mercredi 10 septembre 2008

(#6.5) Quelques mex-hics pour passer le temps…

J’ai beaucoup de retard, mais souvenez vous, on dit du recul ici, on est entre intellectuels (merde !)
ALORS VOICI QUELQUES NACHOS AU GUACAMOLE EN GUISE DE PETIT FOUR ET DE VIN ROUGE (raaaah)

- La pharmacie est un vrai lieu de folie. Il y en a une en bas de chez nous, qui s’appelle PAIS CORONADO (mon espagnol est toujours approximatif, mais la soronité me rappelle un peu trop la marque de bière nationale) ; et le principe est qu’elle vent LO MISMO PERO MAS BARRATO (la même chose mais en moins cher). Concept !
Ils font des opérations marketings tout le temps, et leur mascotte est un petit vieux qui est le « docteur sympathique ».
Merveilleux personnage, dont on vend des poupées-effigies à l’entrée.
Tous les jours, les employés essayent de vous attraper dans la rue pour vous faire goûter la dernière vitamine WSDSD qui va vous mettre un grand coup de pied au baba dès le matin…
(il faut dire que les mexicains ne sont vraiment pas du matin, les rares fois où on s’est tapé une motiv’ matinale pour prendre un café et aller travailler… on s’est retrouvées un peu sur la paille, où alors seules, à partager le café avec le serveur qui lui-même est bien dans le paté)
Tous les week-ends, il y a un spectacle devant la vitrine, c’est magique : deux hommes sandwich déguisés en Dr. Sympathique se dandinent gaiement sur le trottoir, sur de la musique ENDIABLEE.
Nous nous mettons alors à nos balcons respectifs et nous rions.
Vive l’aspirine ! Oui Oui ! Achetez mon aspirine, elle est fraîche, elle est pas chère !
Cette même pharmacie vend des pinces à épiler juste derrière la caisse. Si vous regardez de plus près, l’approche marketing est un peu moin réussie que l’homme sandwich puisqu’ils ont embauché la femme au sourcil mac donald’s pour faire la photo.Qu’est ce qu’on peut dire ?! On est au Mexique, jeunes gens, et le symptôme Frida Khalo est une blessure ouverte !

- Je vous rassure, les mexicains se roulent toujours des grosses galoches. Notre French Kiss est une tape dans le dos à coté.

- Le langage mexicain (attention cette remarque va être particulièrement fine et élégante, pleine de sens, enfin tout ça quoi) me parait bien plus apte à la PARITE entre homme et femme.
Oui mesdames, ramenez vos grosses miches par ici !
Un exemple : En France, le mot PUTE (je vous avais prévenus), et bien, le mot PUTE se dit PUTE et seulement PUTE, et il ne concerne que les PUTES, c'est-à-dire, NOUS LES FEMMES ! Ou bien ELLES.
Ouais, ELLES !
L’équivalent masc ulin n’existe pas (normalement) dans notre usage de la langue de Molière (d’ailleurs à son époque on disait « fille-de-joie » ce qui ne fait qu’appuyer notre thèse).
Soit.
Et bien ici, OUI MESDAMES , ici, on dit PUTA pour notre « fille de joie », mais également PUTO pour « homme de joie ».
Voilà tout pour cette remarque, prenons-en de la graine.
(PUTO est surtout utilisé au foot : dans les stades, dès qu’il se passe quelque chose de…, ma foi, « préjudiciable », et bien on élance les deux bras à l’horizontale, on gronde tel le tonnerre, et tous ensemble on crie PUTOOOOOO. Ce qui est drôle c’est que ca vise surtout l’arbitre –normal- mais en ce qui concerne les joueurs, ca s’adresse aussi bien à l’équipe adverse qu’à son équipe ! haha ! Dans les dents ! Vraiment fair play ces mexicains).

- Maintenant que je suis partie dans les trucs fins – et de toute façon j’ai déjà été dénoncée aux autorités parentales – je peux avouer un détail absurde de ma vie:
Je suis rentrée de soirée Jeudi dernier avec ma colloc Agathe, assez tôt, car pour être tout à fait honnête, je n’avais rien mangé depuis un p’tit bail et je ne me sentais pas très bien.
J’aurais du me souvenir des deux seuls proverbes Anglais que je connaisse ; à savoir « An apple a day keeps the doctor away » et « never drink on an empty stomach ». Enfin surtout du second.
Toujours est-il qu’un ami mexicain nous raccompagne et qu’on monte à l’appart. Comme il y a des gros coussins par terre et que la gravité me semble particulièrement élevée ce soir là, je me couche par terre, fatiguée, harassée, je me rends, elle m’a eue (si si, jvous assure. S’avez pas c’que c’est qu’l’altitude, vous les z’européens).
Mais Agathe –aussi surnomée « maman cochonne » par une âme rigolote (Elodie étant « sœur cochonne » et moi « bébé cochonne » - décidement cet article ne vole pas très haut – ...malgré l’altitude), bref, Maman cochonne s’occupe de Bébé qui se croit dans son bain de boue et elle se lance dans la conception d’un gigantesque plat de pâte, sophistiqué et fin.
« Tu vas en manger, hein ? »
« mmh ouaiiis »
« Sure, hein ? »
« hh »

Je n’en ai pas mangé.

Je finis par me lever, et Agathe me regarde.
Elle insiste « sûre que tu ne veux pas manger quelque chose léo ? »
(pause)
« ok ! »
Elle me regarde marcher jusqu’à la petite cuisine au coin de la pièce. J’ouvre le frigo.
(le frigo est un pessimiste de nature, il est rarement très très plein…plûtot constamment vide. Et pas a moitié).
J’ouvre la grande boîte de douze œufs, impassible.
Je prends un œuf.
Je referme le frigo.
Je retraverse la pièce sous les yeux dubitatifs d’Agathe ; je vais dans ma chambre.
Elle s’attend à ce que je revienne…
Je ne reviens pas.
Elle se lève :
« léo ? »
Je suis dans ma chambre, sur mon lit, une fois de plus battue par la gravité (particulièrement élevée ce soir là), je dors.
Et entre mes deux mains aimantes gît le petit œuf, bien inspiré d’avoir gardé sa coquille.

Fin de l’histoire.

- En parlant de chambre : J’AI MA CHAMBRE ! Après nombre de péripéties, de déménagements d’une chambre à une autre, me voilà INSTALLEE DANS LA COYOCASSIMA !
CHIDO GUEEEEYY !
Pour ceux qui dormaient au fond de la classe : je squattais dans cette colloc en attendant de me faire virer par l’arrivée d’un certain ROGATIlEN… qui s’est annoncé, a payé, à dit qu’il arrivait…. ET QUI N’ARRIVE PLUS ! youpiyaya youpiyoupiyaaaa !
Non, c’est pas foncièrement MECHANT , on le connait pas leg garçon. Tant pis pour lui.
Et puis de toute façon je serais pas partie, j’aurais partager le lit d’Agathe.
Pour les aficionados des Aristochats (comme nous) … « CHAUUUUUD, Douuuilllleeeet »
… ou pas !

- En parlant de Napoléon et Lafayette, les mexicains amoureux ne sont pas seulement férus de roulages de pelle, mais également de "gratte moi le dos".
Ou plûtot, les femmes grattent le dos des hommes, là, comme ça pendant des heures, du bout de leurs grands faux ongles manucurés.
D'ailleurs j'ai un exemple en direct devant moi, je termine et je vais lui demander si elle veut pas me gratter moi aussi, juste là en haut, oui, oui, un peu plus a gauche, à là c'est parfaaaiiiit (soupir).

"Ou pas" bis.

