mardi 26 août 2008

# 6 : Le Mammouth et ses lémuriens a Acaplouco

DEUXIEME EDITION.
Ne cherchez pas la première ; elle a coulé avec le Titanic. (C'est desormais le nom de mon ordinateur) : il m'a lâchement lâchée, le lâche. Coulé à pic.


Nous sommes toujours sous le soleil (et la pluie) de Mexico.
Les mexicains et les mexicaines se roulent toujours des galoches.
Frida Khalo est toujours la Mariane locale,


Cher jury, mesdames et messieurs les jurés, mon amour, bonsoir.


Je suis de mauvaise humeur. Niveau 2 sur l'échelle de Reichter.Hier un individu non indentifié à allegrement plongé son bras supposément dodu (comment ca, qu'est ce que j'en sais? je vous en pose des questions moi? non! (je viens de remarquer que c'était idiot comme question ca. ) passons).
Cet individu, coupable, et son bras dodu, instrument du crime, ont donc dérobé dans mon sac mon portable français et mes superbes lunettes de vue. Ce bras n'a pas du se rendre compte de la portée de ses actes, car il s'est rendu coupable d'un double assassinat qui estropia à jamais mon séjour au mexique :



Il a OSE couper le cordon ombilical qui me reliait à la mère patrie (et à ses rejouissants messages d'amour) ; pis encore! il m'a retiré l'accessoire le plus représentatif de mon "petit-coté-intellectuel".
Scandaleux.


Il y en a qui méritent des baffes.
Et d'ailleurs je vais m'en prendre aussi, car l'arguement imparable du 'on tape pas ceux qui ont des lunettes" s'est évanoui, faisant de notre bras dodu un multi recidiviste en un seul et même coup (classe!)


RAH LE BOUGRE!
Mais je reprends mes esprits (ou plutôt les perds-je?) et me dis : Peut-être était-ce un signe?
Mais alors quel signe?



"Leo il était grand temps que tu descendes de ton nuage"? ou bien " Va, enfant du seigneur, mon agneau, va! et laisse derrière toi les artifices! jeune et fougueux bout de femme, laisse derrière toi ces boucliers! ces objets revêtus de sentiments! Cours sur les plaines chaudes du Mexique et tente de voler comme lorsque tu étais enfant! S'il le faut jette toi nue dans les ruines et les lacs qui t'entourent et rugit comme un animal! crie! crie "JE SUIS ARTHUR LE PERROQUET !" *


* Asterix: "je suis arthur le perroquet" est une phrase prononcée fièrement par un mexicain-allemand roux (comment ca, "roux" ne fait pas partie de sa nationalité? C'est sur ses papiers d'identité, pétard de brest! non? bon! et ben ca devrait! ) qui était à une de nos soirées récemment - C'était probablement la seule qu'il connaissait en français, mais il l'a prononcée avec tant de sérieux et de dignité, qu'on voyait qu'il pensait à tout autre chose. Evidemment, Amo et moi avons explosé dans un rire idiot pendant plus de 10 minutes.


Revons à nos signes.
Quoique je n'ai pas mon diplôme de signologue, et si je me suis juré d'allé me faire lire les cartes par un gothique en bas de la maison, ça sera uniquement après avoir un espagnol implacable.
En attendant, à choisir entre les deux alternatives comme interprétations de mes malheurs actuels, on le saura assez vite : quand j'aurais changé le titre de ce présent site pour "Un an au Mexique: Année sabatique sympathique" signé "arthur le perroquet" - ou alors quand j'aurais uniquement précisé "Un an au Mexique, l'histoire d'un putsch sanglant".
Un indice nous mettra peut-être sur la voie, hier encore, j'ai demandé à Dorian, un nouvel ami mexicain, de me traduire "année sabatique" en espagnol. Devant l'évidence signologique de sa réponse, je choisi alors la première option ; en effet, les plus cultivés le sauront et les autres l'auront deviné, on dit "año sabatico".
Pas facile l'espagnol.


La morale de tout ça (la rireeeette, la rrieeeettte), c'est que je ferais mieux de me mettre aux bananes.
Non, Lorraine, LE SAC! pas comme dans les bananas Splits! (Mais non, Lorraine, je ne t'ai pas traité de SAC! j'ai dit que... bon.)
Le sac extra-large ici, c'est open bar, même bien planqué entre les cuisses (euh, bras dodu, bras dodu, que faisais-tu, serait-ce un mystère de résolu?)
Oups! PARDON Papa, pour cette blague de mauvais goût. C'est la dernière.


Quelqu'un à sonné, je vais allez ouvrir. A non, je suis sotte (c'est du suedois), je suis à la bibliothèque. (J'ai toujours été nulle pour changer de sujet.)
BON! OU EN ETIONS NOUS BON SANG DE BON SOIR! Il me faut retourner à mon Flasch back, avant de pouvoir raconter la folie que fut le match "Honduras- Mexico" - incroyable -, avant de faire une théorie sur "l'amour au Mexique" selon Napoléon 4 (c'est moi! on change de sexe, mais on ne perd pas en romantisme s'il vous plait)



Flash Back, donc.Nous sommes le Jeudi 7 aout (j'ai dit IMAGINEZ! non? et bien voilà, j'en profite pour le dire), et on annonce à Agathe qu'on ne part plus à Oaxaca, mais qu'on attend fièrement notre petit Gregounet d'amour qui va arriver de Los Angeles le lendemain.



Soit! Ce qui est bien c'est qu'on va pouvoir aller à la pendaison de crémaillère de Steve et Thomas, deux de nos nouveaux potes -français. Leur appart est juste incroyable, d'ailleurs c'est une maison, toute en brique, on se croirait dans un loft new-yorkais (que ceux qui savent que je ne suis jamais allée à New York veuillent bien garder le silence) - et il y a plein de monde. Leurs collocs sont des tarés finis, des jeunes cools qui montent une entreprise mais qui ont un sérieux grain. L'un d'entre eux est marié avec une petite fille, et il a essayé d'embrasser 97% de la gente féminine alors présente dans le décor. Mais ce qu'il dit et prétend vaut le détour, il te parle de l'au-delà, du dessous du coté et de l'apocatastase (petite pique pour voir si ceux du fond de la classe ont fait leurs précedentes lectures).



L'autre est un mec qui parle avec un accent québecois mais qui ne l'est pas. Peut etre qu'il parle pas avec un accent quebecois d'ailleurs. N'empeche qu'il dit tout bizarrement, et avec une sorte de sincerité naive, assez marrante. Amo est tombé à la renverse devant ces deux mecs, fasciné, je pense, par leur folie furieuse.
Cette colloc de fous furieux, donc, voit presque tout en rose, à l'exception, il faut le préciser pour sa valeur anecdotique, d'un petit imprévu qui les ont empêché de sortir mardi soir dernier : un meurtre au pas de leur maison, leur voisin parait-il, arme à feu. Ils ont tout éteint et se sont tous mis ensemble dans la même chambre, ils devaient être vert comme des....chais pas moi, mais verts quoi, de trouille. Bref. On a passé une soirée sympa, jusqu'a ce que la foule se vide comme l'eau se vide d'une baignoire. Je ne sais pas qui a ouvert la porte, mais ca à fait comme le petit bouchon en caoutchouc noir: sluuuuuurp. Ceux qui restaient, nous et les autres, (précis non? je ne peux pas faire mieux), nous sommes divisés entre ceux qui ne supportaient plus le petit blond infidèle et sans-dessus-de-saoul et les autres. Les collocs amo et deux potes nous sommes retrouvés chez Yoan pour prendre un verre, on à fait un "j'ai jamais" - jeu qui veut qu'on découvre d'une manière apophatique (deuxième pique pour les derniers de la classe) ce que les autres ont fait ou pas, à travers nos propres aveux. Bref. Il y a un moment où mon cerveau s'est endormi.



Vendredi 8 août. Oui monsieur.
Journée de balade, salade et Musée Frida Khalo: très beau; des couleurs et une vie folle et pleine de douleur pour cette petite fille au monosourcil emblème du Mac Donald's.
C'est fou comme j'aime ce quartier, il bouge, vit, chante (incroyablement fort et FAUX!), il fait cuire du maïs (et amo a envie de vomir), il fait la nique au starbucks avec ses Jarochos (coins de rue à moulin-à-café) il fait du bruit, il roule des galoches (encore et toujours) avec passion, il fait des travaux, il brandit des affiches, vend des bracelets, reluque les passantes, mange des tacos, sort les poubelles, brûle les feux rouges, prône la scientologie, vend des cactus, boit de la tequila, fait des nids de poules aux coccinelles, libellule et papillon, quel drôle de nom!
(on reprend son souffle)



Ah non, merde, le musée Frida Khalo c'était Mardi dernier. Peu importe, c'était très beau quand même... et il faut avouer qu'on a pas fait grand chose ce vendredi.


"On a réfléchit" comme je dis souvent à mon Papa.


Je réfléchis beaucoup au Mexique.


