mardi 5 août 2008

# 4. Semaine de rentrée au TEC et autres peripéties

# 4. Semaine de rentrée au TEC et autres peripéties


Il était temps de s'y remettre.


La semaine dernière, à savoir à partir du lundi 28 juillet 2008 à 9h30 du matin, nous nous sommes retrouvés dans un amphithéâtre à attendre impatiemment notre sort.
La séance commence par des présentations, relativement anonymes, certes, mais suffisament catégoriques pour que nous nous y retrouvions : par pays.

Il y a quelques australiens, des canadiens, certains américains aussi, un japonais (toru!), une ou deux espagnoles, plusieurs allemands et quelques anglais...et des FRANCAIS! par lots de 10!
Le cours du français est en totale explosion sur la scène mexicaine!

Premières approches, donc, et le programme de notre semaine : Globalement ca se résume à des paperasses administratives en début de journée et à des visites l'après-midi.

Les discussions se demandent surtout d'où nous sommes, depuis combien de temps nous sommes arrivés et si nous avons trouvé une colloc / où, quand, et avec qui.

On déjeune avec Till, un allemand, on achète quelques broutilles sur le bord d'une route. Elodie et till me font d'ailleurs rêver en osant les sushis (on se rapelle de la fin de la phrase précédente: en bord de route. mexique = 35 degrés.. = sushis exposé à 35 degrés...= quel courage)
Et puis assez rapidement, avec les deux autres collocs, on décide de faire une soirée chez nous (je dis chez nous, ca n'est toujours pas chez moi, bien que mes clis et mes clacs sont loin de retentir dans mon petit coeur de collocataire bien installée).

Bref, on file donc nos numéros, nos adresses, nos noms à tous les nouveaux amis ; après être avoir prit notre tren ligero ( = tramway) et notre pesero (= bus), nous nous arrêtons donc au Seven ( = Seven/Eleven = épicerie du coin) pour acheter trois bières et deux paquets de chips.
21h.
Personne n'est là.
Soit.

On commence à fabuler "Imaginez, personne ne se ramène! on aura quand même l'air super con" "non le pire serait que juste deux ou trois boulets viennent et qu'on n'ait rien à se dire de toute la soirée" " merde on n'a pas d'amis"!
Et puis Toru débarque, le seul japonais de la promo, très sympas. Il est suivi de peu de nos deux voisins du dessous, aussi délurés qu'à leur habitude, et avec comme extension naturelles de leurs bras, des bières. Logique.

Et puis pas le temps de dire ouf, et une grande partie du groupe rencontré cette aprèm déboule, et la soirée avec. Nous sommes les trois hôtes à avoir une pêche d'enfer, on fait connaissance avec tout le monde, il y a même des petits nouveaux, comme un de mes amis de Sciences-Potes qui viens également passer son année à Mexico, et quelques amis du grand Steve, dont un auquel nous trouverons une immense ressemblance avec Ken. Oui oui. Le mari de Barbie.
Bref.

Première soirée donc très folle à la maison, très sympââââtiquuue, nous nous sommes retrouvés un peu partout, sur le toit, la terrasse, ou dans les flaques par terre, à danser, discuter et autres idioties.
Elodie fut retrouvée endormie sur son lit comme assomée, Agathe partit se coucher et je dû donc m'occuper de la fermeture. Le Seven en bas ne vendant que des petites bouteilles et nos amis étant de gros buveurs, la soirée prit fin assez vite et nous nous saluâmes avec ardeur avant de nous dire "a demain. oui oui, demain matin 9h" tout en poursuivant dans un grand rire long ...et jaune.

Et le lendemain nous y étions, frais comme des gardons. Nous avons du faire la queue pour se faire faire des cartes d'étudiants, faire la queue pour choisir nos horaires de cours, et ainsi de suite. Quand nous le pouvions, nous rentrions en hâte nous mettre sur le toit sous le soleil de mejico, meeeejiiiiiiicoooo.

