lundi 27 octobre 2008

L’HEURE DU BILAN !

CE QUI A CHANGE
- Je parle mexicain. Pas espagnol. MEXICAIN. Lentement, (comme les suisses parlent le français, y’a pas le feu au Rio Grande)… et toutes les expressions vilaines qui vont avec, je les utilise. Pour me faire passer pour l’une d’entre eux. Ca les fait plutôt rire.
- En parlant de parler, je surtout la fâcheuse tendance de parler le mexico-anglo-franchouillard
- Je danse les danse que les mexicains dansent. La salsa, la cumbia, toutes ces différentes danses qui se pratiquent en faisant des petits pas et en bougeant les fesses en même temps que son partenaire d’en face. CHINGON!
- Généralement je me baisse pour dire bonjour.
- J’ai troqué ma maladie d’avoir que des potes « hommes » pour la même maladie mais avec des filles. Il y a beaucoup de conséquences que je ne pensais pas aussi nocives pour santé mentale et physique.Comme je disais à Mamitou il y a à peine quelques heures, je me suis surprise plusieurs soirées à traiter « tous les hommes » de « lâches » et « incapables » avec toute la conviction du monde, et surtout en chœur. Moi qui était misogyne et fidèle de l’amitié mixte, me voilà TRAITRESSE ! Mamitou a eu la bonne réponse : « ils vont vous en vouloir » (comprendre : ma bande de copains garçons qui m’attendent en France (bah oui : qui m’attendent))… mais surtout elle a rajouté « et puis de tout façon c’est vrai que les hommes… » …SONT DES LACHES ! haha. On est d’accord.
- Je vais au cinéma à condition que le film soit nul. Si on veut voir un film bien c’est à la maison. Mais au ciné, juste des merdes. On a fait fort pour le moment, entre thrillers débiles et ensanglantés, et histoire de jeune femme experte en « comment rendre les gens sexys et donc meilleurs », « bien dans mon corps, mieux dans ma tête ». Genial, pascal.
- Je ne passe plus des heures à la laverie a boire mon café froid en regardant les beaux gens dans la rue. Ca ne marche pas ça. On donne son linge, on paye, et on nous le rapporte tout frais tout beau tout chaud. Et parfois même il a changé de couleur, on a l’impression d’avoir des nouveaux habits…effet : j’ai trainé dans la boue.
- Je vais à la …roulement de tambour… « SALLE DE SPORT » de la fac ! un vrai complexe sportif de sportifs complexés comme moi. Il y a des machines de torture par centaines, de la machine a abdo, à la machine pour courir (moins élaborée que celle de l’enfer, on court même pas derrière un pichet de vin ou un snickers), le vélo (moins élaboré que celui de E.T, tu pourras pédaler autant que tu voudras, tu ne seras pas plus près de la maison), et tous les autres trucs que je ne comprends pas encore très bien… Il y a aussi les poids à soulever, tout à l’avent de la salle pour qu’on puisse regarder les biceps suant de nos petits amis de classe qui viennent s’y péter les veines à force d’efforts. Il y a aussi les trucs de filles, pour les fesses, où il faut courir en faisant des petits pas, hop hop glisser à gauche et à droite, hop hop, et ces matteurs de mexicains prennent toujours une petit pause à l’arrière de la salle, pour assister à « l’happy hour » de la cellulite. Pouark.
Un vrai spectacle. Et j’y vais deux à trois fois par semaine. Un miracle. Y’a même des TV de partout et des profs qui sont habillés avec des tshirts qu’ils empruntent à leur petite sœur de 9 ans pendant qu’elle est à l’école.


CE QUI N’A PAS CHANGE
- J’aime me déguiser encore encore et encore et trop.
- J’ai toujours mon nono, je dors et je voyage avec.
- Il m’arrive toujours de faire des gaffes. Illustration : Monsieur Y me dit, «y’a une fille qui me harcèle elle m’a appelé toute la soirée, j’ai été obligée de lui dire dans quel bar on serait. En plus elle est vraiment vilaine ». Quelques heures passent. Je le vois avec une fille. Je m’avance « ah, pas de bol elle est arrivée ! » … « non ça c’est ma meilleur pote ».hop hop hop. Il fait chaud ici tout d’un coup non ?
- (je suis toujours un peu exhibitionniste)
- Je pense ne pas avoir pris les 13 kg qu’on m’avait annoncés. Le diable est démasqué, il se cache dans les tacos, les milanesa (viande panée), les sauces avocat-mayonnaise-fromage, et dans les petits rajouts d’huile pour faire passer le tout. Huilhuilhuile. Ils devraient en faire un hymne national. De toute façon j’ai pas de balance, alors j’peux pas avoir pris de poids.


Quelques mexhics aussi

Le métro est un vrai moment de bonheur :
- Les marchands ambulants passent de rame en rame, vous écrasant les pieds et bousculant les aveugles, pour vendre : des bonbons pour la gorge, des petites lampes de poche, des CDs gravé apprenant à vos enfant leurs tables de multiplication, ou retraçant la vie des grandes stars du Rock comme Jim Morrison ou Freddy Mercury
- Mes voisins du métro arborent pour la grande majorité un style identique : un jean (de cow-boy), des boots (de cow-boy), une chemise (de cow-boy), une chaine (de cow-boy). A se demander pourquoi ils ne se véhiculent pas à cheval.
- La coupe de cheveux a deux grandes tendances cet hiver : choisissez entre le gominage impec en arrière, et la coupe longue dans la nuque (pas un tout petit peu longue ; LONGUE).
- En sortant du métro, dans les stations, il y a des vigiles qui sont sur des petites estrades de même pas un metre cube. Il faut dire qu’ils ne sont pas grands… mais ca leur donne un petit air de playmobil assez rigolo.
- Si on regarde par la fenêtre, c’est globalement, sur la ligne que je prends, une grande avenue chaotique et un peu grise. J’ai quand même réussi à pouffer de rire quand on est passés devant « NEURETICOS ANONIMOS », pour tous ceux qui trouvent que la vie est pourri et pleine de contrariétés. Les « alcolicos anonimos » sont plus nombreux, mais d’une rare banalité face à nos « neureticos », non ?!

J’ai été à la messe à la Cathédrale de Mexico, il se trouve que je voulais aller revoir cette cathédrale un matin, et que c’était l’heure de la messe. C’est sans doute une des plus majestueuses et impressionnantes cathédrales du Mexique. Et pourtant ca ne manque pas !

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Mais celle-ci trône fragilement sur un coté de la plus grande place d'Amérique Latine, le Zocalo, et sous elle, gisent encore les vestiges de Tenochtitlan. C'est l'ancienne capitale de l'empire aztèque, aux bords du lac Texcoco (asseché depuis).
En 1521, c'est ss les ordres de Cortés que les conquistadors détruisent une grande partie de la ville pour y fonder la ville de Mexico -capitale de la vice-royauté de Nouvelle-Espagne.
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- DEJA : Il y avait un homme qui servait de garde de sécurité, il me semble, qui assistait à la messe sagement, mais qui ne s’est pas gêné pour me faire un gros clin d’œil suivi d’un petit sourire en coin. Doux jésus !
- Doux jésus BIS : La messe était animée (…drôle d’association de mots) (léo, vilaine impie, pêcheresse) ; bref, par un prêtre (logique, me direz-vous) et une bonne sœur. La bonne sœur valait le détour –bien que je n’étais evidemment pas là pour me moquer d’elle- mais elle chantait (comme c’est écrit dans mon carnet de notes…) telle Vanessa Paradis qui se serait pris le petit doigt de pied dans un clou mal enfoncé dans le plancher ;
- Elle était surtout très autoritaire. Dès qu’il fallait se lever elle criait « DE PIE ! » dans son micro. Même pas la peine d’essayer de dormir.
- Et dans l’assemblée, quelques fidèles, à ma gauche, portaient avec eux le crucifix.
Je vais p’têtre y aller plus souvent moi !
- Je prenais le tramway l’autre jour pour aller en cours, et j’ai vu une petit affiche accrochée sur le mur. C’est peu commun, les transports en commun sont généralement plutôt propres, pas d’affiches de tag, etc… Alors je regarde : « COMPRAME POR 2 TACOS » suivi d’un numéro de téléphone. (achetez-moi pour 2 tacos). Quelle misère. Tu me diras avec deux tacos tu tiens trois jours sans te nourrir, et tu peux même utiliser le gras sur tes mains pour te faire des frites après. (ahaaha)
- J’ai été déjeuner avec un ami mexicain moustachu l’autre jour… des tacos. Et oui. Et comme c’était à coté de l’arène où se passent les corridas et les rodeos, c’était décoré en conséquence. J’ai trouvé que le sac plastique transparent accroché à l’oreille de la tête de taureau empaillé était assez hype, et j’étais persuadée qu’il y aurait un petit poisson rouge dedans. Mais au fait c’était du vinaigre pour repousser les mouches. Désolée.



FLASH INFO : J’AI EU UNE SERIEUSE DEMANDE EN MARIAGE.
Le garçon en question à 19 ans. Mon age ! Incroyable. Nous sommes faits l’un pour l’autre.
Ou pas.
Au fait c’est son père qui veut nous marier.
Son père… c’est notre vendeur de jus d’orange frais attitré. Il à un caddie assez chic sur la place de coyoacan, un homme établit. Il est adorable. Il nous demande toujours, à Agathe et moi, ce qu’on fait au Mexique. Il pensait qu’on était des stars de cinéma. (Oui oui c’est un peu ca, on était encore au cinéma hier soir, c’est vous dire ! )
L’autre matin je me promenais dans mon vieux pantalon pour aller chercher mon jus d’orange. Le père commence à me presser mon jus. Il me regarde et me demande mon âge.
19 ! retorque-je. « aaah ! » Il croyait que j’étais bien plus jeune.
Pauvre naze myope va, bouffe la ton orange. Bref.
A cette nouvelle, il me fait un gigantesque sourire taquin. Je le regarde avec les sourcils en forme de points d’interrogations : ‘plait-il ? », J’ai presque osé le « un pépin, m’sieur le vendeur de jus d’orange ? » (Avouez qu’elle était marrante !)… bon. Et ce sourire s’accompagne soudain d’un regard qui vient cogner le dos d’un petit jeune à ses cotés. « 19 ! Comme mon fils, lui ! ca tombe bien ! » Il se met alors a sérieusement ricaner et tape dans l’épaule de son fils. Le pauvre enfant serrait les dents en lavant ses oranges, et s’est mit à rougir secrètement derrière son bronzage.

Mais moi je préfère son jeune frère. Il a 1 an et demi. Il adore les chatouilles. Et c’est un vrai homme autoritaire, pas comme son frère, tout timide, le petit quand tu t’en vas, il se lève dans sa poussette et crie « TU REVIENS ! » « TU REVIENS ! » en fronçant les sourcils. J’adore.

De toute façon : pas de risque. J’peux pas épouser un mexicain. C’était dans la close que j’ai signée pour avoir mon visa étudiant.
Quel scandale ! (au choix : Quelle bonne excuse !)


Finissons-en avec une métaphore digne d’un prof de sport du Tec.
L’autre jour quand j’ai quitté la colloc pour aller me balader le pif au vent, comme cela m’arrive de temps en temps, j’ai pensé que je jouais au tennis contre un mur…
Je m’explique.
Quand on habite quelque part, peu loin de sa famille et de ses amis, dès qu’on quitte le pas de notre porte, c’est simplement pour quitter une personne pour en voir une autre, revenir, et ainsi de suite. Il y en a même qui jouent en double.
Mais ici, on joue contre un mur, on joue tous tout seul contre un grand mur, et le but du jeu est de le faire reculer à chaque fois un peu plus devant nos attaques, pour voir ce qu’il y a derrière, à chaque fois un peu plus.
Je travaille mon revers, mon coup droit, peaufine mon service. Mais on vous le dira et répètera, n'essayer pas de jouer un double.

Sur ces paroles dalidadayennes, caramels bonbons et chocolats, je pars à New York mercredi 29 octobre (à l’occaz je rappelle à tout le monde que c’est l’incroyable anniversaire de Touf ce jour là, et que je sais pas vous mais moi j’lui ai envoyé un cadeau) - je vais assiter au jour historique (croisons les bois, touchons du doigt) de l'éléction d'Obama... Et si vous voulez vous réproduire avec moi vous n'avez pas tort car nos enfants en seront fiers dans quelques années, quand je le raconterais à tout le monde.

Je vous embrasse tous très fort, et je remercie ma famille pour tout le soutien qu’elle a manifesté, mon assistant de production, qui m’a fait un bébé dans le dos, la maquilleuse, Almodovar, mon dealer de drogues, la maison de production « les films du plats pays », et, tout ca c’est un peu comme l’histoire de… CEENDRRRRILLOOOHHHNN GRROOOAR (Private joke.)… Papa : promis je ferais un plus joli discours quand on me donnera le prix nobel de littérature (comme tu me l’a promis pour mes 20 ans).

mercredi 15 octobre 2008

"un tapis volant, un autre monde, un Mexique" en images.

" Chaque poète se taille un langage dans le langage, comme s'il découpait un étendard dans le parquet de l'univers, un tapis volant, un autre monde, un Mexique, un lexique.

Mais c'est l'ensemble du langage ainsi, qu'il pervertit, déroute, exalte et restitue"

Jacques Audiberti La Jeune poésie et ses harmoniques





MEXICO, vu(e) de notre toît


En dessous de chez nous, Zocalo de Coyoacanet salon
(nb: il y a toujours les chaise de camping, mais l'écran plasma(...) fut changé pour un immense et majestueux drapeau mexicain.


Ratatouille en flag' dans le frigo



COYOACAN, OU POURQUOI J'AIME CET ENDROIT:
el mercado de coyoacan, a 5O m de la coyocassima.

On vous vends vos tomates et pépinos à coté de ces grandes figurines (Piñatas), vous y trouverez tous vos meilleurs amis d'enfance en papier mâché, il y a des déguisements, des sombreros, des crevettes, du vernis à ongle, des frippes, des montres, des tickets de loto, des vendeurs d'épices, de noix concassée... et plein de petits restaurants - très bons pour les tacos, et les gigantesques salades... Et en ce moment: tout est encore plus fous et kitsch avec les préparatifs de la fête des morts: des têtes de mort dansent, chantent, jouent de la guitare et du tambour, elles sont en chocolat, en plastique, avec des fleurs ou des bonbons... et tout le monde est heureux: on va fêter tous les morts, c'est une bonne occasion de faire la fête pendant deux semaines ici... toujours dans l'extrême et l'extrêmement kitsch, bien sûr.





mercredi 8 octobre 2008

# 8.5. QQ MEX-HICS Pour repasser le temps sur une vieille planche à pain pleine de miettes.

- Il y a des toutes petites cabanes sur les bords des grandes routes qui nous emmènent vers le sud du DF, que je scrute de mes yeux fatigués lorsque je m’achemine vers le TEC. Après plusieurs passages, j’ai plus ou moins compris leur raison de vivre, j’ai encore des doutes sur leur raison tout court. Ce sont donc des cabanes à taille humaine (ou devrais-je dire à taille mexicaine ?) le plus souvent en tôle, avec un petit étalage d’outils devant.
A la peinture (ici tout se fait beaucoup à la peinture, le prix du sandwich, le nom de l’épicerie, la recette du bonheur), à la peinture, donc, il y a écrit « réparation d’ascenseurs ».
( ?)
Alors je me demande, 3 jours sur 7, bougre, mais comment font-ils ?
Option A : « bonjour monsieur je vous apporte mon ascenseur il est cassé, on vous l’a apporté avec mon beau-frère, d’ailleurs ma femme et mes enfants sont encore dedans, … mais il y a aucune urgence, rassurez-vous. On vous attend au coin de la rue on prend une bière. »
Option B : Ils sont réparateurs d’ascenseur à domicile. Ils se repèrent aux sons des trompettes et signaux de fumée.
Option C : Ce sont des cabanes rachetés à des potes réparateurs d’ascenseurs, installés au bas de leurs immeubles respectifs, lorsque le taux chômage du réparateur-d’ascenseur-installé-au-bas-de-l’immeuble a explosé.
Option D : ils font partie de très puissant cartels de drogue et ca n’est qu’une couverture. Le plus grand narco du Mexique, petit fils croisé de jean Paulhan s’est dit : « Comme disait mon vénérable Grand-père, il est de la nature de l’évidence qu’elle passe inaperçue ». En français.
Option E : c’est généralement le moment où je m’endors sur le rebord de la vitre du pésero. Et très souvent je loupe mon arrêt ; … je me retrouve dans des endroits où il se passe des trucs encore plus bizarres.

- Il y a des arbres à chewing-gums dans les rues, ici et là, même dans les quartiers plutôt chics. Ce sont souvent des arbres suffisamment tordus pour avoir une partie du tronc assez prêts du sol (qu’on ne me rabâche pas que je dis tout le temps que les mexicains sont tout/tous petits !) et où les gens collent leur chewing-gum (cf. la photo)… ca donne un drôle de résultat, et c’est un très bon moyen pour choper la mononucléose : idéale pour une petite semaine de congés payés ! (ah non, c’est vrai on est au Mexique, pas en France).

- J’ai décidé de beaucoup dépenser d’argent pour juguler la crise économique mondiale. Sympa non ?

- Nous étions à une soirée l’autre soir (soirée, l’autre soir…mh. Un jour, c’était la nuit…). Bref. Et Elodie (ma colloc pour les débutants et les redoublants du fond de la classe) viens vers moi et me raconte quelque chose d’incroyable qui viens juste de lui arriver : Elle déambulait parmi la foule, et un gros mexicain l’arrête. Quand il sait qu’elle est française il lui lance « Nous les mexicains, on est moches… mais on va te faire l’amour 6 fois par jour ! ». Bougre ! Je m’abstiendrais de tout commentaire ; mais ce qui est sûr c’est que les mexicains on un sens de l’humour…increvable !

- Je m’abstiens de commentaire maintenant, c’est tout l’avantage de la retransmission… seulement sur le moment, devant une Elodie toute pleine de rires et sourires je plaisante
« Eh ben dis donc ! Il t’a déjà fait l’amour trois fois là ? Il en reste encore 2 ! »Je vous situe : là c’est le moment où tout le monde à arrêter de se moquer de ce gros mexicain pour se moquer de moi. 3+2=5.

Pour ceux que ca turlupine, non, il en est hors de question je ne dirais pas le tant attendu « quand on aime on ne compte pas », car c’est nul naze cliché et faux… en revanche je me contenterais de vous rappeler que j’ai jamais dépassé la note de 6 en maths. 3+2.

- Le prof d’histoire de l’art ne m’appelle plus « Sylvie » maintenant c’est « Hamelin ».

- Il se passe des choses étranges au TEC :
Premièrement : la fiche de nutrition qui est accrochée derrière la porte des toilettes et un petit morceau de pur bonheur et de rire. Je pense que si ma médecin-de-sœur la lisait, elle serait outrée… et puis après elle se dirait très rapidement que c’est pas mal la partie où ils recommandent de manger « suffisamment de cookies » !!
Alors oui voilà, il faut éviter la viande, le poisson, mais manger des cookies. Si vous allez au restaurant, préférez trois desserts à un poisson en papillote.


Deuxièmement : le TEC et les cours du TEC ne sont au fait pas des COURS… en grande partie, et pour tous les cours confondus, on regarde des films. Ouais. Qu’est ce que tu fais comme école léo ? Moi, le TEC ! Touche-touche Et Cinéma… Cours de Journalisme ‘on va regarder un film’, la semaine suivante ‘devoirs pour la semaine : regardez ce film’ ; cours de politique extérieure «’Soyez tous bien là la semaine prochaine, on regarde un film’ … Et puis il y a aussi les cours de cinéma et de scénario, qui sont tout à fait excusés. Mais quand même. Je trouve ca drôle. En histoire de l’art aussi, nous regardons des films…seulement je ne les ais jamais vus… Car le mercredi à 7h du mat, moi, je fais du bowling. (cf.épisode 8 pour les débutants et les redoublants près du radiateur).
Mais…quand même… Capitaine Hadock sait que nous avons dépassé les bornes, il y a quelques jours, lorsqu’un élève à apporter un pot de pop corn pour tout le monde !!Il faudra que je regarde, lors de ma prochaine expédition aux toilettes, dans quelle partie du schéma figurent « pop corn ».


- J’ai manqué de me faire une entorse à la cheville et une attaque cardiaque lorsque j’ai été récupéré chez un ami de Papa le coli qu’ils m’avaient préparé. Sont fous ces Hamelin ! J’étais tellement émue que j’étais dans un état étrange : un mélange entre l’état de Simba quand il va retrouver son Papa après l’attaque de buffles, et l’état du Singe Rafiki lorsqu’il comprend que Simba est toujours vivant.
Un pur moment de bonheur à lire les trois lettres de mes consanguins lyonnois… Ce qui est drôle c’est qu’ils ont tous à peu près dis les même choses à leur manière MAIS CA C’EST PERSONNEL BANDE DE CURIEUX ! En revanche, ce qui est beaucoup plus drôle c’est qu’ils ont tous mit une photo avec leur courrier (et Papa m’assure qu’il n’y a pas eu de concertation !). Avec les cadeaux et attentions de ma Maman, il y avait la photo du chien (super important quand même, ca tombe bien j’en avais pas) et sa photo avec moi dans les bras (grand bébé d’1m 98, ma fiiilllle, t’ia grandiiis !) ; Papa a mis une photo d’eux deux avec des amis (Louis de Rivoire, si tu me lis, j’ai de quoi payer ton tour du monde en un seul et même don !) où ils sont magnifiquement déguisés en côtoyeurs de campings, Aka. Papa moulé dans un marcel noir, c’est du PETIT LAIT mes amis ! Je vois qu’ils ne se laissent pas aller ! les bougres ! Quant à Lorraine, sa grande créativité a donné un résultat tout à fait étrangeant. Il y a sa tête sur le corps qui appartenait à Feu James Dean, le tout collé sur un drapeau français… qui, si on regarde bien par transparence, comprend la tête d’un président… qui semble bien être Valéry Giscard d’Estaing !
-
Et puis j’entends le « on t’envie »… oulala, Sans rire, ne m’enviez pas…ici il fait super froid, ils sont tous alcooliques, le vin est cher, il n’y a pas de fromage, il pleut souvent, il y a tout le temps du bruit et du trafic, nos voisins ont découvert un rat, et ce matin j’ai renversé un litre entier de sauce soja dans mon super grand sac en achetant des sushis, alors… honnêtement, vous êtes mieux là où vous êtes. A m’attendre au coin du feu.
:)
L’option de venir me voir en vacances reste néanmoins ouverte et grande ouverte.

- En Parlant de retour : je rentre... ah non ! avant de parler de ca, on parlait de courrier. J’attends les votre… :
Léo Hamelin


Dept 17, Calle Aguayo #3
Colonia del Carmen /COYOACAN
04100 México D.F MEXICO.




(521) 55 26 79 72 00



- Quant à mes plans pour l’avenir, comme cela semble d’en préoccuper certains et certaines :
Je laisse doucement s’évanouir l’éventualité de partir à New York pour le second semestre, car pour le coup je serais complètement hors la loi. En revanche, je garde la première partie de l’idée et je prévois un stage autour de février jusqu’à fin Mai, pour partir parcourir l’Amérique Latine.
En termes de futur proche, je ne prévois pas uniquement de juguler la crise économique à moi toute seule (d’autant que je suis tous les jours un peu plus riche avec des euros ici), sinon de : Partir à la fin du mois à New York pour 10 jours ; continuer à vadrouiller dans le Mexique magique, m’épanouir et m’instruire (tout ça quoi) ; aller au Pérou début décembre pour 10 jours ; rentrer en France faire la bringue avec tout le monde (et m’en mettre plein la panse, pour parler joliment) et repartir au Mexique mi-janvier ou février.
Voilà. Je pense que je peux me remettre à dire des sottises maintenant !



Honoré de Balzac a dit que «la bêtise a deux manières d’être : elle se tait ou elle parle » ; vous connaissez la mienne. (Certes, il dit aussi, après « la bêtise muette est supportable » de sorte que la mienne ne lui semble pas l’être…mais là c’est moi qui écrit, lui il est mort, alors on lui demande pas son avis.)


J’ai un super ami mexicain qui s’est fixé un drôle d’objectif : m’apprendre tout le vocabulaire « feo » (vulgaire) de sa langue… Il n’y arrivera pas, c’est sur. Non qu’il ne s’applique, mais la tâche est immense. Les mexicains sont sans doute les latins qui parlent le plus mal :
- Guey : mot de ponctuation signifiant « type »
- Que pedo, guey ? : ca proute, mec?
o Asterix: le mot “pedo” (prout) s’utilise pour tout: que pedo : comment ca va, un pedo: une fête, estoy pedo : je suis saoul, que peda : quelle soirée etc etc…
- Vete la verga : Si nous allions faire un tour du coté de ces vergers?
- Pinche puto : Mon ex
- Pinche puta : Ma femme
- Pinche putas : Ma femme et ma belle-mère
- Cabron/a : Tu as une tête de crayon de carbone ce matin.
- Pandejo/a : Il n’y a plus de pain
- Perra ! : J’ai un chien
- Chinga tu madre : Salue ta Maman.




Finissons-en avec un affreux snobisme :
« Est-il rien de si pitoyable au monde que les fonctions de journaliste de province, condamné à ne jamais écrire que des vulgarités pour se mettre au niveau de son public »
Auguste Nefftzer.


J’arrive très vite avec : un mariage incroyable à Cuernavaca / des rencontres / 15 jours de vacances à Oaxaca et à la plage pour le pont de l’indépendance de mi-septembre / le concert de Manu-Chao /et plein plein d’autres petites choses...


... qui m’aident à repasser le temps sur une planche à pain sans miettes.