D'ailleurs même Momo prend des notes dans un petit carnet avec des pensées philosophiques (ou pas).
Sacré Momo.
On prend un café au Jarocho et on va vers la place Santa Catarina, réputée pour être pour un endroit très mignon de Coyoacan.
Mais en chemin : on passe devant une sorte de terrasse-garage où plein de monde semblent fêter quelque chose... On nous hèlle. On hésite à s'arrêter? On jette un coup d'oeil...
Un jeune mexicain nous saute au cou et nous invite à l'intérieur: c'est un mariage!



"TOMAN UNA COPA PARA CELEBRAR" nous lance-t-il, "Eduardo" de son prénom ; et déjà bien émêché, et il nous tend à chacun un gobelet en plastique remplit de tequila! FONDO! (= cul sec)
mmmhh, il est 17h. T'es content, hein! mmmh, Avoue que t'es content!
souris maintenant! mmmh! En tout cas, y'en a qui sourient bêtement, ME EXPLICO: tous ces jeunes mexicains sont contents d'avoir pêché deux ptites françaises. Et moi comme je suis lâche, je fais semblant que je suis l'amoureuse d'Amo.
Eduardo lance "Mais non! C'est nul! Je vais lui présenter ma cousine moi à ton mec" Hahaha.
on est partis avant cette partie du massacre. dommage. j'aurais bien aimé caser momo avec la cousine A EDUARDO. jiji. Mais Eduardo à quand même fait lever les mariés pour qu'ils viennent nous saluer avant qu'on parte. Merde alors!C'était très sympa en tout cas. Les mexicains sont des vrais exemples d'hospitalité, on devrait en prendre de la graine!On poursuit quand même notre périple à la place Santa Catarina, qui est effectivement belle et paisible, malgré la pluie fine qui commence à nous chatouiller les mirettes, tout juste remises de leur agression à la téquila.On rentre à la Coyocassima, car on ne veut pas louper l'arrivée de gregouze, et pour nous accompagner sur notre lancée, on achète de la corona à Oscar, mon vendeur préféré du Seven_Eleven, car il est tout timide. 17h, 18h, 19h, 20h, 21h...
MAIS OU EST GREG version Ou est Charlie, dans l'univers douteux du mexique. Merde. Pas de parchemin, pas l'ombre d'un druide, pas de queue de chien. On a perdu Greg.
Dans le mail, il a dit "hello baby j'arrive demain à 17h". Ouais. heureusement que tu as dit "baby" sinon je faisais un scandale. en attendant on n'est pas avancés. on a bu de la corona mais on est assis comme des nazes dans le salon. Amau regarde les photos de mes ex et de mes futurs-ex sur Facebook, et il me dit lesquels il préfère. Mais ça ne nous dit pas OU EST GREG! Alors on (je) prends un gros coup de speed. "MAIS IL LUI EST ARRIVE QQCHOSE!" cries-je. Amau n'a qu'une chose à dire dans ce genre de situation, on le saura, même si ca ne fait que 4-5 jours qu'il est là, on l'à déjà entendu plusieurs fois: "Il est mort". Oui. Amau dit toujours de tout le monde "qu'ils sont morts". Moi je trouve pas ca très drole, mais lui il pense que c'est bien "parce que si ça n'arrive pas je suis content! et je suis souvens content du coup!" Quelle naze, ce courbon! Mais ca ne nous dit pas OU EST GREG! Ouais. D'ailleurs il est p't'être mort dans le milieu hostile qu'est la file d'attente de taxi de l'aeroport.
Amau tente de joindre ses amis américains sur facebook (histoire de pas devoir bouger de son siège et de continuer à fouiner dans les photos de mes amis. Quelle naze, ce courbon!) et Agathe et moi nous mobilisons pour appeler les compagnies aeriennes en provenance de Los Angeles dans l'après-midi; parce-que 'standardiste' c'est à 78% un métier de femme.
"Hello. Hola. Que tal. Euh non, pas que tal, j'men fous de que tal, OU EST GREG. Perdon. Do you know if any flight arrived from L.A at 5 pm? - No, no flight. One at 6, one at 7. You should call the company" "American Airlines, hello, DO YOU KNOW WHERE IS GREG?" Et ainsi de suite avec toutes les compagnies jusqu'à ce que mon téléphone, à l'instant même ou un monsieur regardait si greg faisait partie d'une liste de passager, me fit BIPBIPBIP.Ce qui en langage humain signifie "haha, comme d'hab j'tai bien eue, tu vois, t'as plus de forfait. demerdzidiche maintenant, pfffrahahaahah". Sympas les mecs, j'vous retiens.
Bon. Comme on semble ne rien pouvoir faire, et bien on se remet à rien faire. On se dit que Greg est naze; et qu'il a du se tromper dans l'heure d'arrivée. D'ailleurs, après avoir récupéré plusieurs indices, on sait qu 'il a effectivmenent prit l'avion, sur mexico airlines qui plus est, et que donc il est probable qu'il arrive à 19h. Mais il est 10h30, donc ca ne nous dit pas OU EST GREG. On se relaye avec Amau et toutes les 15 minutes on descend en bas de la maison, car il n'y a pas evidemment pas d'interphone et que la porte est fermée.
