jeudi 19 février 2009

Ca plane pour moi - AIR FRANCE ou ma 2e maison

Partageons, en attendant le prochain topo sur "Comment se faire embaucher à México", quelques petites expériences-en-l'air retrouvée sur le coin d'une couverture AIR FRANCE volée.







le 12 dec. MEXICO- PARIS, dégoutez moi, dégoutez-moi, mourrons en enfer.
Les péripéties du 21 juillet 2008 sont déjà bien loin derrière moi et je me souviens pourtant avec un sourire émue de m’être tapé la poisse dans un avion rempli de suédois à sandales avec des chaussettes… Mais l’engouement, ce goût de l’aventure que mes papilles se languissaient de mordre à pleine bouche, me donnaient l’impression d’être un fier soldat de ma patrie qui allait explorer les terres sauvages et pleines d’or pour lui rapporter des histoires en chapelet, des images noircies par le voyage, des odeurs dans des petits flacons.
Et effectivement, je suis passée au Duty Free m’acheter un parfum.
Bon. Mais le retour était particulièrement drôle également, heureusement que j’avais avec moi une de mes compagnonnes de voyage, pour que nous puissions finalement rire de ce qui était pitoyable et effroyablement agaçant.
Claire et Moi, qui sommes déjà parties ensemble à NY (pour ceux qui ne suivent pas, et ce sont toujours les mêmes, le fond de la classe, près du radiateur), nous retrouvons toutes les deux en partance pour l’aéroport de México. Pinche trafico !
Nous voilà reconverties en deux jolis stratèges.
Principale préocupation : notre retour. Comment le gérer, comment l’appréhender, qu’en penser, mouline mouline mouline dans ton cerveau, meunier tu dors, scions scions du bois, ya plus de pain chez nous, y’en a chez la voisine, mais ça n’est pas pour nous, youuh, et comment se comporter, et à qui téléphoner, et quand y aller, et pourquoi pas se retrouver ? Dans 13h, nous serons cuites, comme les carottes du Général de Gaulle, PARIS Aeroport Charles de Gaulle, 2 minutes d’arrêt, bonjour, non, désolée, la téquila, ca ne passe pas. Mais ça, c’est pour plus tard.
Principal problème : Claire à bien 5 bagages. Une gigantesque valise, un sac très lourd et de piètre qualité un gros sac à main, un trolley, un autre sac de cabine, enfin, un ordinateur, un sac en bandoulière et un chapeau de paille de touriste qui rentre du Mexique.
Moi je suis fière de n’avoir qu’une seule valise. Erreur Erreur. Cette immonde garce pèse déjà 30 kilos. Tranquille Emile, comme s’ils allaient me laisser passer avec. Et ben non. Ils laissent passer Claire avec es 50 bagages de cabines, mais moi je me tape une amende de 50 dol.
Déjà je me demande si je ne lui referais pas la façade, à l’hôtesse, gratis.
Elle nous met des places à coté avec un sourire jusqu’aux oreilles, alors je prends quelques sacs à Claire et on se trimballe dans les Duty Free pour s’acheter – bien évidemment – plein de bouteilles de Téquila. L’or mexicain, mes amis, l’or ! J’ai même pris du MEZCAL (clin d’oeil au premier rang, ceux qui (me) suivent).
Nous arrivons dans l’avion. Places 48K et 48L… Mais ce sont les dernières places ça, non ? Si si si si si. Le tout fond de l’avion ! Je pense qu’on va être voisines de tous les enfants de 12 ans qui vont jouer à Dragon-Ball Z/Tectonic sur leur siège et que je vais probablement avoir envie de tordre des cous… Mais au fait, non, nous avons la joie d’être entièrement entourée d’une gaie bande de lurons dans leur soixantaine qui voyagent tous ensemble, youpla boum, peut-être étaient-ils tous au Club Med, chouette alors, et il y a du rire gras dans l’air. Mais il est 23H30, alors j’ai sommeil, je ne me bats pas contre le reste de l’humanité, je me laisse m’évanouir à défaut de m’épanouir, les hôtesses ont l’air coincées, le steward est vilain et désagréable, …Allumons la télé.
Et puis il y a Claire à coté de moi, qui n’est pas dans la plus olympique des formes…même réflexe : Allumons la télé. Ah. Sa télé ne marche pas. Pas de bol… Elle voulait regarder des films et tout ça, alors dans toute ma bonté d’une ramollie du cerveau, je propose un échange de place. Négocié. Etablit. Couloir fenêtre, fenêtre Couloir.
La télé ne marche pas mais tant pis. Ah, tiens. Claire allume la sienne, elle ne marche pas non plus. Bon…
Nous mourrons de faim, mangeons et tout ira bien, un bon petit plat français, que nous choisirons en priorité sur le plat mexicain.
Bien évidemment quand on est à la place 48 L, on n’a plus le choix. Alors on aura du mais, comme les poules, et du poulet, d’une certaine façon comme les poules aussi.
C’est dégueulasse mais tant pis.
Nous mourrons de sommeil, dormons et tout ira bien.
Bien évidemment quand on a atteint ce stade là dans l’histoire de la poisse, il faut aussi que nos liseuses ne s’éteignent pas. Vlan, là, en plein sur la tête de Claire, une ampoule d’au moins 3000 watt.
Alors on se regarde, et on éclate de rire. Les deux kosovares du fond du train, clandestines déclarées, retournant au pays honteusement chargées, punies et châtiées par le Dieu du Ciel, Air France, mourrez en enfer.