- La coyocassima s’enrichit. Je garderais le secret, mais il y a effectivement des boîtes (recyclées depuis le pot de nesquik) dans lesquelles on dépose une petite (toute petite) partie de notre fortune dès que… Et la je vous laisse imaginer la suite.
J’ai suffisament été scandaleuse pour aujourd’hui.
Papa, tu peux t’abstenir d’imprimer ce post pour les grands parents, mais dis leurs que je pense à eux très fort et que je travaille beaucoup. ;)

- Certes, je ne travaille pas beaucoup, mais pour le moment, j’ai dégoté que des 90% à mes partiels. Hinhinhinhin.
(pour le moment)

- Très drôle: la semaine dernière je zonais en cours d'histoire de l'art, le pif en l'air, alors que tout le monde était penché sur son texte. Je regarde l'écran d'ordinateur du prof qui est rétroprojecté en immense sur le mur du petit amphi. Il écrit un mail. soit. mh.
... QUOI?
Je me réveille sec, malgré l'heure matinale-ou tardive, car je rentre de soirée... ca n'est pourtant pas une hallucination: hahahah dommage, je suis la seule à voir ca, mais Antonio (le prof) écrit un mail... à sa conquête de la nuit!!! Sa parle de sa nuit d'amour, de l'odeur de sa peau etc etc..
PPfffrhahahaha
(quoi? on peux plus rire maintenant?)
il lève le pif à son tour, se rend compte de son erreur et HOP éteint tout d'un coup sec. S'il avait pas été aussi mate de peau je suis sure qu'il serait tout tout rouge. Comme quoi ca a de nombreux avantages la mexicanité.

- J’ai dansé la Cumbia avec un député, hééé ouais.

- Le passeport français (ou devrais-je dire, le passeport FrancaisE, pour continuer à être chic)… ca vend du rêve !

- Je n’ai jamais autant peu fait de shopping de ma vie. Oui, vous avez bien lu : PEU. Ici c’est la loose ; c’est cher, c’est d’un style tout à fait douteux et la mode est toujours au plus cheap de ce que nous ont donné la fin des années 1980.

- Poursuivons dans le mauvais goût. J’en profite pour faire un pack : Il y a des ordinateurs incrustés dans les murs de la fac, qui passent en boucle des promotions, messages etc.Régulièrement il y en à un sur fond rose où il y a écrit : VASELINE, Un jour quelqu’un en manqueras et ca pourrait être toi.
(…) ?
Je ne suis pas sûre de moi devant l’étrangéité de ce message, entre autre promotions de troisième cycle d’ingénieur, mais pour être honnête, je n’ai pas encore osé m’arrêter dans la foule et me poser devant l’écran pour confirmer cette folie.
Ce qui est sûr, c’est qu’il s’agit de Vaseline. Ensuite, nous sommes dans le noir le plus profond.

SUR CES BELLES PAROLES DE POESIE , Cher jury, mesdames et messieurs les jurés, Jim, Roxy, Mon amour,

UNE DERNIERE INFORMATION de notre envoyé spéciale, que je viens de noter dans mon cours matinal (très matinal, 7h), d’histoire de l’art latinoaméricain.
Les mayas, dans le calendrier formidablement intelligent, mathématique et astronomique qu’ils ont établit grâce à leur grand talent, ont annoncé, il y a plus de 2000 ans, que la fin du monde était prévue, au jours près…(prenez bien note)

LE DIMANCHE 23 DECEMBRE 2012.

Vous pourrez pas dire que je vous avais pas prévenus.

SALUDOS

PS : l’épisode 7 racontera le premier voyage à Oaxaca avec mes lémuriens, leurs départ bien arrosé, la folie perdue et retrouvée à Mexico, les rencontres incroyables, le week-end nénétiens à Ixtapa-zihuatanejo, les partiels, le MARIAGE INCROYABLE à Cuernavaca, ETC ETC ETC…


En attendant, je vais prendre quelques vacances (non, jvous assure, ca ne me pose aucun problème d'éthique) pour retourner à Oaxaca et fuir vers PUERTO ESCONDIDO, côte Pacifique, flirter avec les ouragans.

Aucun commentaire: