mercredi 8 octobre 2008

# 8.5. QQ MEX-HICS Pour repasser le temps sur une vieille planche à pain pleine de miettes.

- Il y a des toutes petites cabanes sur les bords des grandes routes qui nous emmènent vers le sud du DF, que je scrute de mes yeux fatigués lorsque je m’achemine vers le TEC. Après plusieurs passages, j’ai plus ou moins compris leur raison de vivre, j’ai encore des doutes sur leur raison tout court. Ce sont donc des cabanes à taille humaine (ou devrais-je dire à taille mexicaine ?) le plus souvent en tôle, avec un petit étalage d’outils devant.
A la peinture (ici tout se fait beaucoup à la peinture, le prix du sandwich, le nom de l’épicerie, la recette du bonheur), à la peinture, donc, il y a écrit « réparation d’ascenseurs ».
( ?)
Alors je me demande, 3 jours sur 7, bougre, mais comment font-ils ?
Option A : « bonjour monsieur je vous apporte mon ascenseur il est cassé, on vous l’a apporté avec mon beau-frère, d’ailleurs ma femme et mes enfants sont encore dedans, … mais il y a aucune urgence, rassurez-vous. On vous attend au coin de la rue on prend une bière. »
Option B : Ils sont réparateurs d’ascenseur à domicile. Ils se repèrent aux sons des trompettes et signaux de fumée.
Option C : Ce sont des cabanes rachetés à des potes réparateurs d’ascenseurs, installés au bas de leurs immeubles respectifs, lorsque le taux chômage du réparateur-d’ascenseur-installé-au-bas-de-l’immeuble a explosé.
Option D : ils font partie de très puissant cartels de drogue et ca n’est qu’une couverture. Le plus grand narco du Mexique, petit fils croisé de jean Paulhan s’est dit : « Comme disait mon vénérable Grand-père, il est de la nature de l’évidence qu’elle passe inaperçue ». En français.
Option E : c’est généralement le moment où je m’endors sur le rebord de la vitre du pésero. Et très souvent je loupe mon arrêt ; … je me retrouve dans des endroits où il se passe des trucs encore plus bizarres.

- Il y a des arbres à chewing-gums dans les rues, ici et là, même dans les quartiers plutôt chics. Ce sont souvent des arbres suffisamment tordus pour avoir une partie du tronc assez prêts du sol (qu’on ne me rabâche pas que je dis tout le temps que les mexicains sont tout/tous petits !) et où les gens collent leur chewing-gum (cf. la photo)… ca donne un drôle de résultat, et c’est un très bon moyen pour choper la mononucléose : idéale pour une petite semaine de congés payés ! (ah non, c’est vrai on est au Mexique, pas en France).

- J’ai décidé de beaucoup dépenser d’argent pour juguler la crise économique mondiale. Sympa non ?

- Nous étions à une soirée l’autre soir (soirée, l’autre soir…mh. Un jour, c’était la nuit…). Bref. Et Elodie (ma colloc pour les débutants et les redoublants du fond de la classe) viens vers moi et me raconte quelque chose d’incroyable qui viens juste de lui arriver : Elle déambulait parmi la foule, et un gros mexicain l’arrête. Quand il sait qu’elle est française il lui lance « Nous les mexicains, on est moches… mais on va te faire l’amour 6 fois par jour ! ». Bougre ! Je m’abstiendrais de tout commentaire ; mais ce qui est sûr c’est que les mexicains on un sens de l’humour…increvable !

- Je m’abstiens de commentaire maintenant, c’est tout l’avantage de la retransmission… seulement sur le moment, devant une Elodie toute pleine de rires et sourires je plaisante
« Eh ben dis donc ! Il t’a déjà fait l’amour trois fois là ? Il en reste encore 2 ! »Je vous situe : là c’est le moment où tout le monde à arrêter de se moquer de ce gros mexicain pour se moquer de moi. 3+2=5.

Pour ceux que ca turlupine, non, il en est hors de question je ne dirais pas le tant attendu « quand on aime on ne compte pas », car c’est nul naze cliché et faux… en revanche je me contenterais de vous rappeler que j’ai jamais dépassé la note de 6 en maths. 3+2.

- Le prof d’histoire de l’art ne m’appelle plus « Sylvie » maintenant c’est « Hamelin ».

- Il se passe des choses étranges au TEC :
Premièrement : la fiche de nutrition qui est accrochée derrière la porte des toilettes et un petit morceau de pur bonheur et de rire. Je pense que si ma médecin-de-sœur la lisait, elle serait outrée… et puis après elle se dirait très rapidement que c’est pas mal la partie où ils recommandent de manger « suffisamment de cookies » !!
Alors oui voilà, il faut éviter la viande, le poisson, mais manger des cookies. Si vous allez au restaurant, préférez trois desserts à un poisson en papillote.


Deuxièmement : le TEC et les cours du TEC ne sont au fait pas des COURS… en grande partie, et pour tous les cours confondus, on regarde des films. Ouais. Qu’est ce que tu fais comme école léo ? Moi, le TEC ! Touche-touche Et Cinéma… Cours de Journalisme ‘on va regarder un film’, la semaine suivante ‘devoirs pour la semaine : regardez ce film’ ; cours de politique extérieure «’Soyez tous bien là la semaine prochaine, on regarde un film’ … Et puis il y a aussi les cours de cinéma et de scénario, qui sont tout à fait excusés. Mais quand même. Je trouve ca drôle. En histoire de l’art aussi, nous regardons des films…seulement je ne les ais jamais vus… Car le mercredi à 7h du mat, moi, je fais du bowling. (cf.épisode 8 pour les débutants et les redoublants près du radiateur).
Mais…quand même… Capitaine Hadock sait que nous avons dépassé les bornes, il y a quelques jours, lorsqu’un élève à apporter un pot de pop corn pour tout le monde !!Il faudra que je regarde, lors de ma prochaine expédition aux toilettes, dans quelle partie du schéma figurent « pop corn ».


- J’ai manqué de me faire une entorse à la cheville et une attaque cardiaque lorsque j’ai été récupéré chez un ami de Papa le coli qu’ils m’avaient préparé. Sont fous ces Hamelin ! J’étais tellement émue que j’étais dans un état étrange : un mélange entre l’état de Simba quand il va retrouver son Papa après l’attaque de buffles, et l’état du Singe Rafiki lorsqu’il comprend que Simba est toujours vivant.
Un pur moment de bonheur à lire les trois lettres de mes consanguins lyonnois… Ce qui est drôle c’est qu’ils ont tous à peu près dis les même choses à leur manière MAIS CA C’EST PERSONNEL BANDE DE CURIEUX ! En revanche, ce qui est beaucoup plus drôle c’est qu’ils ont tous mit une photo avec leur courrier (et Papa m’assure qu’il n’y a pas eu de concertation !). Avec les cadeaux et attentions de ma Maman, il y avait la photo du chien (super important quand même, ca tombe bien j’en avais pas) et sa photo avec moi dans les bras (grand bébé d’1m 98, ma fiiilllle, t’ia grandiiis !) ; Papa a mis une photo d’eux deux avec des amis (Louis de Rivoire, si tu me lis, j’ai de quoi payer ton tour du monde en un seul et même don !) où ils sont magnifiquement déguisés en côtoyeurs de campings, Aka. Papa moulé dans un marcel noir, c’est du PETIT LAIT mes amis ! Je vois qu’ils ne se laissent pas aller ! les bougres ! Quant à Lorraine, sa grande créativité a donné un résultat tout à fait étrangeant. Il y a sa tête sur le corps qui appartenait à Feu James Dean, le tout collé sur un drapeau français… qui, si on regarde bien par transparence, comprend la tête d’un président… qui semble bien être Valéry Giscard d’Estaing !
-
Et puis j’entends le « on t’envie »… oulala, Sans rire, ne m’enviez pas…ici il fait super froid, ils sont tous alcooliques, le vin est cher, il n’y a pas de fromage, il pleut souvent, il y a tout le temps du bruit et du trafic, nos voisins ont découvert un rat, et ce matin j’ai renversé un litre entier de sauce soja dans mon super grand sac en achetant des sushis, alors… honnêtement, vous êtes mieux là où vous êtes. A m’attendre au coin du feu.
:)
L’option de venir me voir en vacances reste néanmoins ouverte et grande ouverte.

- En Parlant de retour : je rentre... ah non ! avant de parler de ca, on parlait de courrier. J’attends les votre… :
Léo Hamelin


Dept 17, Calle Aguayo #3
Colonia del Carmen /COYOACAN
04100 México D.F MEXICO.




(521) 55 26 79 72 00



- Quant à mes plans pour l’avenir, comme cela semble d’en préoccuper certains et certaines :
Je laisse doucement s’évanouir l’éventualité de partir à New York pour le second semestre, car pour le coup je serais complètement hors la loi. En revanche, je garde la première partie de l’idée et je prévois un stage autour de février jusqu’à fin Mai, pour partir parcourir l’Amérique Latine.
En termes de futur proche, je ne prévois pas uniquement de juguler la crise économique à moi toute seule (d’autant que je suis tous les jours un peu plus riche avec des euros ici), sinon de : Partir à la fin du mois à New York pour 10 jours ; continuer à vadrouiller dans le Mexique magique, m’épanouir et m’instruire (tout ça quoi) ; aller au Pérou début décembre pour 10 jours ; rentrer en France faire la bringue avec tout le monde (et m’en mettre plein la panse, pour parler joliment) et repartir au Mexique mi-janvier ou février.
Voilà. Je pense que je peux me remettre à dire des sottises maintenant !



Honoré de Balzac a dit que «la bêtise a deux manières d’être : elle se tait ou elle parle » ; vous connaissez la mienne. (Certes, il dit aussi, après « la bêtise muette est supportable » de sorte que la mienne ne lui semble pas l’être…mais là c’est moi qui écrit, lui il est mort, alors on lui demande pas son avis.)


J’ai un super ami mexicain qui s’est fixé un drôle d’objectif : m’apprendre tout le vocabulaire « feo » (vulgaire) de sa langue… Il n’y arrivera pas, c’est sur. Non qu’il ne s’applique, mais la tâche est immense. Les mexicains sont sans doute les latins qui parlent le plus mal :
- Guey : mot de ponctuation signifiant « type »
- Que pedo, guey ? : ca proute, mec?
o Asterix: le mot “pedo” (prout) s’utilise pour tout: que pedo : comment ca va, un pedo: une fête, estoy pedo : je suis saoul, que peda : quelle soirée etc etc…
- Vete la verga : Si nous allions faire un tour du coté de ces vergers?
- Pinche puto : Mon ex
- Pinche puta : Ma femme
- Pinche putas : Ma femme et ma belle-mère
- Cabron/a : Tu as une tête de crayon de carbone ce matin.
- Pandejo/a : Il n’y a plus de pain
- Perra ! : J’ai un chien
- Chinga tu madre : Salue ta Maman.




Finissons-en avec un affreux snobisme :
« Est-il rien de si pitoyable au monde que les fonctions de journaliste de province, condamné à ne jamais écrire que des vulgarités pour se mettre au niveau de son public »
Auguste Nefftzer.


J’arrive très vite avec : un mariage incroyable à Cuernavaca / des rencontres / 15 jours de vacances à Oaxaca et à la plage pour le pont de l’indépendance de mi-septembre / le concert de Manu-Chao /et plein plein d’autres petites choses...


... qui m’aident à repasser le temps sur une planche à pain sans miettes.

1 commentaire:

Unknown a dit…

tu es étrange ma fille
tes histoires n'ont pas beaucoup de sens et ton espagnol n'est pas très bon pour traduire cabron de la sorte !