Un détail: quand j'ai dit "nous mettre sur le toit" je pensais bien evidemment (bien evidemment) à aller nous mettre, serviettes et maillots compris, sur notre toit pour bronzer.
Il fait assez beau, et bon. Un grand soleil, toute la journée, c'est vrai. MAis dès 17h, très souvent, il se met à faire gris, puis il pleut : je ne vous parle pas d'averses de mauviettes. Des grandes douches bien chaudes qui vous tombent dessus sans prévenir et qui vous lessivent dans votre jus de la journée, un bonheur de tous les instants, croyez en mon experience (récente, certes, mais avérée). Et puis le soir il fait frais, il peut même faire froid. Il me semble me souvenir que cela m'a empêche de dormir, déjà, sur mon petit matelas, grelottante ...et surtout trop têtue pour aller chercher une couverture : "non, léo, c'est dans ta tête! tu es au mexique! il fait 50 degré de température moyenne, pétard de brest!


Sinon la vie est très sympathique.

Notre campus universitaire est environ à 40 minutes de notre appart (oui, je sais, ça n'est pas MON appart, et alors?), et il est immense. C'est une université gigantesque, sans doute une des meilleures du mexique, qui accueille aussi bien les étudiants en médecine, architecture, mathématique, communicacion, commerce, vendeurs de tapis et autres spécialités incongrues.
J'ai, pour ma part, bien plannifié un premier semestre à la fois interessant et qui ne risque pas de trop me fatiguer. Tant mieux me direz vous, si je suis là, c'est bel et bien pour enfiler des perles.

Au final, je me suis arrangé un emploi du temps de ministre : (mais de ministre light, comme ministre de l'environnment ou quelconque titre honorifique maréchaliesque) ce qui nous donne :

le lundi soir de 19 a 22h un cours de journalisme,
le mardi soir à la même heure, un cours de politique extérieure comparée,
et le mercredi trois cours: histoire de l'art latinoaméricain (c'est chic, non?), séminaire de marketing et comparaison de methodes de la littérature et du cinéma.

hihi.

c'est tout. pas de cours jeudi, pas de cours vendredi.
est-ce que vous voyez bien le pied que je prends?
bon.
maintenant que vous le voyez bien, est-ce que vous voyez mes orteils?
oui?
ah oui?
vous les voyez faire fièèèèrement l'éventail?


Quoi d'autre?

-Nous nous nourrissons essentiellement de pates chinoises. On les achètes à 7pesos au Seven, on rajoute de l'eau et on se nourrit. si possible en regardant un Dvd. Des vrais mecs, ces filles.
Pour se venger de son surnom, le dénomé Ken a d'ailleurs pensé à nous appeler "les trois petits cochons", je pense que s'il savait...il le ferait!

J'exagère bien sûr, car nous sommes bien proprettes dans notre petit quotidien, d'ailleurs, cette après midi, j'ai acheté suffisament de banane pour nourir un régiment (attention aux amateurs de mes jeux de mots nazes, en voilà un qui n'a pas pu vous échapper).

-En nous baladant, on se retrouve très rapidement dans des endroits incroyables, des maisons de couleurs partout autour de notre quartier, bleu dur, rouge, vertes, jaunes, des vierges et des colombes en pierres incrustées dans les murs au dessus des fenêtres, des cactus et des bougainvilliers, et toujours ces incroyables coccinelles de voitures qui colorent (et polluent) la ville avec un charme fou!

- Je suis de loiiin loin loin la plus jeune de toute la promo. La moyenne d'âge de nos potes internationaux est bien au delà de 23 ans, et je fais toute minaude du haut (du bas?) de mes 19 piges.

- Une chose incroyable : les pharmacies (et même certains parcs d'attraction pour les enfants) sont sponsorisés par la fameuse marque de bière CORONA!

Soit dit en passant, cette renommée internationale serait dûe, selon le guide du Routard, très franco-franchouillard, à notre grand-père à tous, j'ai nommé Jacquot, Jacques, quoi, Jacques Chirac, CHICHI !


Jeudi soir dernier, nous avons fait une soirée tout à fait énorme, avec ces même amis internationaux (mais surtout français) : on étaient invitées chez l'ami qui héberge Steve (un ami du TEC) et Steve (Ken). Agathe a fait sa petite joueuse.

