mardi 23 septembre 2008

# 7. Petit épisode court :La fin des lémuriens, la fin des haricots
















Nous sommes le 10 août.
Oui oui.

Et nous rentrons d'Acapulco tous bronzés (et trempés), histoire de faire une escale au DF (pronnoncer Défé pour les mauvais élèves du fond de la classe - bizarrement toujours les mêmes...) pour permettre à Greg d'y jeter ses yeux-couleur-de-la-mer-mais-pas-celle-d'acapulco-sinon-celle-de-Cancun- comme dirait l'autre folle ; mais aussi parce que j'ai cours.
Oui oui. Cours. Ecole, travail, réveil tout ça.... mais Puissance -20 (comme quoi je progresse en maths).

Mardi soir nous faisons une fête à la maison, une revival de LUCha Libre, car les lémuriens (rappel: amo et greg),Yoann et Agathe on été pendant que j'étais en cours.
Au retour, il y a une teuf à la maison.
Ne me demandez pas qui il y avait, je ne saurais pas répondre. Il y avait du MONDE, et c'est déjà pas mal.


Il s'avère que j'ai effectivement passé ma soirée en discussion (romantique) à deux (1+1) au lieu de faire connaissance avec le reste de l’humanité en présence.
Désolée Grand-père, mais je t’assure que je ne fricotte pas avec de la moustache comme tu m’as demandé, et de toute façon la taille moyenne de ce jeune homme était plus proche de celle de Monsieur Pinard-Legris que de Sylvie et Dominique).
Pourtant c'est fou comme les autres ont bien l'air de se marrer. Greg+ Amo = Mick Jagger + David Bowie dans leurs meilleurs clips ensembles.

Je sais... ca n'est pas peu dire.
Leur façon de danser est scandaleusement scandaleugrandiloquantesque... je reste bouche bée, et puis bouche carrement grande ouverte quand je vois que leur fougue, (leur jeunesse, leur vitalité! mon dieu! que d'amour dans ses pas de danse! que de rythme! que ...bref), quand je vois que leur fougue entraine tous les autres mecs de la soirée dans leur délire.
Incroyable, mais vrai.
Je devrais les inviter plus souvent, ils ont transformé la soirée en clip des années 1975 psychadélique et...très drole.

