà. Février 2009, elle est bien là, devant vous,, MAIS ELLE EST MORTE.
Vous serez sympas de faire avec.


















Le prochain épisode s'axera également sur la ville, répondra à tous vos doutees: pourquoi certains petits rockeurs ont il le nez pointu, pourquoi il y a t'il des compartiments de femmes pleins d'hommes, pourquoi les mexicains se roulent autant des galoches (non je mens ca je n'ai toujours pas trouvé pourquoi) (sans doute parce qu'ils s'aiment. ou qu'ils aiment ça) je m'égare.
Bref, un vrai tour de la ville, en métro, cette fois-ci, car c'est en métro qu'on se marre le plus et qu'on découvre tant de choses, c'est bien connu.
Au prochain épisode, qui arrivera bientôt donc, car je change mon confit de canard écrit pour le remplacer par ce que les temps qui courent nous imposent à tous: du bon gros fast food!
Rapide, pro, un peu drôle, quelques photos, ceci toutes les semaines, et hop on y est. Je laisse donc dernières moi les centaines de pages de remuages intellectuelles sans fin, me réservant le droit de replonger en cas d'extrême envie.
LE TOUR DU MONDE
Pour ce tour du monde, donc, rien de bien excentrique, rien qui ne vous fera voyager, puisque: déjà on est au mexique et j'aimerais qu'on s'en contente, et surtout parce que je n'évoque pas le monde à galilé-ment parler, sinon le monde...le monde, comme... le Gratin! ce monde que tout le monde pense être siiii "petit", ce monde qui reluit de toutes les facettes des bagues en diamant qui ressemblent plus à des boules de discothèque qu'à des bijoux.
J'exagère (je ne sais faire que ça) mais vous poste plutôt quelques photos de ce que furent plusieurs soirées en l'honneur de la nouvelle exposition de David Lachapelle, photographe New-Yorkais, où nous avons pu accéder grâce à Agathe qui travaille maintenant pour Nylon, une revue de mode. CUIDENSE, HASTA LUEGO, et autre mexicanitudes de bonne augure.




Aucun commentaire: