mardi 26 août 2008

# 6 : Le Mammouth et ses lémuriens a Acaplouco

DEUXIEME EDITION.
Ne cherchez pas la première ; elle a coulé avec le Titanic. (C'est desormais le nom de mon ordinateur) : il m'a lâchement lâchée, le lâche. Coulé à pic.


Nous sommes toujours sous le soleil (et la pluie) de Mexico.
Les mexicains et les mexicaines se roulent toujours des galoches.
Frida Khalo est toujours la Mariane locale,


Cher jury, mesdames et messieurs les jurés, mon amour, bonsoir.


Je suis de mauvaise humeur. Niveau 2 sur l'échelle de Reichter.Hier un individu non indentifié à allegrement plongé son bras supposément dodu (comment ca, qu'est ce que j'en sais? je vous en pose des questions moi? non! (je viens de remarquer que c'était idiot comme question ca. ) passons).
Cet individu, coupable, et son bras dodu, instrument du crime, ont donc dérobé dans mon sac mon portable français et mes superbes lunettes de vue. Ce bras n'a pas du se rendre compte de la portée de ses actes, car il s'est rendu coupable d'un double assassinat qui estropia à jamais mon séjour au mexique :



Il a OSE couper le cordon ombilical qui me reliait à la mère patrie (et à ses rejouissants messages d'amour) ; pis encore! il m'a retiré l'accessoire le plus représentatif de mon "petit-coté-intellectuel".
Scandaleux.


Il y en a qui méritent des baffes.
Et d'ailleurs je vais m'en prendre aussi, car l'arguement imparable du 'on tape pas ceux qui ont des lunettes" s'est évanoui, faisant de notre bras dodu un multi recidiviste en un seul et même coup (classe!)


RAH LE BOUGRE!
Mais je reprends mes esprits (ou plutôt les perds-je?) et me dis : Peut-être était-ce un signe?
Mais alors quel signe?



"Leo il était grand temps que tu descendes de ton nuage"? ou bien " Va, enfant du seigneur, mon agneau, va! et laisse derrière toi les artifices! jeune et fougueux bout de femme, laisse derrière toi ces boucliers! ces objets revêtus de sentiments! Cours sur les plaines chaudes du Mexique et tente de voler comme lorsque tu étais enfant! S'il le faut jette toi nue dans les ruines et les lacs qui t'entourent et rugit comme un animal! crie! crie "JE SUIS ARTHUR LE PERROQUET !" *


* Asterix: "je suis arthur le perroquet" est une phrase prononcée fièrement par un mexicain-allemand roux (comment ca, "roux" ne fait pas partie de sa nationalité? C'est sur ses papiers d'identité, pétard de brest! non? bon! et ben ca devrait! ) qui était à une de nos soirées récemment - C'était probablement la seule qu'il connaissait en français, mais il l'a prononcée avec tant de sérieux et de dignité, qu'on voyait qu'il pensait à tout autre chose. Evidemment, Amo et moi avons explosé dans un rire idiot pendant plus de 10 minutes.


Revons à nos signes.
Quoique je n'ai pas mon diplôme de signologue, et si je me suis juré d'allé me faire lire les cartes par un gothique en bas de la maison, ça sera uniquement après avoir un espagnol implacable.
En attendant, à choisir entre les deux alternatives comme interprétations de mes malheurs actuels, on le saura assez vite : quand j'aurais changé le titre de ce présent site pour "Un an au Mexique: Année sabatique sympathique" signé "arthur le perroquet" - ou alors quand j'aurais uniquement précisé "Un an au Mexique, l'histoire d'un putsch sanglant".
Un indice nous mettra peut-être sur la voie, hier encore, j'ai demandé à Dorian, un nouvel ami mexicain, de me traduire "année sabatique" en espagnol. Devant l'évidence signologique de sa réponse, je choisi alors la première option ; en effet, les plus cultivés le sauront et les autres l'auront deviné, on dit "año sabatico".
Pas facile l'espagnol.


La morale de tout ça (la rireeeette, la rrieeeettte), c'est que je ferais mieux de me mettre aux bananes.
Non, Lorraine, LE SAC! pas comme dans les bananas Splits! (Mais non, Lorraine, je ne t'ai pas traité de SAC! j'ai dit que... bon.)
Le sac extra-large ici, c'est open bar, même bien planqué entre les cuisses (euh, bras dodu, bras dodu, que faisais-tu, serait-ce un mystère de résolu?)
Oups! PARDON Papa, pour cette blague de mauvais goût. C'est la dernière.


Quelqu'un à sonné, je vais allez ouvrir. A non, je suis sotte (c'est du suedois), je suis à la bibliothèque. (J'ai toujours été nulle pour changer de sujet.)
BON! OU EN ETIONS NOUS BON SANG DE BON SOIR! Il me faut retourner à mon Flasch back, avant de pouvoir raconter la folie que fut le match "Honduras- Mexico" - incroyable -, avant de faire une théorie sur "l'amour au Mexique" selon Napoléon 4 (c'est moi! on change de sexe, mais on ne perd pas en romantisme s'il vous plait)



Flash Back, donc.Nous sommes le Jeudi 7 aout (j'ai dit IMAGINEZ! non? et bien voilà, j'en profite pour le dire), et on annonce à Agathe qu'on ne part plus à Oaxaca, mais qu'on attend fièrement notre petit Gregounet d'amour qui va arriver de Los Angeles le lendemain.



Soit! Ce qui est bien c'est qu'on va pouvoir aller à la pendaison de crémaillère de Steve et Thomas, deux de nos nouveaux potes -français. Leur appart est juste incroyable, d'ailleurs c'est une maison, toute en brique, on se croirait dans un loft new-yorkais (que ceux qui savent que je ne suis jamais allée à New York veuillent bien garder le silence) - et il y a plein de monde. Leurs collocs sont des tarés finis, des jeunes cools qui montent une entreprise mais qui ont un sérieux grain. L'un d'entre eux est marié avec une petite fille, et il a essayé d'embrasser 97% de la gente féminine alors présente dans le décor. Mais ce qu'il dit et prétend vaut le détour, il te parle de l'au-delà, du dessous du coté et de l'apocatastase (petite pique pour voir si ceux du fond de la classe ont fait leurs précedentes lectures).



L'autre est un mec qui parle avec un accent québecois mais qui ne l'est pas. Peut etre qu'il parle pas avec un accent quebecois d'ailleurs. N'empeche qu'il dit tout bizarrement, et avec une sorte de sincerité naive, assez marrante. Amo est tombé à la renverse devant ces deux mecs, fasciné, je pense, par leur folie furieuse.
Cette colloc de fous furieux, donc, voit presque tout en rose, à l'exception, il faut le préciser pour sa valeur anecdotique, d'un petit imprévu qui les ont empêché de sortir mardi soir dernier : un meurtre au pas de leur maison, leur voisin parait-il, arme à feu. Ils ont tout éteint et se sont tous mis ensemble dans la même chambre, ils devaient être vert comme des....chais pas moi, mais verts quoi, de trouille. Bref. On a passé une soirée sympa, jusqu'a ce que la foule se vide comme l'eau se vide d'une baignoire. Je ne sais pas qui a ouvert la porte, mais ca à fait comme le petit bouchon en caoutchouc noir: sluuuuuurp. Ceux qui restaient, nous et les autres, (précis non? je ne peux pas faire mieux), nous sommes divisés entre ceux qui ne supportaient plus le petit blond infidèle et sans-dessus-de-saoul et les autres. Les collocs amo et deux potes nous sommes retrouvés chez Yoan pour prendre un verre, on à fait un "j'ai jamais" - jeu qui veut qu'on découvre d'une manière apophatique (deuxième pique pour les derniers de la classe) ce que les autres ont fait ou pas, à travers nos propres aveux. Bref. Il y a un moment où mon cerveau s'est endormi.



Vendredi 8 août. Oui monsieur.
Journée de balade, salade et Musée Frida Khalo: très beau; des couleurs et une vie folle et pleine de douleur pour cette petite fille au monosourcil emblème du Mac Donald's.
C'est fou comme j'aime ce quartier, il bouge, vit, chante (incroyablement fort et FAUX!), il fait cuire du maïs (et amo a envie de vomir), il fait la nique au starbucks avec ses Jarochos (coins de rue à moulin-à-café) il fait du bruit, il roule des galoches (encore et toujours) avec passion, il fait des travaux, il brandit des affiches, vend des bracelets, reluque les passantes, mange des tacos, sort les poubelles, brûle les feux rouges, prône la scientologie, vend des cactus, boit de la tequila, fait des nids de poules aux coccinelles, libellule et papillon, quel drôle de nom!
(on reprend son souffle)



Ah non, merde, le musée Frida Khalo c'était Mardi dernier. Peu importe, c'était très beau quand même... et il faut avouer qu'on a pas fait grand chose ce vendredi.


"On a réfléchit" comme je dis souvent à mon Papa.


Je réfléchis beaucoup au Mexique.


D'ailleurs même Momo prend des notes dans un petit carnet avec des pensées philosophiques (ou pas).
Sacré Momo.
On prend un café au Jarocho et on va vers la place Santa Catarina, réputée pour être pour un endroit très mignon de Coyoacan.
Mais en chemin : on passe devant une sorte de terrasse-garage où plein de monde semblent fêter quelque chose... On nous hèlle. On hésite à s'arrêter? On jette un coup d'oeil...
Un jeune mexicain nous saute au cou et nous invite à l'intérieur: c'est un mariage!



"TOMAN UNA COPA PARA CELEBRAR" nous lance-t-il, "Eduardo" de son prénom ; et déjà bien émêché, et il nous tend à chacun un gobelet en plastique remplit de tequila! FONDO! (= cul sec)
mmmhh, il est 17h. T'es content, hein! mmmh, Avoue que t'es content!
souris maintenant! mmmh! En tout cas, y'en a qui sourient bêtement, ME EXPLICO: tous ces jeunes mexicains sont contents d'avoir pêché deux ptites françaises. Et moi comme je suis lâche, je fais semblant que je suis l'amoureuse d'Amo.
Eduardo lance "Mais non! C'est nul! Je vais lui présenter ma cousine moi à ton mec" Hahaha.
on est partis avant cette partie du massacre. dommage. j'aurais bien aimé caser momo avec la cousine A EDUARDO. jiji. Mais Eduardo à quand même fait lever les mariés pour qu'ils viennent nous saluer avant qu'on parte. Merde alors!C'était très sympa en tout cas. Les mexicains sont des vrais exemples d'hospitalité, on devrait en prendre de la graine!On poursuit quand même notre périple à la place Santa Catarina, qui est effectivement belle et paisible, malgré la pluie fine qui commence à nous chatouiller les mirettes, tout juste remises de leur agression à la téquila.On rentre à la Coyocassima, car on ne veut pas louper l'arrivée de gregouze, et pour nous accompagner sur notre lancée, on achète de la corona à Oscar, mon vendeur préféré du Seven_Eleven, car il est tout timide. 17h, 18h, 19h, 20h, 21h...
MAIS OU EST GREG version Ou est Charlie, dans l'univers douteux du mexique. Merde. Pas de parchemin, pas l'ombre d'un druide, pas de queue de chien. On a perdu Greg.
Dans le mail, il a dit "hello baby j'arrive demain à 17h". Ouais. heureusement que tu as dit "baby" sinon je faisais un scandale. en attendant on n'est pas avancés. on a bu de la corona mais on est assis comme des nazes dans le salon. Amau regarde les photos de mes ex et de mes futurs-ex sur Facebook, et il me dit lesquels il préfère. Mais ça ne nous dit pas OU EST GREG! Alors on (je) prends un gros coup de speed. "MAIS IL LUI EST ARRIVE QQCHOSE!" cries-je. Amau n'a qu'une chose à dire dans ce genre de situation, on le saura, même si ca ne fait que 4-5 jours qu'il est là, on l'à déjà entendu plusieurs fois: "Il est mort". Oui. Amau dit toujours de tout le monde "qu'ils sont morts". Moi je trouve pas ca très drole, mais lui il pense que c'est bien "parce que si ça n'arrive pas je suis content! et je suis souvens content du coup!" Quelle naze, ce courbon! Mais ca ne nous dit pas OU EST GREG! Ouais. D'ailleurs il est p't'être mort dans le milieu hostile qu'est la file d'attente de taxi de l'aeroport.
Amau tente de joindre ses amis américains sur facebook (histoire de pas devoir bouger de son siège et de continuer à fouiner dans les photos de mes amis. Quelle naze, ce courbon!) et Agathe et moi nous mobilisons pour appeler les compagnies aeriennes en provenance de Los Angeles dans l'après-midi; parce-que 'standardiste' c'est à 78% un métier de femme.
"Hello. Hola. Que tal. Euh non, pas que tal, j'men fous de que tal, OU EST GREG. Perdon. Do you know if any flight arrived from L.A at 5 pm? - No, no flight. One at 6, one at 7. You should call the company" "American Airlines, hello, DO YOU KNOW WHERE IS GREG?" Et ainsi de suite avec toutes les compagnies jusqu'à ce que mon téléphone, à l'instant même ou un monsieur regardait si greg faisait partie d'une liste de passager, me fit BIPBIPBIP.Ce qui en langage humain signifie "haha, comme d'hab j'tai bien eue, tu vois, t'as plus de forfait. demerdzidiche maintenant, pfffrahahaahah". Sympas les mecs, j'vous retiens.
Bon. Comme on semble ne rien pouvoir faire, et bien on se remet à rien faire. On se dit que Greg est naze; et qu'il a du se tromper dans l'heure d'arrivée. D'ailleurs, après avoir récupéré plusieurs indices, on sait qu 'il a effectivmenent prit l'avion, sur mexico airlines qui plus est, et que donc il est probable qu'il arrive à 19h. Mais il est 10h30, donc ca ne nous dit pas OU EST GREG. On se relaye avec Amau et toutes les 15 minutes on descend en bas de la maison, car il n'y a pas evidemment pas d'interphone et que la porte est fermée.
je ne sais plus au bout de combien de tentatives j'ai retrouvé Greg devant la porte. Avec un petit sac à dos, tout beau et chétif, peut-être même qu'au début je l'ai confondu avec un de ces petits mexicains qui dorment dans la rue, tant son visage inspirait la misericorde divine.
GREGOUNEEEEEEEEEEeeeeeeeeeeeeeet, youhouuuu mon amouuuur! le pauvre attendait devant la porte et sous la pluie. mais moi je suis pas charitable, il ne m'inspire pas la pitié et je le traite de gros naze-qui-sait-pas-que-dans-le-monde-il-y-a-des-decalages-horaires. Qu'importe! DEFAIS PAS TON SAC MON COQUIN! on part à Acaaaapulcoooo!
ouais. je sais j'ai été le week-end dernier. Mais bon il faut bien que je sortes mes amis de cette ville polluée, et j'ai des amis qui seront là-bas. Alors on y retourne! Oui, on lui a pas demandé son avis. Mais il n'a pas bronché. Alors on est partis à l'aube, 6h, vaillants comme une armée de petit lus - avant d'aller s'avâchir dans un bus aux fauteils incroyablement moelleux. Je redoute d'abord le vide à ma droite, car le vide, dans l'espace temps, n'est que le potentiellement plein, en d'autres termes: qu'est ce qui va s'asseoir à coté de moi? Et puis, le vide, dans l'espace bus, s'est finalement transformé en espace DOUBLE, pour léo, les amis imaginaires de léo, et ratatouille.
C'est l'environnement sonore qui est nettement plus hostile, on est au dernier rang, c'est à dire entre les toilettes et les enceintes. Et les enceintes, sous pretexte qu'ici on aime le bruit, transmettent à plein tube le volume d'un film qui passe quelques sièges devant. Je n'ai pas tout compris dans mon sommeil, mais il y avait l'air d'avoir des petits enfant séquestrés dans des caves ou grottes et criant régulierement 'Hambreee " "Seeeed" (faaaim, soiiiif). Ouais. Bah filez leur de la morphine qu'on puisse dormir, j'vous dis!
On est arrivés à Acapulco dans la matinée, sous une chaleur écrasante. On nous à sauté dessus, pour nous proposer des taxis. On en prends un un peu plus loin, mais quand on voit qu'il n'a pas de "taxi-metro" (compteur), on descends, nous et nos baggages, indignés et reluctants. Et puis on a bien fini par se rendre compte qu'à Acapulco, et bien les taxis n'ont pas de meter. Ah oui. bon.On arrive à notre petit hotel, tout mignon dans le centre (le vieil acapulco). Il fait 3000 degrés; certes, mais nous nous réjouissons du prix dérisoire que nous coute notre chambre, 3 euros par tête! magique! Quoiqu'on comprend plus tard qu'on nous a bien roulé dans l'huile (oui, "rouler dans l'huile", c'est la version mexicaine du proverbe), car non seulement il n'y a pas de clim mais un ventilateur, mais en plus...le ventilateur ne marche pas. Sympaaa (la truie)! Bof! on est de bonne humeur, hein les mecs! on prendra des douches si on a chaud! AAaaah, sympa, la douche, c'est dans le noir, parce que, bah, y'a plus d'ampoule, et puis c'était compliqué, alors bon...
On est pas la pour enfiler des perles: prennez vos maillots les mecs, on va à la plage. On ingurgite avant quelques tacos chez Miguel. (je sais qu'il s'appelle Miguel car il m'a donné son numéro avec son nom au-dessus, quel chaud!) Et puis Miguel, et bien il sait parler anglais! et même si tu commande en Espagnol et que tu parles en Français, et bien rien à faire, Miguel il t'parle en Anglais! Ouais! Parce que Miguel il sait parler Anglais! ouais!
On va à la plage en dehors d'Acapulco. Ici c'est une déchetterie humaine. On va dans l'endroit idyllique ou j'avais fait la position parfaire du bujito-hamac, à savoir PIE DE LA CUESTA. J'appelle Steve, le grand, et ca tombe bien parce qu'ils vont tous là -bas aussi, en taxi.
Mais nous, on est vraiment de bonne humeur, alors on prends un bus pendant trois plombes. Et puis le bus tombe en panne. Mais on est vraiment de bonne humeur, alors on descend pas pour prendre un taxi mais on attend que le chauffeur répare sa machine. Ce qu'il fît. Et puis les garçons sont bien dans le bus. Ils aiment bien la jolie blonde en marcel à quelques metres, alors, franchement, pourquoi dépenser 30 pesos dans un taxi? hein? Parce qu'il fait 3000 degrés? refusé.


Sur place, il y a Steve (le grand, donc), Thomas (son colloc, le blond, on peut aussi l'appeler KEN), Julien (Juju! le blond à lunette qui achetait des hamacs) Antoine (un lyonnois!), Margaux (une lyonnoise aussi si je n'm'abuse? peut-être que je m'abuse) et Marion (?).
Je débarque sous leur hutte avec mes deux lémuriens, qui sont de toute bonne humeur et passent leur journée à sauter dans les vagues. J'ai même su plus tard qu'ils sautaient dans les vagues tous nus et qu'ils adoraient ca...
Quoiqu'en milieu d'après midi on a quand même remarqué qu'il y avait des kilos de raies qui, elles aussi, aimaient bien prendre les rouleaux dans la mer. Et puis comme la mer est belle et bleue, on les voit bien, ces coquines.
Jamais vu autant de raies de ma vie depuis la dernière photo de Tunick.
Et puis! Le vieux blond qui m'avait fait rêver l'espace d'une petite heure le week-end passé est de retour! et il continue à faire ses conneries devant la plage, il incante la mer, saute dedans, reviens et te demande une contribution 'pour l'expo". Ouais c'est ca ouais.
On fait les hamacs dans un lézard. ou plutôt le contraire; et on boit de la corona. On rentre à Acapulco ; dans notre hotel dépravé, dont le receptionniste, c'est important de le préciser, est un mexicain moustachu (mais evidemment que NON il ne s'agit pas de cette précision là, bande d'idiots), est un mexicain moustachu qui ressemble à un des tueurs chinois dans "Le mystère de Pékin" de notre cher ami Tintin. Ouais. C'est effrayant. Les autres rentrent dans leur hotel à plein d'étoiles, et nous on prend notre douche dans le noir. c'est CONCEPT!
On les retrouve pour un restau. Il y a une ambiance electrique entre nos chers amis français... On a prévu de sortir après, mais vu ce qu'il tombe on va devoir rester ici un moment."j'vais essayer de raconter des blagues", pense-je. (j'ai dis PENSE-JE, evidemment que je ne l'ai pas fait). On va tous prendre un verre dans leur chambre d'hotel, d'où la vue sur Acapulco est prenante. Et puis on part au PALLADIUM, une des boîtes les plus connues de la ville, dans le taxi, pour se rappeler qu'on est quand même tous des gros nazes, on chante des paillardes tous en choeur.
La soirée était effectivement folle, dans un endroit incroyable sur les hauteurs d'Acapulco et entièrement en baie vitrée. T'as le vertige? Et bien enferme toi dans les toilettes, c'est la seule solution.La soirée est Open Bar, un classique ici bas, et il y a même des filles en culotte et des mecs déguisés en Azteques qui dansent comme des Dieux avec plein de plumes partout. Ouais. Et dans les toilettes, il y a même une jeune femme dont la tâche principale est d'essuyer les mains délicates des clientes. (tu veux pas non plus,. non rien). en résumé, Soirée folle, en deux temps et 3000 mouvements. Mes lémuriens s'éclatent comme des p'tits fous, le mammouth aussi. Tout va bien.On rentre dans notre hotel-four, et on dort tous les trois comme des bébés que nous sommes.
Réveil à 13h à grands coups d'aspirine. (Mais papa, puisque je te dis que c'est une INSOLATION!). On va déjeuner dans le coin d'une rue, ou plutot, c'est synonyme, "on va faire déjeuner Greg" car c'est un ventre sur pattes.
Il y a avec nous un couple bizarre, l'homme vient nous parler. Il a vécu aux US, puis s'est fait virer, mais il parle Anglais (comme miguel). Bien bien. Et puis il lance "Vous croyez en Dieu?"
mh. "les mecs, on recommande des frites? elles sont bien bonnes bien grasses hein"Et puis le même mec commande de l'eau dans un grand verre, pour un enfant de la rue. Il le fait boire. Il va chercher sa fille, une adolescente épuisée par la vie (baaah ouaaais quoi) spécialisée en machage-de-chewing-gum, et la force à boire dans le même verre. Puis sa femme. Puis nous.
"Esta bien, gracias! Bon ET CES FRITES PETARD DE BOIS"
Et puis le mari part, nous laissant avec sa femme, qui a trouvé chouette comme tenue du dimanche de ne mettre qu'une pièce de tissu en guise de deux, comme vous et moi, pour le haut et pour le bas. Elle me regarde. Puis elle regarde les garçons : "Son muy guapos"Elle poursuit, en montrant Greg du doigt "Tù! me gusta tus ojos. Son... son color del mar". Elle se retourne, vers la plage la plus crade d'Acapulco, et se ravise " La mar de los CARIBES, la mar de Cancun!"
Mieux.
On quitte les tarés et on longe un moment les plages centrales d'Acapulco. Tacos, bouées, monde qui grouille de partout, enfants entérrés dans un sable de couleur douteuse, cris, fritures : j'ai déjà utilisé le terme de "Décharge publique humaine"? et bien ca fera deux fois.
On marche plus ou moins pour retrouver les autres, mais ils rentrent au DF (défé) d'ici peu, et auront déjà quitté la plage. on s'arrête pour se baigner, enfin, les lémuriens se baignent et moi je les regarde. Puis il viennent al bouche en coeur "leo, au fait, euh, on part à Pie de la Cuesta, là, parce que" "OUAIS" "Oh merde! elle a dit oui!"J'ai bien aimé qu'ils disent ça, car ca prouve bien qu'entre deux lémuriens et un mammouth, c'est quand même le mammouth qui gagne.On retourne donc sur notre plage de rêve, et en trajet, on refait le monde à 3. Dieu l'a fait tout seul, mais nous sommes à l'aire des travaux de groupe.
Des vagues. Des raies.Et des tacos DEGUEULAAAASSSES.Un Wist. Qu'est ce que je suis mauvaise (pardon papa, tu auras tant cru en moi). Et je sombre dans le négatif, pendant qu'amo fait son kakou de matheux à traacer tout le monde.Averse. AVERSE. GROOSSSE AVERSE.Après 20 minutes à mendier, trempés, sur le bord d'une route, un Taxi finit par bien vouloir nous ramener à Acapulco, on se change chez le mec du mystère de pékin et on part attendre le bus dans la gare. On se pose au Seven Eleven local, je me met à rire pour un oui ou pour un non, et puis je m'endors sur un coin de table pendant que les lémuriens poursuivent leurs jeux de cartes. non je n'ai pas bu, rien consommé, mais la fatigue me rend idiote.Le bus est cher, mais incroyablement confortable, il le mérite, vous voyez un trait, et bien pareil. j'ai dormi pareil qu'un trait. tout le long.
Nous sommes le 10 aout dans ce lent récit.La suite arrive.Quelques petites anecdotes en attendant:
- Tout le monde est incroyablement honnete. Je prends un bus pour aller en cours, qui coute 3 pesos. (15 pesos= 1e). Si tu monte en pleine rue et par l'arrière, et que tu es mexicain, tu demandes aux gens entassés devant toi de faire passer tes trois pauvres pièces jusqu'au chauffeur, qui se doutait jusqu'alors que tu faisais partie de la population humaine.Pareil aux matchs de foot: tu achète trois biere au mec qui est à 10 rangs de toi, tout circules, tes pesos, tes bière, ton briquet et la photo de ta soeur.



- Dans les toilettes des filles, à la fac comme ailleurs, tout le monde pète, aisément, comme ca, dans un bruit qui ne semble déranger personne. Et la preuve: je suis la seule qui me marre comme une baleine dans la file d'attente. Bah ouais quoi, c'est assez drôle non?
- Un poisson mort est un poisson qui se rend.
- Et enfin, comme disait Desproges "Un gentleman, c'est quelqu'un qui sait jouer de la cornemuse et qui n'en joue pas."



2 commentaires:

thaï a dit…

les mysteres de pekin
c'est un jeu
tintin
il est dans le lotus bleu

mais ca ira

Anonyme a dit…

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