Drôle, certes, mais fatiguant, me voilà à aller en cours à 6h du mat, comme tous les jeudis, et ma tête tente de se détacher de mon cou pour rouler lourdement par terre pendant tout le cours d'histoire de l'art. Pas d'bol.
Le cours d'après je dois faire un exposé sur les technique de jeu des comédiens depuis Stanislavski - j'ai nommé un russe au 19e siecle. Et en Espagnol s'il vous plait.
Je le fais à la pause... yeeeha. Ca passe comme dans du beurre.
En rentrant à la maison, il y aura une nouvelle habitante dans la coyoc'...
Marjoriiie!
Comme tout survivant du long voyage Paris-Mexico accepté dans cette maison, Marjo a rapporté du vin (vous pourrez pas dire que vous connaissiez pas la tradition). Donc on se lèchouille les papilles avec des souvenirs franco-français plein les mirettes.
Pas vraiment le temps d’approcher la nouvelle que je pars avec les garçons dans la nuit, sac sur le dos.
On a vraiment fais nos échecs à partir de ce moment là dans le voyage. Allez-savoir pourquoi… Déjà, on s’est pointés à la gare a minuit pour prendre nos billets de bus direct, et il n’y avait plus de place.
SALETé !
Une femme arrive derrière nous, en pleurant, pleurant, je veux des places pour aller a Oaxaca, A MOI A MOI , tel le poulet prehistorique qui se dispute un morceau de pastèque, la femme parvient à ses fins.
Les yeux ronds…comme des pastéques… nous jurons dans la langue de Molière.
Ca se passe comment madame, si moi aussi je me mets a pleurer tu m’en trouves une ? Non parce que c’était le dernier bus, alors…
Alors… on rentre à la maison. Et on partira à 6h du mat pour un voyage de jour. J’ai pourtant dormi comme un bébé étouffé.
A l’arrivée on décide de prendre un petit dej quelque part pour aller chatouiller les feuilles de notre routard à la recherche des meilleurs plans et de la meilleure auberge… « LULU » nous sert un bon petit dej en grandes pompes et en faisant la gueule (il aime pas nos blagues !) …mais on ne chatouille pas mon ami le routard, car il est resté à la maison.
Pas très sympa, tous, ce matin.
_T’as oublié le routard léo !
_C’est pas moi c’est Amo !
_Non, moi je l’ai posé sur la table du salon !
_Bah oui pourquoi tu l’as pas pris ?
_MAIS, parce que c’est toi qui l’avais laissé à la gare, alors
BREF.
On commence donc notre périple a Oaxaca sans avoir la moindre idée d’où se diriger.
On achète un plan dans une librairie en pleine période de rentrée des classes, avec nos sacs à dos on fait presque partie du décor.
Après 4 hotels (trop cher, trop moche, j’aime pas l’aquarium) et quelques textos échangés avec une colloc bienveillante qui interview routard, on se dégote une auberge à l’architecture bien mexicaine. En carré autour d’une cour et des murs de toute les couleurs, des hamacs et des plantes.
Le paradis s’appelle MEZKALITO.
…mh. Ca me dit quelquechose ? Ah oui. Le Mezkal est l’alcool de la région. Un peu comme la téquila… mais bien 5 fois plus fort en alcool. Ayayayay.
En attendant la ville de Oaxaca est magnifique, les couleurs, les rues coloniales, le centre, les Eglises, les maisons juxtaposées qui ne font jamais plus de deux étages… l’atmosphère y est délicieuse, joyeux, calme et bercée par quelques musiques et excentricités.
On attérit dans un dortoir d’une 20aine de personnes, perchés sur nos lits superposés ; on rencontre assez vite une bande de français. (Z’avez pas un routard ?, non parce que Amo et Léo…)
Ce sont des jeunes cools (ouuuaiis) qui vadrouillent pendant un mois dans ce grand pays juste après avoir passé leur Bac. Exactement comme on a fait avec Greg, Amo et Hugo en Californie, il y a deux ans.
Seulement ce sont presque des habitués du pays, les parents de la fille ont une maison au bord du Golfe.
Même mes sauvageons de lémuriens accrochent avec les nouveaux jeunots, car ils sont tous des fanas de Batterie.
Parfait : ni une ni deux et ils nous parlent d’un bon bar pour le soir, 5 minutes plus tard j’ai la main noircie par les indications qui y mènent.
(T’avais qu’à pas oublier le routard !
C’est pas moi c’est AMO !
Non, moi, … etc)
On va se promener au hasard de cette superbe ville, quand la nuit tombe, sa musique sonne un peu plus fort et ses rues se remplissent pour écouter tout les amateurs qui donnent des concerts dans les bars.
On prend d’abord un pot tous les trois (parce qu’on s’aime), à coté du Zocalo. (ca veut dire que c’est la place centrale, il y a souvent un belevedere) ; qui est lui-même juxtaposé à une immense Cathédrale Baroque.
Sur la place il y a un bal façon 17e siècle, avec des robes pas possibles, c’est vraiment surprenant et drôle !

Je commande une michellada.
Leçon : une michellada c’est une bière servie avec du Jus de citron vert et des glaçons dans un verre dont les rebords sont recouverts de sel.
Leçon numéro 2 : … apparament c’est pas la même chose à Oaxaca. Les bougres m’ont servi une variante avec de la « salsa » à l’intérieur, à savoir une sauce rouge au chili, et les bords du verre étaient recouverts… de chili.
…Greg ? T’as soif ?
On finit même par aller manger un hot dog, car j’ai de grosses difficultés à me procurer de l’argent dans ce pays (messagesubliminalmessagesubliminalmessagesubliminal)… et on va retrouver les autres dans leur fameux bar… Mais qu’est ce qu’il à ce foutu bar ?
Patience. 60 pesos le litre de cocktail : voilà ce qu’il a.
On prend donc un (large) verre dans cet endroit glauque qui sent le rocknroll avarié et qui passe de la musique nase. Bah ouais.
Mais d’ailleurs la musique est bien non ?
Et puis il est pas si glauque ce bar !
Hé toi viens par là regarde on prend des photos c’et marrant !
AAAAH comme t’es moche ! hahahaha. EH ! tu crois que c’est lui ou moi qui ait la plus grande bouche ?
… et ainsi de suite.
Les Guns’n’roses semblaient alors crier leur invitation dans leur « Welcome to the Jungle » et nous de reprendre kneee kneeeeee nanananana kneeeee.
Un peu à la façon des chevaliers qui font NIE, pour les adeptes des Monty python.

Arrive l’Heure du Mezkal ; on commence par Julien, le joli blond à ma droite – j’en commande deux en fourbe pour mes lémuriens.
Ils ne me laissent pas faire « Un mas por favor »
Aie. Enfin, non, pas aie, pas aie tout de suite. D’abord un « Oh, mais c’est fantastique ca passe tout seul ! »
Leo=kekeeeette
Le joli blond à ma droite se gauffre de sa chaise en allant aux toilettes, son audience n’est pas indulgente : « Bichooon ! »
Moi je fais la maligne, mais 2 minutes et 30 secondes passent et youhouuu je rejoint les Bisounours, mais pas dans les nuages, sinon dans leur dernier épisode ‘les bisounours prennent un verre en enfer’ .
Les trois non-imbibés de la troupe nous quittent, j’entame une grande discussion avec Julien. Il veut faire du théâtre, alors nous parlons longtemps longtemps beaucoup beaucoup. (c’est vous qui voyez double, c’est pas moi).
Je l’aime bien ; il dit quelque chose que j’ai trouvé génial , avec sa tête bouclée d’enfant blasé « je fais des conneries qui ne sont pas drôles ».
C’est beau ! C’est exactement ce qu’on fait quand on est jeune et qu’on a envie de dire «je vous emmerde tous autant que vous êtes », on fait des conneries pas drôles. Elles ont cela de si particulier qu’elles ne sont pas drôle.
Atypique définition de la connerie, mais suffisamment perspicace pour pointer le petit doigt sur la crise effrayante de l’adolescent lambda, surtout venant de la part d’un jeune joli blond qui vient de se faire tatouer un signe aztèque sur le bas du ventre et de se faire plein de trous dans les oreilles… !
Ce sont ses ‘caprices de Marianne’
(nb : le jeune homme n’a particulièrement pas de chance ; il apprend sa cocufication ici au Mexique en voyage avec sa Belle, et le retour est encore loin. De quoi remettre en question le fait que les cocus sont des chanceux)

Vendredi 15 aout 2008.
Le réveil le plus difficile qu’aie connu un homme (ou moi) depuis le bigbang.
Je suis malade, aie, oui, très malade.
Comme ca ressemble plus à une grippe, alors je me rassure en me disant que ca n’est pas (uniquement) de la faute du Mezkal. N’empêche que je n’en bois plus depuis.
Ce vendredi fut l’apothéose de la journée de Loose (avec un grand L). Donc pour ne pas faire dans la demi-loose, les lémuriens se décident pour un Burger King… et au lieu d’aller visiter l’ex-convento Santo Domingo, on va faire une sieste. Je suis toute pleine de fièvre, les autres sont simplement tout plein de flegme.
On dormira 3h, perchés sur nos lits en hauteur.