je ne sais plus au bout de combien de tentatives j'ai retrouvé Greg devant la porte. Avec un petit sac à dos, tout beau et chétif, peut-être même qu'au début je l'ai confondu avec un de ces petits mexicains qui dorment dans la rue, tant son visage inspirait la misericorde divine.
GREGOUNEEEEEEEEEEeeeeeeeeeeeeeet, youhouuuu mon amouuuur! le pauvre attendait devant la porte et sous la pluie. mais moi je suis pas charitable, il ne m'inspire pas la pitié et je le traite de gros naze-qui-sait-pas-que-dans-le-monde-il-y-a-des-decalages-horaires. Qu'importe! DEFAIS PAS TON SAC MON COQUIN! on part à Acaaaapulcoooo!
ouais. je sais j'ai été le week-end dernier. Mais bon il faut bien que je sortes mes amis de cette ville polluée, et j'ai des amis qui seront là-bas. Alors on y retourne! Oui, on lui a pas demandé son avis. Mais il n'a pas bronché. Alors on est partis à l'aube, 6h, vaillants comme une armée de petit lus - avant d'aller s'avâchir dans un bus aux fauteils incroyablement moelleux. Je redoute d'abord le vide à ma droite, car le vide, dans l'espace temps, n'est que le potentiellement plein, en d'autres termes: qu'est ce qui va s'asseoir à coté de moi? Et puis, le vide, dans l'espace bus, s'est finalement transformé en espace DOUBLE, pour léo, les amis imaginaires de léo, et ratatouille.
C'est l'environnement sonore qui est nettement plus hostile, on est au dernier rang, c'est à dire entre les toilettes et les enceintes. Et les enceintes, sous pretexte qu'ici on aime le bruit, transmettent à plein tube le volume d'un film qui passe quelques sièges devant. Je n'ai pas tout compris dans mon sommeil, mais il y avait l'air d'avoir des petits enfant séquestrés dans des caves ou grottes et criant régulierement 'Hambreee " "Seeeed" (faaaim, soiiiif). Ouais. Bah filez leur de la morphine qu'on puisse dormir, j'vous dis!
On est arrivés à Acapulco dans la matinée, sous une chaleur écrasante. On nous à sauté dessus, pour nous proposer des taxis. On en prends un un peu plus loin, mais quand on voit qu'il n'a pas de "taxi-metro" (compteur), on descends, nous et nos baggages, indignés et reluctants. Et puis on a bien fini par se rendre compte qu'à Acapulco, et bien les taxis n'ont pas de meter. Ah oui. bon.On arrive à notre petit hotel, tout mignon dans le centre (le vieil acapulco). Il fait 3000 degrés; certes, mais nous nous réjouissons du prix dérisoire que nous coute notre chambre, 3 euros par tête! magique! Quoiqu'on comprend plus tard qu'on nous a bien roulé dans l'huile (oui, "rouler dans l'huile", c'est la version mexicaine du proverbe), car non seulement il n'y a pas de clim mais un ventilateur, mais en plus...le ventilateur ne marche pas. Sympaaa (la truie)! Bof! on est de bonne humeur, hein les mecs! on prendra des douches si on a chaud! AAaaah, sympa, la douche, c'est dans le noir, parce que, bah, y'a plus d'ampoule, et puis c'était compliqué, alors bon...
On est pas la pour enfiler des perles: prennez vos maillots les mecs, on va à la plage. On ingurgite avant quelques tacos chez Miguel. (je sais qu'il s'appelle Miguel car il m'a donné son numéro avec son nom au-dessus, quel chaud!) Et puis Miguel, et bien il sait parler anglais! et même si tu commande en Espagnol et que tu parles en Français, et bien rien à faire, Miguel il t'parle en Anglais! Ouais! Parce que Miguel il sait parler Anglais! ouais!
On va à la plage en dehors d'Acapulco. Ici c'est une déchetterie humaine. On va dans l'endroit idyllique ou j'avais fait la position parfaire du bujito-hamac, à savoir PIE DE LA CUESTA. J'appelle Steve, le grand, et ca tombe bien parce qu'ils vont tous là -bas aussi, en taxi.
Mais nous, on est vraiment de bonne humeur, alors on prends un bus pendant trois plombes. Et puis le bus tombe en panne. Mais on est vraiment de bonne humeur, alors on descend pas pour prendre un taxi mais on attend que le chauffeur répare sa machine. Ce qu'il fît. Et puis les garçons sont bien dans le bus. Ils aiment bien la jolie blonde en marcel à quelques metres, alors, franchement, pourquoi dépenser 30 pesos dans un taxi? hein? Parce qu'il fait 3000 degrés? refusé.


Sur place, il y a Steve (le grand, donc), Thomas (son colloc, le blond, on peut aussi l'appeler KEN), Julien (Juju! le blond à lunette qui achetait des hamacs) Antoine (un lyonnois!), Margaux (une lyonnoise aussi si je n'm'abuse? peut-être que je m'abuse) et Marion (?).
Je débarque sous leur hutte avec mes deux lémuriens, qui sont de toute bonne humeur et passent leur journée à sauter dans les vagues. J'ai même su plus tard qu'ils sautaient dans les vagues tous nus et qu'ils adoraient ca...
Quoiqu'en milieu d'après midi on a quand même remarqué qu'il y avait des kilos de raies qui, elles aussi, aimaient bien prendre les rouleaux dans la mer. Et puis comme la mer est belle et bleue, on les voit bien, ces coquines.
Jamais vu autant de raies de ma vie depuis la dernière photo de Tunick.
Et puis! Le vieux blond qui m'avait fait rêver l'espace d'une petite heure le week-end passé est de retour! et il continue à faire ses conneries devant la plage, il incante la mer, saute dedans, reviens et te demande une contribution 'pour l'expo". Ouais c'est ca ouais.
On fait les hamacs dans un lézard. ou plutôt le contraire; et on boit de la corona. On rentre à Acapulco ; dans notre hotel dépravé, dont le receptionniste, c'est important de le préciser, est un mexicain moustachu (mais evidemment que NON il ne s'agit pas de cette précision là, bande d'idiots), est un mexicain moustachu qui ressemble à un des tueurs chinois dans "Le mystère de Pékin" de notre cher ami Tintin. Ouais. C'est effrayant. Les autres rentrent dans leur hotel à plein d'étoiles, et nous on prend notre douche dans le noir. c'est CONCEPT!
On les retrouve pour un restau. Il y a une ambiance electrique entre nos chers amis français... On a prévu de sortir après, mais vu ce qu'il tombe on va devoir rester ici un moment."j'vais essayer de raconter des blagues", pense-je. (j'ai dis PENSE-JE, evidemment que je ne l'ai pas fait). On va tous prendre un verre dans leur chambre d'hotel, d'où la vue sur Acapulco est prenante. Et puis on part au PALLADIUM, une des boîtes les plus connues de la ville, dans le taxi, pour se rappeler qu'on est quand même tous des gros nazes, on chante des paillardes tous en choeur.
La soirée était effectivement folle, dans un endroit incroyable sur les hauteurs d'Acapulco et entièrement en baie vitrée. T'as le vertige? Et bien enferme toi dans les toilettes, c'est la seule solution.La soirée est Open Bar, un classique ici bas, et il y a même des filles en culotte et des mecs déguisés en Azteques qui dansent comme des Dieux avec plein de plumes partout. Ouais. Et dans les toilettes, il y a même une jeune femme dont la tâche principale est d'essuyer les mains délicates des clientes. (tu veux pas non plus,. non rien). en résumé, Soirée folle, en deux temps et 3000 mouvements. Mes lémuriens s'éclatent comme des p'tits fous, le mammouth aussi. Tout va bien.On rentre dans notre hotel-four, et on dort tous les trois comme des bébés que nous sommes.
Réveil à 13h à grands coups d'aspirine. (Mais papa, puisque je te dis que c'est une INSOLATION!). On va déjeuner dans le coin d'une rue, ou plutot, c'est synonyme, "on va faire déjeuner Greg" car c'est un ventre sur pattes.
Il y a avec nous un couple bizarre, l'homme vient nous parler. Il a vécu aux US, puis s'est fait virer, mais il parle Anglais (comme miguel). Bien bien. Et puis il lance "Vous croyez en Dieu?"
mh. "les mecs, on recommande des frites? elles sont bien bonnes bien grasses hein"Et puis le même mec commande de l'eau dans un grand verre, pour un enfant de la rue. Il le fait boire. Il va chercher sa fille, une adolescente épuisée par la vie (baaah ouaaais quoi) spécialisée en machage-de-chewing-gum, et la force à boire dans le même verre. Puis sa femme. Puis nous.
"Esta bien, gracias! Bon ET CES FRITES PETARD DE BOIS"
Et puis le mari part, nous laissant avec sa femme, qui a trouvé chouette comme tenue du dimanche de ne mettre qu'une pièce de tissu en guise de deux, comme vous et moi, pour le haut et pour le bas. Elle me regarde. Puis elle regarde les garçons : "Son muy guapos"Elle poursuit, en montrant Greg du doigt "Tù! me gusta tus ojos. Son... son color del mar". Elle se retourne, vers la plage la plus crade d'Acapulco, et se ravise " La mar de los CARIBES, la mar de Cancun!"
Mieux.
On quitte les tarés et on longe un moment les plages centrales d'Acapulco. Tacos, bouées, monde qui grouille de partout, enfants entérrés dans un sable de couleur douteuse, cris, fritures : j'ai déjà utilisé le terme de "Décharge publique humaine"? et bien ca fera deux fois.
On marche plus ou moins pour retrouver les autres, mais ils rentrent au DF (défé) d'ici peu, et auront déjà quitté la plage. on s'arrête pour se baigner, enfin, les lémuriens se baignent et moi je les regarde. Puis il viennent al bouche en coeur "leo, au fait, euh, on part à Pie de la Cuesta, là, parce que" "OUAIS" "Oh merde! elle a dit oui!"J'ai bien aimé qu'ils disent ça, car ca prouve bien qu'entre deux lémuriens et un mammouth, c'est quand même le mammouth qui gagne.On retourne donc sur notre plage de rêve, et en trajet, on refait le monde à 3. Dieu l'a fait tout seul, mais nous sommes à l'aire des travaux de groupe.
Des vagues. Des raies.Et des tacos DEGUEULAAAASSSES.Un Wist. Qu'est ce que je suis mauvaise (pardon papa, tu auras tant cru en moi). Et je sombre dans le négatif, pendant qu'amo fait son kakou de matheux à traacer tout le monde.Averse. AVERSE. GROOSSSE AVERSE.Après 20 minutes à mendier, trempés, sur le bord d'une route, un Taxi finit par bien vouloir nous ramener à Acapulco, on se change chez le mec du mystère de pékin et on part attendre le bus dans la gare. On se pose au Seven Eleven local, je me met à rire pour un oui ou pour un non, et puis je m'endors sur un coin de table pendant que les lémuriens poursuivent leurs jeux de cartes. non je n'ai pas bu, rien consommé, mais la fatigue me rend idiote.Le bus est cher, mais incroyablement confortable, il le mérite, vous voyez un trait, et bien pareil. j'ai dormi pareil qu'un trait. tout le long.
Nous sommes le 10 aout dans ce lent récit.La suite arrive.Quelques petites anecdotes en attendant:
- Tout le monde est incroyablement honnete. Je prends un bus pour aller en cours, qui coute 3 pesos. (15 pesos= 1e). Si tu monte en pleine rue et par l'arrière, et que tu es mexicain, tu demandes aux gens entassés devant toi de faire passer tes trois pauvres pièces jusqu'au chauffeur, qui se doutait jusqu'alors que tu faisais partie de la population humaine.Pareil aux matchs de foot: tu achète trois biere au mec qui est à 10 rangs de toi, tout circules, tes pesos, tes bière, ton briquet et la photo de ta soeur.