29 Janvier 2009 *MEXICO-PARIS, AMOR AMOR ! *
MAIS Je peux maintenant actualiser ce message : le retour au Mexique, ou le départ, ca dépend encore et toujours des points de vue, fut un bonheur à part entière :
Non seulement je quittais les 5 degrés ambiants dans un jean trop lâche pour ouvrir les bras à 30 degrés de plus, 2000 mètres au dessus, à deux océans plutôt qu’un seul, à 70% de personnes en surpoid plutôt qu’à peine 20%, bref, UN BONHEUR DE RETROUVER MES PETITS MEXICANOS.
Lyon-Paris. Le genre de petit vols que je déteste, dans lesquels je m’encombre de toute la presse du jour pour avoir l’air intelligent, mais dans lesquels je finis toujours par me casser le cou à dormir acrobatiquement sur ma tablette, et à coups sur – excuser mon manque de classe – je bave abondamment sur la tablette, et quand l’hôtesse viens me réveiller pour l’atterrissage, elle me regarde avec un air de dégout certain.
Et ca c’est quand je n’ai pas ronflé. Au fait je ne sais jamais si j’ai ronflé ou pas, puisqu’à ma différence mes voisins sont des gens distingués qui ne se permettraient pas la moindre remarque. Quoique dans ce vol là j’ai eu l’honneur – hasardeux - d’être juste un siège devant MONSIEUR Courbon, grand homme et oncle de mon (si peu) humble personne, et il m’aurait fait du pied pour que je la mette en sourdine.
Une fois arrivée à Paris, je me baladais fièrement dans l’Aéroport Charles de Gaulle, bombant fièrement le torse devant tout ce gris que j’allais quitter … Quand soudain, semblant crever le ciel, et venant de nulle part, surgit …Corto Maltese !
J’ai donc grimpé dans l’avion en retard, souriant bêtement, essoufflée, éprise, et bientôt sous l’emprise de l’alcool. Rien qu’un peu, c’est sûr, quelques petites bulles pour fêter ça, ce n’est pas tous les deux jours qu’on traverse l’atlantique, qu’on quitte sa famille, ses proches, dans la déchirure la plus totale ! CA SE FETE ! (ho ho ho). Et comme je sais bien organiser les fêtes, j’ai repéré un steward que je me suis rapidement approprié. (D’ailleurs, j’ai voulu la jouer à la mode mexicaine et lui laisser quelques pesos sur ma table en partant, un généreux pourboire, mais il parait que ca ne se fait pas. Air France c’est du luxe, ALL INCLUSIVE.)




ET POUR TERMINER AVEC UN PEU DE PHILOSOPHIE,...

NOTRE ENVOYE SPECIAL


Charles Hamelin a dit : et tu viendras avec moi à SF, on se mettra en colloc
Charles Hamelin a dit : avec lorraine quand elle deviendra Meredith Grey
léo Hamelin a dit : haha
léo Hamelin a dit : et moi je serais qui ?

Charles Hamelin a dit : ben toi
Charles Hamelin a dit : et moi moi
Charles Hamelin a dit : et tu ne seras pas moi
Charles Hamelin a dit : ni moi toi
Charles Hamelin a dit : car je suis moi et tu es toi
Charles Hamelin a dit : on a chacun notre moi
léo Hamelin a dit : c'est beau
léo Hamelin a dit : tu me vois rassurée
Charles Hamelin a dit : mais ton moi n'est pas moi, ni ton moi, ni mon toi
Charles Hamelin a dit : mais ton toi
Charles Hamelin a dit : alors que l'autre est blonde
léo Hamelin a dit : oui parce que si tu te tonds
léo Hamelin a dit : t'es plus blond plus brun
léo Hamelin a dit : tu es perdu
léo Hamelin a dit : tu es roux

Charles Hamelin a dit : et ca change foncièrement le contexte économico-social de la situation
Charles Hamelin a dit : surtout par ces temps de crise
Charles Hamelin a dit : ou la politique est instable et où les dauphins perdent les pédales
Charles Hamelin a dit : ils ont la tête dans le guidon
Charles Hamelin a dit : les pauvres
Charles Hamelin a dit : pauvres bêtes
Charles Hamelin a dit : tu crois qu'un dauphin ca trouve l'eau douce fade?
Charles Hamelin a dit : parce ca trouve pas l'eau de mer trop salée
Charles Hamelin a dit : sinon ils iraient ailleurs
Charles Hamelin a dit : mais quand on leur file a bouffer
Charles Hamelin a dit : ils devraient vouloir rajouter du sel un peu non?
léo Hamelin a dit : oh oui
léo Hamelin a dit : et aussi du pipi de poisson

Charles Hamelin a dit : ils font quelle tronche si on leur donne du sucré?
Charles Hamelin a dit : genre des fraises tagada
Charles Hamelin a dit : ben en fait
Charles Hamelin a dit : ca peut faire une tronche un dauphin?
Charles Hamelin a dit : finalement, on les emmerde
Charles Hamelin a dit : on leur file des Haribos et tant pis pour eux
Charles Hamelin a dit : ils ne peuvent pas dire ce qu'ils pensent
Charles Hamelin a dit : ni nous foutre une mandale
Charles Hamelin a dit : sinon par la force des choses, ils arriveraient aussi à saler le poisson
Charles Hamelin a dit : j'ai mis une minute à écrire tout ça
Charles Hamelin a dit : tu comprends pourquoi j'avance vite? (ndlr : dans mon mémoire)
léo Hamelin a dit : oui
Charles Hamelin a dit : si je t'emmerde tu me le dis

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