jeudi 19 février 2009

Ca plane pour moi - AIR FRANCE ou ma 2e maison

Partageons, en attendant le prochain topo sur "Comment se faire embaucher à México", quelques petites expériences-en-l'air retrouvée sur le coin d'une couverture AIR FRANCE volée.







le 12 dec. MEXICO- PARIS, dégoutez moi, dégoutez-moi, mourrons en enfer.
Les péripéties du 21 juillet 2008 sont déjà bien loin derrière moi et je me souviens pourtant avec un sourire émue de m’être tapé la poisse dans un avion rempli de suédois à sandales avec des chaussettes… Mais l’engouement, ce goût de l’aventure que mes papilles se languissaient de mordre à pleine bouche, me donnaient l’impression d’être un fier soldat de ma patrie qui allait explorer les terres sauvages et pleines d’or pour lui rapporter des histoires en chapelet, des images noircies par le voyage, des odeurs dans des petits flacons.
Et effectivement, je suis passée au Duty Free m’acheter un parfum.
Bon. Mais le retour était particulièrement drôle également, heureusement que j’avais avec moi une de mes compagnonnes de voyage, pour que nous puissions finalement rire de ce qui était pitoyable et effroyablement agaçant.
Claire et Moi, qui sommes déjà parties ensemble à NY (pour ceux qui ne suivent pas, et ce sont toujours les mêmes, le fond de la classe, près du radiateur), nous retrouvons toutes les deux en partance pour l’aéroport de México. Pinche trafico !
Nous voilà reconverties en deux jolis stratèges.
Principale préocupation : notre retour. Comment le gérer, comment l’appréhender, qu’en penser, mouline mouline mouline dans ton cerveau, meunier tu dors, scions scions du bois, ya plus de pain chez nous, y’en a chez la voisine, mais ça n’est pas pour nous, youuh, et comment se comporter, et à qui téléphoner, et quand y aller, et pourquoi pas se retrouver ? Dans 13h, nous serons cuites, comme les carottes du Général de Gaulle, PARIS Aeroport Charles de Gaulle, 2 minutes d’arrêt, bonjour, non, désolée, la téquila, ca ne passe pas. Mais ça, c’est pour plus tard.
Principal problème : Claire à bien 5 bagages. Une gigantesque valise, un sac très lourd et de piètre qualité un gros sac à main, un trolley, un autre sac de cabine, enfin, un ordinateur, un sac en bandoulière et un chapeau de paille de touriste qui rentre du Mexique.
Moi je suis fière de n’avoir qu’une seule valise. Erreur Erreur. Cette immonde garce pèse déjà 30 kilos. Tranquille Emile, comme s’ils allaient me laisser passer avec. Et ben non. Ils laissent passer Claire avec es 50 bagages de cabines, mais moi je me tape une amende de 50 dol.
Déjà je me demande si je ne lui referais pas la façade, à l’hôtesse, gratis.
Elle nous met des places à coté avec un sourire jusqu’aux oreilles, alors je prends quelques sacs à Claire et on se trimballe dans les Duty Free pour s’acheter – bien évidemment – plein de bouteilles de Téquila. L’or mexicain, mes amis, l’or ! J’ai même pris du MEZCAL (clin d’oeil au premier rang, ceux qui (me) suivent).
Nous arrivons dans l’avion. Places 48K et 48L… Mais ce sont les dernières places ça, non ? Si si si si si. Le tout fond de l’avion ! Je pense qu’on va être voisines de tous les enfants de 12 ans qui vont jouer à Dragon-Ball Z/Tectonic sur leur siège et que je vais probablement avoir envie de tordre des cous… Mais au fait, non, nous avons la joie d’être entièrement entourée d’une gaie bande de lurons dans leur soixantaine qui voyagent tous ensemble, youpla boum, peut-être étaient-ils tous au Club Med, chouette alors, et il y a du rire gras dans l’air. Mais il est 23H30, alors j’ai sommeil, je ne me bats pas contre le reste de l’humanité, je me laisse m’évanouir à défaut de m’épanouir, les hôtesses ont l’air coincées, le steward est vilain et désagréable, …Allumons la télé.
Et puis il y a Claire à coté de moi, qui n’est pas dans la plus olympique des formes…même réflexe : Allumons la télé. Ah. Sa télé ne marche pas. Pas de bol… Elle voulait regarder des films et tout ça, alors dans toute ma bonté d’une ramollie du cerveau, je propose un échange de place. Négocié. Etablit. Couloir fenêtre, fenêtre Couloir.
La télé ne marche pas mais tant pis. Ah, tiens. Claire allume la sienne, elle ne marche pas non plus. Bon…
Nous mourrons de faim, mangeons et tout ira bien, un bon petit plat français, que nous choisirons en priorité sur le plat mexicain.
Bien évidemment quand on est à la place 48 L, on n’a plus le choix. Alors on aura du mais, comme les poules, et du poulet, d’une certaine façon comme les poules aussi.
C’est dégueulasse mais tant pis.
Nous mourrons de sommeil, dormons et tout ira bien.
Bien évidemment quand on a atteint ce stade là dans l’histoire de la poisse, il faut aussi que nos liseuses ne s’éteignent pas. Vlan, là, en plein sur la tête de Claire, une ampoule d’au moins 3000 watt.
Alors on se regarde, et on éclate de rire. Les deux kosovares du fond du train, clandestines déclarées, retournant au pays honteusement chargées, punies et châtiées par le Dieu du Ciel, Air France, mourrez en enfer.







29 Janvier 2009 *MEXICO-PARIS, AMOR AMOR ! *
MAIS Je peux maintenant actualiser ce message : le retour au Mexique, ou le départ, ca dépend encore et toujours des points de vue, fut un bonheur à part entière :
Non seulement je quittais les 5 degrés ambiants dans un jean trop lâche pour ouvrir les bras à 30 degrés de plus, 2000 mètres au dessus, à deux océans plutôt qu’un seul, à 70% de personnes en surpoid plutôt qu’à peine 20%, bref, UN BONHEUR DE RETROUVER MES PETITS MEXICANOS.
Lyon-Paris. Le genre de petit vols que je déteste, dans lesquels je m’encombre de toute la presse du jour pour avoir l’air intelligent, mais dans lesquels je finis toujours par me casser le cou à dormir acrobatiquement sur ma tablette, et à coups sur – excuser mon manque de classe – je bave abondamment sur la tablette, et quand l’hôtesse viens me réveiller pour l’atterrissage, elle me regarde avec un air de dégout certain.
Et ca c’est quand je n’ai pas ronflé. Au fait je ne sais jamais si j’ai ronflé ou pas, puisqu’à ma différence mes voisins sont des gens distingués qui ne se permettraient pas la moindre remarque. Quoique dans ce vol là j’ai eu l’honneur – hasardeux - d’être juste un siège devant MONSIEUR Courbon, grand homme et oncle de mon (si peu) humble personne, et il m’aurait fait du pied pour que je la mette en sourdine.
Une fois arrivée à Paris, je me baladais fièrement dans l’Aéroport Charles de Gaulle, bombant fièrement le torse devant tout ce gris que j’allais quitter … Quand soudain, semblant crever le ciel, et venant de nulle part, surgit …Corto Maltese !
J’ai donc grimpé dans l’avion en retard, souriant bêtement, essoufflée, éprise, et bientôt sous l’emprise de l’alcool. Rien qu’un peu, c’est sûr, quelques petites bulles pour fêter ça, ce n’est pas tous les deux jours qu’on traverse l’atlantique, qu’on quitte sa famille, ses proches, dans la déchirure la plus totale ! CA SE FETE ! (ho ho ho). Et comme je sais bien organiser les fêtes, j’ai repéré un steward que je me suis rapidement approprié. (D’ailleurs, j’ai voulu la jouer à la mode mexicaine et lui laisser quelques pesos sur ma table en partant, un généreux pourboire, mais il parait que ca ne se fait pas. Air France c’est du luxe, ALL INCLUSIVE.)




ET POUR TERMINER AVEC UN PEU DE PHILOSOPHIE,...

NOTRE ENVOYE SPECIAL


Charles Hamelin a dit : et tu viendras avec moi à SF, on se mettra en colloc
Charles Hamelin a dit : avec lorraine quand elle deviendra Meredith Grey
léo Hamelin a dit : haha
léo Hamelin a dit : et moi je serais qui ?

Charles Hamelin a dit : ben toi
Charles Hamelin a dit : et moi moi
Charles Hamelin a dit : et tu ne seras pas moi
Charles Hamelin a dit : ni moi toi
Charles Hamelin a dit : car je suis moi et tu es toi
Charles Hamelin a dit : on a chacun notre moi
léo Hamelin a dit : c'est beau
léo Hamelin a dit : tu me vois rassurée
Charles Hamelin a dit : mais ton moi n'est pas moi, ni ton moi, ni mon toi
Charles Hamelin a dit : mais ton toi
Charles Hamelin a dit : alors que l'autre est blonde
léo Hamelin a dit : oui parce que si tu te tonds
léo Hamelin a dit : t'es plus blond plus brun
léo Hamelin a dit : tu es perdu
léo Hamelin a dit : tu es roux

Charles Hamelin a dit : et ca change foncièrement le contexte économico-social de la situation
Charles Hamelin a dit : surtout par ces temps de crise
Charles Hamelin a dit : ou la politique est instable et où les dauphins perdent les pédales
Charles Hamelin a dit : ils ont la tête dans le guidon
Charles Hamelin a dit : les pauvres
Charles Hamelin a dit : pauvres bêtes
Charles Hamelin a dit : tu crois qu'un dauphin ca trouve l'eau douce fade?
Charles Hamelin a dit : parce ca trouve pas l'eau de mer trop salée
Charles Hamelin a dit : sinon ils iraient ailleurs
Charles Hamelin a dit : mais quand on leur file a bouffer
Charles Hamelin a dit : ils devraient vouloir rajouter du sel un peu non?
léo Hamelin a dit : oh oui
léo Hamelin a dit : et aussi du pipi de poisson

Charles Hamelin a dit : ils font quelle tronche si on leur donne du sucré?
Charles Hamelin a dit : genre des fraises tagada
Charles Hamelin a dit : ben en fait
Charles Hamelin a dit : ca peut faire une tronche un dauphin?
Charles Hamelin a dit : finalement, on les emmerde
Charles Hamelin a dit : on leur file des Haribos et tant pis pour eux
Charles Hamelin a dit : ils ne peuvent pas dire ce qu'ils pensent
Charles Hamelin a dit : ni nous foutre une mandale
Charles Hamelin a dit : sinon par la force des choses, ils arriveraient aussi à saler le poisson
Charles Hamelin a dit : j'ai mis une minute à écrire tout ça
Charles Hamelin a dit : tu comprends pourquoi j'avance vite? (ndlr : dans mon mémoire)
léo Hamelin a dit : oui
Charles Hamelin a dit : si je t'emmerde tu me le dis

jeudi 12 février 2009

Petit traité d'urbanisme : EN VOITURE SIMONE!

Je me promène beaucoup en transport en commun ces temps-ci. Il y a:

- le métro - un vrai four mais un four efficace et plutôt rapide. 2 pesos le ticket, des lignes dans tous les sens, et surtout DU SPECTACLE!
Il se vend de tout dans le métro, entre 5 et 15 pesos généralement: Des cartes de la ville, des coupes ongles, des lamps frontales, des mouchoirs, des piles, des limes à ongles, des stylos de couleur, ... si vous regardez bien, en fait que des petites choses dont on a besoin (surtout la lampe frontale) au quotidien.
La plupart des vendeurs vendent en réalité des CD. Surtout des CD de musique gravés. Ils rentrent alors dans la rame de métro avec leur lecteur de CD et des enceinte dans leur sac à dos, et ils vous mettent un medley des 50 titres "les plus rocknroll" ou"les plus romantiques" "les plus mariachis" "les plus relaxants" ou autre adjectif alléchant...Le prix: 10 pesos. Si j'en ai déja acheté? Bien sûr. Toute ma musique vient du métro!
Il y a ceux qui vendent des CD avec différents buts: instruire vos enfants en chanson, leur faire apprendre leurs tables de multiplication, etc etc.. Si je l'ai? Non. Mais mes parents auraient bien fait d'investir là-dedans dès mon plus jeune age, parce que même maintenant, assise dans le métro, je peux pas chanter en coeur avec le CD à partir de la table de 4. (VDM).
Et puis après il y a les... comment dire? les Artistes. Avec un grAnd A. Ceux qui donnent de leur personne. Ceux qui viennent vous chanter leur chanson préférée, faire du théâtre, se rebeller contre l'Etat, faire de la guitare, et il y a même (je ne l'ai pas encore vu hélas) des gens torses nus qui débarquent dans la trame, ouvrent un grand drap avec plein de tessons de bouteilles et bouts de verres dessus, s'y allongent, s'ouvrent le corps en entier et pissent le sang, vous demandent une petite contribution et s'en vont (à l'hopital, je suppose).

Enfin, dans le métro, une innovation proposée (et imposée) par le gouvernement: LES RAMES DE FEMME. Evidemment pas des vraies rames pour ramer (parce qu'on a arrêté - au moins officiellement et au moins pour le moment- d'esclavager les femmes , et que d'ailleurs, même si on continuait à le faire, je doute de la moindre utilité de ramer à bord d'un métro... Et encore plus de l'utilité de le faire faire à des femmes). BREF.
Je descends un jour sur le quai et me rends compte alors qu'il est divisé en deux partie (deux tiers un tiers, le tiers en question étant le sujet de mon anecdote: le tiers reservé aux femmes, il faudrait pas non plus imposer la parité TROP rapidement dans ce pays!!). Ce jour là je me rends aussi compte que je suis du coté des hommes, à étudier le plan de métro sans prêter beaucoup d'attention au machisme environnant. Et puis je lève le nez, et me décide alors à experimenter ma veritable condition de femme derrière cette barrière fièrement gardée par un policier. La barrière affiche: "SOLO DAMAS Y NINOS''. Parfait, je peux profiter de ma double discrimination positive, en tant que femme-enfant assumée. J'y vais!


HAHA! le piège! A proximité de la barrière s'agglutinent tous les hommes, la gueule ouverte. Je parviens tout de même à me faufiler à travers la barrière de corail, laissant derrière moi les dents aiguisés des requins affamés. Et puis je regarde... mmh. Devant moi, un, deux, puis trois garçons en vue. Je ne les denonce pas au garde, evidemment, car une petite voix de grand-mère de 90 ans me sussurre à l'oreille "Oh, ma jolie, les garçons sont tous de grands enfants tu sais".
Et puis de toute façon, le métro arrive... Le combat prend définitivement fin dans cette ségrégation positive, puisque quoiqu'il en soit, les wagons sont mixtes.
ET TANT MIEUX! Comment les gens se rouleraient-il des pelles sinon? N'oublions pas que c'est, avec la lucha libre, le sport national du pays. Pourvu qu'on sauvegarde la culture mexicaine, nom d'une pipe.
Et comme si le hasard voulait - et même si le hasard n'est pas sensé vouloir- que je finisse mon expérience sur une pointe d'ironie, je me suis retrouvée en face d'une drôle de pub : Avec pour seule inscription : SEXO 25/II - 2/III Palacio de los Deportes. Et une image évocatrice de deux personnes de sexes opposés l'une en face de l'autre.

Palacio de los deportes... Palais des sports... Quand je vous dis qu'on rigole pas ici, avec les sports nationaux...!

- le metrobus -à savoir un bus rouge à trajectoire fixe qui longe généralement les grandes avenues. Il est efficace, même si on se tape tous les feux rouges, on ne souffre généralement pas du traffic puisque la ligne lui est reservée. Il y fait 50 degrés en revanche, et il coûte 5pesos avec une carte spéciale (oui c'est beaucoup! c'est bien... mh...27 cents)
Le hic c'est qu'on peut très facilement mourir - comme j'ai faillis le faire- en se penchant sous les porches de passages pour voir si le bus arrive... quand il arrive vraiment à fond la caisse! Un conseil : laissez vos voisins de quai se pencher à votre place.

- le tren ligero (pas facile à pronnoncer pour les novices) qui à tout du tramway. 2 pesos. Comme le guichetier est très souvent en pause déjeuner, environ de 12h à 16h30, puis qu'il arrête de travailler vers 17h30, et bien vous pouvez aussi donner 2 pesos à un policier qui filtre les passages... Et pas question qu'il vous rende la monnaie si vous n'avez qu'une pièce de 10. Ca lui paiera son tacos du retour! En soit c'est quand même propre et pas mal ce tram.
Un jour, j'y ai vu une affiche assez surprenante: "Compren me por dos tacos" (Achetez moi contre deux tacos). J'ai trouvé l'offre interessante... mais à y réflechir, deux tacos sont deux tacos, bien de quoi vous tenir "sans la faim" pendant plusieurs jours. Ca ne s'échange pas deux tacos.J'ai donc tracé ma route.

- le pésero - un bus tape cul peint de blanc et vert, le prix varie selon la distance entre 3 et 5 pesos. Un vrai délice! Il y fait chaud, on s'y touche et on s'y bouscule... mais on peut parfois s'asseoir, comme ça, avec les genoux collés au menton, et regarder les amas de voiture de haut. On n'échappe pas au traffic, et surtout il faut être plutôt connaisseur: les arrêts sont rarement indiqués, encoire moins annoncés, tout au plus il y a-t-il une pancarte sur le pare brise des bus avec le terminus et quelques points de sa trajectoire.

C'est pourtant ce que je préfère: il y a toujours des trucs collés à l'avant du bus, et je regrette à chaque fois de ne pas y monter avec mon appareil photo: on va du portrait de la Virgen de Guadalupe, au crucifix, en passant par les dessins d'enfants, les stickers de Walt Disney, les pendants de sapin-qui-puent- les peluches qui se balancent, les produits dérivés des équipes de foot, jusqu'aux symboles rocknrolleux et anarchistes, et bien entendu les poster de femmes à poil. Parfois on ne passe pas par le sticker walt disney entre la Virgen de Guadalupe et les affiches de femmes à poils (cela dit, la Vierge est rarement représentée en femme à poil, et INVERSEMENT).
Et puis il faut dire que la radio qui passe généralement dans les peséro me comble encore plus: la majorité des Mexicains chilangos (ceux qui habitent le D.F - distrito federal) écoutent du BON VIEUX ROCK'N'ROLL. On peut être sûr de taper du pied sur du Queen, Supertramps et Michael Jackson, mais aussi du vrai de vrai comme les Doors, Led Zep, Pink Floyd et autres génies décédés de la musique.

-Viens enfin le Taxi. Il n'y a pas une seule rue à mexico où il n'y ai pas de taxis... ils sont des millions, ils sont pas chers (prix de départ à 38 cents €) sympathiques... Et de niveaux différents: il ya les plus "sûrs" qui sont les Taxis de Sitios (à l'arrêt) ou des Taxis Seguros à appeler par téléphone, dont la course est plus chère. Après il y a une autre distinction que l'on peut faire dans la rue, entre les Taxis du D.F (avec licence) et les taxis clandestins (néanmoins acceptés mais pas licenciés), qui sont dit être les moins sûrs. On choppe rapidement le coup d'oeil, à coup de plaques d'immatriculation différents.
Mais ils sont tellements beaux, ces taxis, surtout les petites coccinelles. Ils se débarassent de leur siège de devant, il ne reste que la banquette arrière, et quand on rentre ils referment la porte avec une grande ficelle accrochée à la poignée, du grand art!
Le bonheur du taxi, c'est souvent, quand on est coincé dans le traffic, de palabrer avec le chauffeur. On nous à dit de ne pas trop le faire, ca pourrait être dangereux, mais il me semble que tant que je ne transmets pas l'identité de ma famille sur 5 générations, le compte en banque de père, mère, et maris (comment ça je ne suis pas mariée? et comment ça 'maris' ne prends pas de "s"?), la photo de ma soeur et la cachette de mon argent dans la doublure de mon sac ; je devrais me garder de tout danger trop flagrant. Moi, madame, je discute des "chôôôses de la vie". Et je tombe souvent sur des perles d'interlocuteurs!
Il y a quelques mois, j'ai eu une conversation incroyable avec un petit vieux nostalgique.
"Ah vous êtes française mademoiselle?
Ah, donc vous mettez du parfum? Oui?
Est-ce que vous mettez CHANEL N°5, puisque vous êtes de PARIS, c'est ce que tout le monde met à Paris, vous savez!
Je l'ai vu à la télé. J'ai vu un reportage sur Paris. quelle ville magnifique!
Et puis vous, vous buvez du champagne! Ca coute combien du Champagne? Dites moi les marques de champagne les plus chères, les plus luxueuses?
Ah oui, oui, je crois que je connais...
Vous savez moi j'aime beaucoup le luxe. Par exemple:
Vous savez, un jour, j'avais une fiancée. Et j'avais voulu être romantique. Alors, vous voyez, je l'avais invitée chez moi, et j'avais tout rangé. J'avais mis sur la table une nape blanche, comme dans les grands restaurants, et puis j'ai laissé que deux chaises! J'avais acheté du champagne pour être romantique... Et je l'aimais beaucoup! J'avais aussi mis quelques cacahuètes et des petites choses salées, vous savez, pour manger...
Moi je suis un romantique... mais de nos jours, les filles n'aiment plus ça... les fleurs, les lettres d'amour, elles s'en fichent les filles.
Elles aiment quoi?
Eh bien... elles aiment les ipod, tout ça...
Elles veulent même plus danser les filles! Et les jeunes, quand je les vois, ils ne dansent même plus! Ils dansent des drôles de trucs, là, et ils se mettent des patates... Ils sont même pas bien habillés! Moi j'aime danser sur les musiques romantiques... Et puis bon, j'ai plus de fiancée.
Et en France, elles sont comment les filles? Elles aiment les choses romantiques? Il parait que les françaises elles n'aiment rien, qu'elles veulent tout avoir toute seule, sans rien qu'on leur offre. Il parait qu'elles s'en fichent des hommes galants. Mais moi je me demande... elles aiment qu'on leur offre des fleurs? qu'on tire leur chaise au restaurant? qu'on leur écrive des lettres d'amour? Qu'on s'habille bien avec un beau costume pour leur dire des poèmes...? "

jeudi 5 février 2009

TROIS P'TITS TOURS et puis s'en vont



1. LE TOUR DU QUARTIER

Me voilà depuis une semaine rentrée, ou repartie, cela depend toujours des points de vue, "en la ciudad de México"! Mes deux pieds nouvellement nus et libres, sous le soleil et dans le vent encore frais.
Pour les aficionados et connaisseurs du Mexique: un nouveau quartier à México D.F, la ROMA NORTE. Central, central et bien desservi, bien desservi par de grands axes, de grands axes plein de traffic.
Agréablement près d'autres quartiers très beaux et très bobo-chic, du type "la condesa"...où s'offrent à nous des vrais expressos et des terrasses au soleil, de grands parcs bondés d'enfants, de vélophiles, de vendeurs ambulants, de chiens en laisses et de rouleur de pelles.
MEXICO, le RETOUR!

Je me balade timidement, donc, dans mon nouvel aquarium...
- Tout d'abord, l'appart: le loyer est suffisament dérisoire pour la taille de notre nouveau nid de dindonnes. Agathe et moi, uniques et meilleurs collocs existant à México avons un grand appartement avec deux chambres, un salon, une salle à manger et une grande cuisine. Parfait. Comme Agathe est arrivée 1 mois avant moi - j'avais quelques affaires socio-politico-economico-sentimentales à régler en France- il m'a fallut quelques bouts de scotchs pour me sentir chez moi. J'ai découpé tout ce que j'avais sous la main pour pourrir un peu ces grands murs fraichements repeints, ait collé toutes les têtes souriantes de mes amis et de ma famille dans ma chambre, ait accroché des chapeaux de paille ci et là, rangé mes affaires dans notre immeeeense dressing (j'adore les dressings, darling) et ait finiolé la logistique de la cuisine en départageant le sucré et le salé. Agathe n'a rien dit car j'ai rapporté des tonnes de saucisson, fromage, chocolat, et bout de gras, autant de fleurons de notre beau pays la France, en somme. Amis mexicains, un conseil, il n'est pas difficile de flatter les jeunes françaises:
une grosse miche de pain, du frometon et du pinard! Elles vous offriront en échange leur plus beau sourire (d'haleine douteuse), et peut-être même leur plus beau déhanché de poignées d'amour au son nostalgique des accordéons.
- Les premiers pas ex-apartamento: Au coin de la rue un petit vendeur de jus frais... Il est parfait celui-là, 1e le litre, avec ou sans pulpe?
Mais il y a surtout cette gigantesque pharmacie. Les pharmacies sont une vraie institution dans ce pays, pour deux raisons essentielles:
1. Elles sont concurencielles à mort, et la plus part d'entre elles affichent des sloggans du genre "Pareil, mais moins cher".
C'est un peu comme si je me mettais derrière le comptoir avec une blouse et que je disais:
"Vous voulez des antibiotiques contre la grippe? Je vous donne notre traitement pour les dents de sagesse, c'est pareil mais moins cher".

"Bonjour madame. Vous voulez une aspirine? Venez par-là, je vous masse 3 minutes les pieds, c'est pareil mais c'est moins cher"
2. Elles vendent de TOUT. Vous ne pouvez même pas imaginer. Celle au coin de la rue est un très bon exemple. Vous y trouverez:
- un distributeur d'argent
- un distributeur de bonbons et de chewing-gum
- un bac de cones glacés, magnum et autres douceurs sucrées
- un frigo avec du coca, du fanta, du sprite, du canada dry etc etc etc...
- du shampoing, du déodorant, du gel (surtout!) et tous les produits de salle de bains nécessaires à votre toilette. Y compris le nécessaire à rasage.
Bien. Que des choses utiles après tout.
Et surtout: le pompon qui en fera sauter plus d'un au plafond: des clopes! bah oui. Logique!
Quoi de mieux qu'une pharmacie pour vous vendre des clopes? Quoi de mieux qu'un pharmacien pour vous facturer environ 2euros votre paquet de "grosses clopes", en vous regardant droit dans les yeux et avec un grand sourire?
Voyez-vous même, derrière la vitrine...

Je n'ai pas demandé encore s'ils vendaient de la drogue ou bien des armes. ca ne saurait tarder.
Quoi d'autre d'affriolant dans le quartier?
- J'ai bien ri en passant devant deux restaurants l'un à coté de l'autre : l'un s'appelait "La casa de la abuelita" (La maison de la petite grand-mère). L'autre à coté disait "La nuestra no tiene abuelas" (La notre n'a pas de grand-mères)! Pas fair-play, mais bête facile et méchant, j'aime bien!
- Un marché pas très loin, où ils vendent de tout tout et de rien. Je note un nouvel élement que je n'avais pas encore croisé dans le coin: mini-jupes et autres tenues d'habillement qui vous laissent néanmoin deshabillées. Je souris... c'est l'été!? ou alors l'émancipation de la femme? On fait brûler nos soutiens gorges ou nos maillots de bains? Hein, quoi!
- Des petits restaurants mexicains pas chers et tout simples. Vous avez de l'eau? ah non. Vous avez du coca? ah non. J'aimerais prendre un médicament, vous avez quoi? Ah oui, vraiment que de la bière?...
-Sans compter que toute une partie de notre quartier, depuis quelques jours: n'a pas d'eau. Je ne me noierais pas dans le sujet, car les inconvénient techniques relevant de ce genre de problèmes relèvent souvent de carrelage de cuisine ou de salle de bain. Oublie la vaisselle, la douche, les mains, la chasse d'eau, le ménage, en bref, vit dans une décheterrie et essaie d'être de bonne humeur. Un vrai challenge... ces jours là, je regardais tout particulièrement les gens du quartier justement. C'était assez agréable de se dire que, finalement, personne n'était lavé. Comme moi. Mais on se lasse assez vite de cette fantaisie là. Un soir, un de mes amis allemands que j'ai hébérgé quelques jours lors d'une dernière escale à México est monté sur le toit. J'ai su après qu'il avait en tête d'aller faire pipi là-haut... il aurait peut-être dû me parler de ce projet pour que je l'en dissuade, car il y a quelqu'un qui habite sur le toit. Et qui est evidemment sorti quand il a cru entendre un parasite pisser allègrement sur sa terrasse... Mais j'avais dit que je mettais de coté tous ces détails. Passons!
-Un tatoueur pas très loin de la maison... C'est décidé. Je ne rentre plus jamais chez moi avec un coup dans le nez. Trop dangereux.
"AMO A RAUL Y ERNESTO Y... FERNANDO TAMBIEN" tatoué sur le ventre, ca serait moyen. (quoique peu probable, je rassure tout le monde)

LE TOUR DE LA VILLE
La ville...parlons-en.
Je me promène un peu.
Et puis, comme nous étions le 2 février, il y avait quelques choses d'assez intriguantes... D'abord nous avons vu des gens se trimballer avec des poupons dans des paniers. Evidemment, moi j'ai pouffé de rire comme une baleine enrhumée "roh ho ho ho, agathe, regarde, le vieux mec avec sa poupée"... Agathe "mais oui, c'est jésus!" ... Ca y est je suis perdue.
"Oui, il amène sa reproduction de jésus pour la faire bénir à l'église".
Bah ouais. Normal. Quelle idiote cette léo. Tu savais pas qu'il existait à travers le monde des crèches pour les poupées des grands enfants? sotte que tu es, léo, sotte! oui!
Mais, effectivement, il y avait plein de gens qui se baladaient avec des poupons ressemblant de près ou de loin (de toute façon, qui sait?) à Jesus.
On aurait dit une crèche vivante, 2000 ans après la naissance de Jésus, entre les tacos et la pollution: Offrez vous la poupée DF451, meilleure imitation mexicaine du messie, offrez ça à votre belle-mère, votre mari, vos enfants, un cadeau pour toute la famille!
Bien j'exagère. Mais j'étais particulièrement étonnée.
D'autant que j'étais pas au bout de mes émotions: un peu partout dans le quartier il y avait des grandes statues de la vierge, avec des offrandes autour. Bon. Pourquoi pas. Mais en nous approchant, on a moins fais la malignes...: "haaaaaaa"!
Les statues de la vierge sont bien des statues de la vierge. Mais pour nous surprendre, elle sont des statues de la vierge MORTE. bah oui, quoi. Jésus, lui, il a ressucité, mais sa mère, la Maria, elle a jamais prétendu être immortelle, si? non! bon. Ben voilà. Février 2009, elle est bien là, devant vous,, MAIS ELLE EST MORTE.
Vous serez sympas de faire avec.


















Le prochain épisode s'axera également sur la ville, répondra à tous vos doutees: pourquoi certains petits rockeurs ont il le nez pointu, pourquoi il y a t'il des compartiments de femmes pleins d'hommes, pourquoi les mexicains se roulent autant des galoches (non je mens ca je n'ai toujours pas trouvé pourquoi) (sans doute parce qu'ils s'aiment. ou qu'ils aiment ça) je m'égare.
Bref, un vrai tour de la ville, en métro, cette fois-ci, car c'est en métro qu'on se marre le plus et qu'on découvre tant de choses, c'est bien connu.
Au prochain épisode, qui arrivera bientôt donc, car je change mon confit de canard écrit pour le remplacer par ce que les temps qui courent nous imposent à tous: du bon gros fast food!
Rapide, pro, un peu drôle, quelques photos, ceci toutes les semaines, et hop on y est. Je laisse donc dernières moi les centaines de pages de remuages intellectuelles sans fin, me réservant le droit de replonger en cas d'extrême envie.
LE TOUR DU MONDE
Pour ce tour du monde, donc, rien de bien excentrique, rien qui ne vous fera voyager, puisque: déjà on est au mexique et j'aimerais qu'on s'en contente, et surtout parce que je n'évoque pas le monde à galilé-ment parler, sinon le monde...le monde, comme... le Gratin! ce monde que tout le monde pense être siiii "petit", ce monde qui reluit de toutes les facettes des bagues en diamant qui ressemblent plus à des boules de discothèque qu'à des bijoux.
J'exagère (je ne sais faire que ça) mais vous poste plutôt quelques photos de ce que furent plusieurs soirées en l'honneur de la nouvelle exposition de David Lachapelle, photographe New-Yorkais, où nous avons pu accéder grâce à Agathe qui travaille maintenant pour Nylon, une revue de mode. CUIDENSE, HASTA LUEGO, et autre mexicanitudes de bonne augure.