- Dans les toilettes des filles, à la fac comme ailleurs, tout le monde pète, aisément, comme ca, dans un bruit qui ne semble déranger personne. Et la preuve: je suis la seule qui me marre comme une baleine dans la file d'attente. Bah ouais quoi, c'est assez drôle non?
- Un poisson mort est un poisson qui se rend.
- Et enfin, comme disait Desproges "Un gentleman, c'est quelqu'un qui sait jouer de la cornemuse et qui n'en joue pas."



mardi 12 août 2008

# 5 MEXICO SOUS LE SOLEIL (et la pluie),










première partie.

Où en étions-nous? Je prends du retard. Les intellectuels diront "du recul". Je me reprends donc, et précise : je prends du recul.
!!
Nous avons rencontré nos voisins du dessous il y a déjà un petit moment, et c'est alors que nous prenions un verre chez eux, en fin de soirée, que l'idée leur était venue de nous emmener chez un de leurs ami à Acapulco.
Vous pensez bien: on a sauté sur l'occasion.
Vendredi 31 juillet, nous rentrons des fabuleuses ruines de Teotihuacan et à peine le temps de prendre nos maillots et une jupe qu'on étaient reparties vers la ville du soleil et de la fête.
Petit tour de table (ou de voiture) : nous 3 + Dany (notre voisin et as du volant), Mémo et Aldo.
Dany est un petit mexicain moustachu(pleonasmes de rigueur), une vraie pile electrique, un incroyable fêtard. Quand il n'est pas en train de se débaucher le week-end, il travaille à l'Assemblée le reste de la semaine. C'est également le cas de Mémo (Guillermo), qui lui est tout aussi petit mais bien gras et avec des petits airs de Michou. Aldo est quant à lui avocat, mais il a prend des cours de compta dans notre université, le Tec. C'est chez lui que nous allons... Après un voyage serré collé à 4 à l'arrière d'une Jeep (c'est ki-ki se tape le gras-du-bide à sa droite? C'est bibiii), entre disco-voiture et voiture-couchette, nous arrivons dans la maison d'Aldo...
Très bel endroit, tout Acapulco est illuminé à nos pieds. Il est 2h du mat. Il fait une chaleur scandaleuse... petit exemple pour les parfait(e)s femmes et hommes au foyer : baissez vous pour récuperer quelquechose dans le four chaud, ouvrez-le. Toute la chaleur vous prend à la gorge, vous ne pouvez plus respirer l'espace d'un quart de seconde, votre cerveau ne vous envoie peut-être pas directement l'image, car il vous préserve! mais il y pense! vous êtes au mexique, les pieds dans l'eau...Il n'y a pas de vent mais si il y en avait il vous chatouillerait la nuque avec tact et amour.
Très bel endroit.





















Nuance: je n'ai pas dit "très belle maison".
j'espère que le propriétaire ne lira jamais ces lignes (je suis dans le doute), mais nous étions accueillies - commes des reines- dans le palace du mauvais goût. La couleur de la maison était jaune en exterieur, mais l'intérieur tirait sur toutes les nuances possibles de vert. Des vitres teintées partout (c'est d'un chiiic), du carrelage aux murs, des fontaines au milieu du salon, en fausses pierres (parce que c'est "in"), du bonheur en plaques. ou devrais-je dire "en plaqué"
Il est 2h du mat.
Jacuzzi et musique. On fait de la concurrence aux boites les plus connues du Mexique, qu'on peut voir depuis le jacuzzi. D'un bont goût flagrant, également, en fausses pierres amassées sur le carrelage de la terrasse.
Je ne me plains pas, je ne crache pas dans la soupe, même quand elle est servie dans un service de ploucs, je suis comme une folle avec une vue pareille, nous sommes en maillot dans la nuit et on se marre.
Quelle petites citations en Bonus:
Celle-ci fit danser la langue anglaise sur les accents respectifs des protagonistes :
Agathe (trempant le pied dans l'eau à l'arrivée sur la terrasse) "I'm pretty sure there are snakes in the pool, can you go?"
Memo : "Sure you can go naked in the pool first!"
Et celle-ci est révelatrice : nous nous rendons maîtres de cette idiome sans même nous en rendre compte...
Leo: "Como se dice " de nada" en español? " ...