On va se balader au marché, Amo s’achète un Pancho, Greg tombe amoureuse des chemises mexicaines qui lui vont aussi bien qu’a Jim Morrison (l), et moi j’achète des colliers pour mon amour de frère.
(nb : charles c’est toujours Amo qui l’a)

Un peu fatiguée de rester couchée et fiévreuse, je sors faire trois course et je cuisine un repas au lémuriens de mon cœur ; il y a des argentins dans la cuisine (les même qui parlent si fort dès le matin et qui se trimballent tout le temps a moitié nus dans l’auberge). Il y en a un qui viens me parler :
« KERECH KE TEHACHIOUDA »…
Mmmh…qu’est c’qui diiit? T’as trouvé facilemeeeent ?
Oui donc ca c’est l’accent argentin : Quieres que te ayuda ? Tu veux de l’aide.
Je tente le réponse-sourire, ca marche mal.
Et puis, cerise sur le pompon (ou ce que vous voudrez), je me suis décarcassée pour faire un gigantesque plat de pates…qui s’avère être dégueulasse.
Je regarde Amo, je regarde Greg : ils ne disent rien.
Bon.
Mais Amo se trahit (et prouve qu’il a un minimum de goût), devant le reste des pâtes « on en fait quoi on le file aux autres ? » (Cette auberge est plus qu’une auberge, c’est une communauté de jeunes baroudeurs de toute part du monde, une perle…)
Soit. Mais là Amo, d’un coup d’un seul lance « AH NON ! On peut quand même pas leur donner ça … c’est dégueu »
On prend un petit fou rire bien mérité, et je vais me coucher avec mon tube d’aspirine et mon mp3 rébarbatif.

Samedi 16 aout 2008, 10H.
Orgie de petit déjeuner à grands coups de pancakes et départ à Monte Alban. Ce sont des ruines à 10 minutes de la ville, elles sont magnifiques.
C’est un endroit paisible, parfait pour la convalescence du mammouth que je suis avec mes deux lémuriens.
On a même la foi d’aller se faire la visite – enfin – du couvent dominicain… et il est absolument superbe sous un grand soleil de ses parures blanches et dorées.
Au rez-de-chaussée il y a une grande bibliothèque qui me replonge dans mes souvenirs d’enfance de la Belle et la Bête.
Quand on ressort, il y a un mariage sur la place, avec des effigies des deux mariés à bout de bras d’une quinzaine de femmes-frida-khalo qui dansent avec leur Diego. Dans l’église il ya des chœurs fous qui chantent, c’est décidé : je veux me marier là-bas (oui, on sait, Si et seulement Si… mais quand même).
On se balade toute la journée, et pour boucler la boucle, on se retrouve dans ce même restaurant où nous avions petit déjeuner le premier soir, avec LULU, et il ne nous trouve toujours pas drôles.
Bon.
On prend donc le bus Samedi, dimanche nous sommes au DF.