Il faut dire que mercredi soir, on s'est également retrouvées à faire une soirée improvisée à la maison, après une journée voulue culturelle dans le CENTRO HISTORICO de Mexico. Nous avons tous déjeune sur la terrasse de l'hotel Majestic, qui à la vue sur la place du Zocalo : une gigantesque place, la plus grande et plus belle d'Amérique, semblerait-il, au milieu de laquelle trône dignement un gigantesque drapeau mexicain, et autour de laquelle on peut voir le gouvernement (je crois que c'est ça) et une grande cathédrale. Vous l'aurez compris, c'est immense.

l'endroit était donc ahurissant, mais à 30 dans un resto, on a vite eu des embrouilles avec les plats, serveurs et comptes, et on a donc décidé de sécher la sortie qui s'en suivait, étant donné l'heure tardive.

Comme nous avons parcouru les rues tels les autodidactes, on n'a pas forcément été aux bons endroits... et on a fini par chercher un bar : on a attérit au MUSEO DE LA CERVEZA (musée de la bière), ce qui nous donna suffisament bonne conscience pour que nous y restions.
Et le jukebox jouait de la musique des années 80.
Normal.
Les mexicains sont des grand grands fans de la musique des années 80.
Allez savoir.

Bref. J'allais donc raconter notre jeudi soir, où Elodie et moi nous somme retrouvées dans un parking avec les autres, après avoir partagé les restes de nos Tortas (des sortes de sandwich) avec le taxi. On a ensuite prit une voiture (quel luxe? non... personellement, j'étais dans le coffre)
pour aller au SKYBAR. C'est une boîte au 50eme étage d'un immeuble avec une vue incroyable sur tout le DF ( = à prononcer Défé)
Il y avait une file d'attente assez gonflée, et nous avons tambourinés dedans comme de bons français, c'est à dire en chantant des paillardes. (pas moi, qui, était un peu gênée par la scène, croyez moi, mes frères, puisque je vous le dis).
Je me disais qu'on allait se faire remercier vite fait... au contraire, nous sommes rentrés à 15, et tout ça sans payer!
Le monsieur de la sécurité m'a même gardé mon sac à main! Quelle classe!

Nous sommes donc arrivés là-haut avec cette vue imprenable (surtout depuis les toilettes où nous étions bouche bée devant la baie vitrée), et, par chance, à minuit, la musique cessa de nous jouer des marriachis pour préférer quelques rythmes moins suaves mais plus entraînant, nous fûmes donc entrainés, et lorsque nous nous saluâmes, nous firent, une fois de plus, retentir ce rire long...et jaune 'a demain matin"...'ouais'...

Et le lendemain matin, nous étions tous agglutinés dans un bus, direction TEOTIHUALCAN. Les pyramides se trouvent à 40 km de Mexico, dans l'Etat de Mexico même.
Leur nom signifie 'lieux ou les hommes deviennent des dieux', et si elles ont pu regrouper des ethnies différentes (mayas, zapoteques, mixteques) à un même moment, elles ont été baties dès 300 avant JC par les Totonaques : il y a les très impressionantes pyramides du Soleil, la plus grande, à coté la pyramide de la Lune, puis les ruines sont de part et d'autres d'une grande allée des morts, qui conduit au Temple du serpent à plume.
(Sont fous ces azteques)

C'est très certainement la cité précolombienne la plus réputée, et on peut le comprendre quand on la traverse, dans un soleil cuisant, et quant on grimpe les marches de ces édifices de pierre. C'est impressionant.
Je ne peux que vous montrer des photos de cette excursion, vous verrez alors de vous même.
Nous sommes donc rentrés dans l'après midi, et nous avons fais nos sac en vitesse. Oui, en vitesse, car nous repartons déjà. Les voisins du dessous et un de leurs amis viennent nous chercher, nous partons en direction d'ACAPULCO !!!!!!!
Aldo à une maison là-bas, et nous trois y sommes invitées pour le week end...


Prochain épisode : Week end de folie à Acapulco, et l'incroyable arrivé d'Amaury Courbon à la Coyocassima.

Besos!!!

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