Dimanche soir, nous nous préparons, mouchoir à la main, au départ de Greg le lendemain… Alors tous les trois on se hisse au quartier d’expat super sympa qu’est la CONDESA et on va se faire un super restau italien.
Un bonheur de tous les instants, après tous ces tacos indigestes qui nous on fait tant de violences.
Nous buvons même du vin. C’est cher, très cher. Mh. C’est bon, TRES BON ! Recommandes en une ! Nos papilles de français chantent la marseillaise, leur main tendrement posée sur nos cœurs de coqs.
Le lendemain, ca sera le tour d’Amo de fêter sa dernière soirée mexicaine.
Alors voilà, on essaye de rassembler plein de monde, mais le lundi de retour de week-end, c’est désert, le faux-amoureux qui n’avait pas de moustache et qui était fort grand nous posant un lapin de la même taille que lui, nous nous ravisons et pensons « nous ne sommes jamais mieux servis que par nous même ». Il y a ce petit bar à chicha pas loin du tout qui est, parait-il, fort sympathique.
Quand nous y allons enfin avec Amo et Agathe, laissant Elodie à son humble labeur d’étudiante, alors nous nous retrouvons face à une porte qui ne compte pas s’ouvrir. Garce !
Nous ne manquons pas de ressource… « Nous ne sommes jamais mieux servis que par nous même » n’est ce pas ; alors voilà. Nous passons voir le magicien Oscar (le gentil timide qui est au Seven Eleven) et chargons nos bras d’une ou deux corona… direction : le toit !
La dessus, avec un large tapis, quelques verres, ma petite guitare Guapita, mes deux collocs aimées et mon cousin aimé, nous voilà posés par terre avec une vue sur mexico qui en ferait frissoner plus d’un… quand c’est dégagé on peut voir cacapotepl…Cacapot, popocatepl ! voilà c’est ca. Bref. Le volcan sur les hauteurs de México.
Et la nuit, c’est une mer de lumière qui nous entoure, devant derrière a gauche a droite partout partout partout, comme si nous étions dans le creux du nombril d’une luciole folle.
Je passe ma soirée avec Amourette, sur le toit, à chanter des chansons et à philosopher, il va bientôt être 5h et toutes ont été se coucher.
Marjo viens nous sonner parce qu’on fait trop de bruit, quand nous sommes en train de redescendre… « Je me lève dans 1h moi ! » ah oui ? (ah bah nous on va se coucher ! hahaha)
Le triste départ d’Amourette finit par arriver, et nous passons encore la matinée à philosopher sur la vie, sur les deux seuls sièges de le colloc’.
Nous sommes mardi, j’ai donc cours à 19h, Politique extérieure comparée, ou plutôt devrais-je dire « théorie des penseurs sur ce qu’on peut faire entre pays appliqué au Mexique, voisin le plus important des Etats-Unis, première puissance mondiale, donné par un professeur qui n’avale pas suffisamment sa salive quand il parle et qui est sensiblement misogyne mais uniquement avec moi ».

Dans ce cours il y a un garçon derrière moi (oui enfin on sait qu’il y a des élèves, mais là je fais un mouvement de caméra pour que vous compreniez), il s’appelle Daniel.
Et il a les cheveux longs.
Et comme dirait mon Grand-père Poupy (qui ne dit que des choses biens) : « Cheveux longs, idées courtes ! » BIEN DIT POUPY !
Ce jeune garçon est adorable, certes, et moi je suis mauvaise langue, certes.
Il est venu me parler dès les premiers cours, car il rentre à peine d’un échange avec Sciences-Po Aix. Il parle très bien français, adore paris, et puis c’est tout.
C’est tout jusqu’à ce que, ce même jour de la rentrée, je le croise dans l’épicerie en face du Tec et qu’il propose de me ramener.
Je blablates avec lui sur le chemin, il est vraiment sympa, marrant, il fait de la photo, il raconte plein de trucs et il se marre. On se marre !
Mais les semaines passent et mon nouvel ami fait sentir sa présence via la technique du mec toujours présent, vous me direz, c’est ce qu’il y a de plus sûr.
Il est toujours à l’affut pour m’envoyer des textos, me proposer des trucs (Manque de bol, en ce des débuts mexicains j’ai mon momo qui est là, alors on se trimballe, et puis de toute façon je suis toujours en voyages)
J’ai déjà raconté plus haut (ceux du fond de la classe se mordent les doigts, parfait, je propose même qu’ils les bouffent) que le jeune homme s’était mis à courir inopinément alors que nous prenions un café pour revenir 5 minutes plus tard avec des mouchoirs - j’avais un petit peu de terre sur le bras, manque de bol, à son retour, la terre avait déjà été délicatement transférée en valeur ajoutée sur mon jean-.
Bref. Le garçon est donc très attentionné. C’est bien.
Mais ce soir là, il a des nouveaux plans. A la pause (je ris derrière mon écran), il me tend un petit bout de papier plié.
Je me retourne « Qu’est-ce que c’est, ca ? » «C’est pour toi » Je fais la fille à l’aise et tranquille Emile, je le déplie comme un snickers que j’avais, à cet instant là, bien envie de manger, et il m’arrête « C’est mieux si tu l’ouvres après »
Je lève mon sourcil gauche, ou droit, je ne me souviens plus et vous prie de m’excuser, et j’engouffre le mot dans ma trousse.
Vous pensez bien que je l’ai lu en douce pendant le cours :
C’est un papier rayé, découpé joliment au ciseau.
Il dit « J’AI UN PROBLEME : JE VEUX ME GAGNER TON CŒUR, PAR CONTRE IL A L’AIR D’ETRE UN GROS, SI NON IMPOSSIBLE, PROBLEME A RESOUDRE »
!!!
C’est mignon.
Sans oublier que derrière, il y a trois autres petits points qui donnent sur un dessin de rubikube, légèrement colorié au crayon.
Je souris.
A la fin du cours, je file comme si la flèche de cupidon se pointait hostilement sur mon derrière et ne perds pas de temps dans les couloirs. Je vois Daniel qui dit un mot dans l’oreille de son camarade et qui accelère soudainement le pas vers moi.
Meïdaï, Léo à tour de contrôle, envoyer moi un hélicoptère, une voiture, un vélo, un tricycle, une trottinette, que sais-je, MAIS VITE !
HOP le mal est fait, j’ai une main composée de 5 doigts qui attrape mon bras.
Je me retourne avec l’option sourire Bright© et dubitatif (quiii me paaarle ?)
C’est Daniel (ça alors ! jsuis l’pape et j’attends ma sœur)
Il me tends un objet non identifié
MEIDAI, LEO A TOUR DE CONTROLE, ENVOYEZ LES SNIPPERS !
Je garde mon sourire figé (après tout je ne suis pas encore sensée lui en vouloir de m’avoir écrit ce petit mot adorable… etd’avoir traité mon pote et partie intégrante de mon corps, mon cœur, de« GROS »)
L’œil droit planté sur l’homme, je descend rapidement l’œil gauche vers ses autres 5 doigts qui me tendent quelque chose.
Déjà un constat : 5+5, ce jeune homme à dix doigts. Non. Ce n’est pas ca qu’on voulait savoir. Qu’est ce qu’il tient, pétard de Brest ?
Il tient un Rubikub©.

La tour de contrôle m’a lâchée.
Je regarde l’engin. Les jaunes d’un coté, les verts de l’autre. Ce truc est parfaitement mis en place.
Mh. Donc ce jeune homme à dix doigts, et il les utilise pour faire des rubikub©. Soit.
« C’est pour toi »
« Ah ! » (Sourire Bright, œil droit qui tente de revenir à sujet n°1) « C’est pour moi ? Non mais arrête c’est trop gentil ! »
(Qu’est-ce que je peux être conne quand j’veux ! « C’est trop gentil ! » ! Quelle quiche !)
Il insiste, je le prends et l’assure que je lui rendrais la semaine suivante.
Ce fût chose faite, sauf qu’après avoir joué avec dans le Taxi, j’ai jamais pu lui rendre ses belles couleurs initiales.
Sous les ordres de la tour de contrôle, je me suis empressé d’envoyer un petit message à mon ancien-nouvel-ami, pour lui adresser toute mon émotion quant à ses attentions, et lui conseiller de bien faire attention quant à ses émotions, car, c’est compliqué, j’ai déjà rencontré l’homme de ma vie, oui, oui, alors peut-être dans une autre vie, quand il sera chat et moi taupe, nous nous reverrons.
Fin de l’épisode.

Avec le prochain, nous passerons une soirée tout à fait incongrue à la Pata Negra, reflet des deux cotés de la médaille mexicaine, et nous partirons entre filles à la plage de Zihuatanejo, ce sera le 24 août, nous serons toujours en retard, mais j’arrive avec LE RESTE ne vous laissant pas en lui.

Ma chère famille, mes amis chers, Saint-Glinglin, l’aigle Mexicain, tous les lutins de mon cœur, Daniel, Roxy, mon amour,
Bonsoir.

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