Le lendemain nous nous sommes levés tôt pour aller a Cuesta del Pie, c'est à coté d'Acapulco (dont les plages sont plus remplies qu'une aire d'autoroute avec un Mac Donald un week-end du 14 juillet en provence) (c'est dire).
Dany n'a pas été se coucher avec nous après un passage à la piscine; lui ét mémo sont sortis jusqu'à 9heures du mat' au Classico, une boite très très UP sur le haut de la colline d'Acapulco. Ils sont venus nous reveiller sans même avoir dormi, et encore saôuls. Aldo est décidemment le plus sage et le moins idiot. En passant à la pharmacie, Dany brandit d'un coup d'un seul l'espèce de pistolet dont les caisses sont munies pour lire les codes bars, il court aussi loin qu'il peut du loin du fil qui l'attache en faisaint "piou piou", on pourrait se croire dans une parodie de matrix. Une mauvaise. Mais drôle!
Il y a un soleil incroyable.
On s'arrête au Tres Marias, une plage vide. Un petit hotel derrière, une piscine, un restau, des hamacs et des vagues.
Je me demande assez souvent pourquoi je redoutais de partir. Quelle folie.
Nous entamons un atelier bronzette.
Aventure à stricte valeur anecdotique: je vois au loin un blond sortir de l'eau. Maillot rouge, cheveux blonds. C'est tout ce que je vois. C'est déjà pas mal.
Vous commencez peut-être à le savoir, mais je repète la leçon. Traumatisme latent dans ma vie : j'ai un petit faible pour les blonds. oui. Je ne sais pas vraiment pourquoi...peut être ce petit garçon dont j'étais éprise lors de mes 4 ans, ou alors un transfert de ma mère...non. mon père, non plus. mon frère, non...Lorraaaaine!
toujours est-il que cela reste purement esthétique.
Bref. On s'en fout. J'ai vu ce beau blond sortir de l'eau - laissez votre cerveau vous envoyer d'autres images : Pamela Anderson qui sort de l'eau avec son maillot rouge, sa crinière trempée et sa petite planche dans la main (pour contraster très finalement avec le fait qu'elle même n'ai rien d'une planche). Et bien pareil mais en homme.
Bon. Je dis ca parce que quand même ça n'arrive pas tout le temps au Mexique, parole de scout.
Le temps passe. Je n'ai evidemment pas mes lunettes. Mais je ne suis pas vraiment myope non plus.
Occasionellement, on va dire que si... parce que quand j'ai été rejoindre Agathe un peu plus aux abords de l'eau, j'ai vu l'énergumène (pas Agathe : le blond).
Je dirais entre 50 et 70 ans (mais en tout cas bien frippé de partout). Et, non, pas les cheveux blonds, non... Les cheveux BLANCS. Oui.
Je vous raconte pas le choc.
Depuis je ne regarde plus les blonds, (et je porte mes lunettes au cas ou je ne pourrais pas m'empêcher de regarder).
Beurk.

Je me suis endormie dans un gros hamac jaune. Avec les wayfarer de papa (trop grandes) et un livre, autant dire qu'à coté des deux burrachos, je fais intellectuelle (je ne parle pas de mes deux collocs-que-j'aime mais bien de nos deux voisins. Quand ils parlent, ils disent "AYY Guey (héé mec) Que nos hice la vida para que terminamos asi todos los fin de semana? AAh guey, si nos veian los otros?"
J'vous l'fais pas dire.
Et puis comme ça me fatigue de ressemble à une intellectuelle, je m'endors rapidement dans mon hamac jaune.
Je pense que je ressemble à un gros burritos.
Mmh.
Je m'endors longtemps (il parait) et je fais un rêve qui m'a traumatisée tout le week-end.
J'organisais une fête dans un immense appartement - quelque part au mexique je crois- où je gardais des enfants anglais, et les parents débarquaient alors que tout le monde était sur le balcon. La mère était une femme psychorigide éffrayante, le père, au contraire, semblait cautionner mon entourloupe avec un coté d'autant plus effrayant.
Nous nous enfuyions tous et nous retrouvions dans un hotel-squat avec des escaliers en colimasson.
Et puis, d'un coup d'un seul, je suis devenue complètement démente sans ne plus pouvoir m'exprimer correctement. Mon cerveau semble fonctionner, mais je ne peux plus parler, sinon en disant n'importe quoi, dans tous les sens, avec des mots inventés et des sons étranges.
Je parcours ainsi plusieurs endroits, tous glauques, avec des fêtes, des gens, des lumières tamisées. Et puis, j'ai une vision. En noir et blanc, c'est mon grand-père maternel, qui passe devant moi. Il est rue du Four, en bas de chez moi à Paris. Il est très jeune, peut-être 30 ans, dans un blouson en cuir avec de la fourrure au col, et des lunettes d'aviateur. Il a un grand sourire, et il semble courir, en saluant tout le monde de sa main. Je le vois passer devant moi et je veux le retenir, l'empêcher de partir, mais il s'en va et il rentre dans la bouche de métro Mabillon. Je lui cours après et je tombe, je ne peux pas bouger et il s'en va.
Je me retrouve alors dans un des hotels lugubres où je trainais, en haut de l'escalier en colimasson. Quelques moments passent, mes parents viennent me chercher. Il savent que je suis devenue folle.
J'essaie de leur demander, s'il est arrivé quelque chose à mon grand-père, Papa me dit que oui. Mais ils sont complètement désemparés, choqués et dévastés par mon propre état. Je suis devenue complètement démente, et là est le véritable problème.
Maman m'amène dans une lagune, où je me repose sur des grandes feuilles d'arbres à la grandeur surnaturelle. Des amis sont venus. Les glaizal je crois, Amo peut-être. C'est flou. Elle m'annonce que deux amis de Lille - César et Ben- vont venir me voir. Un peu plus tard, je fais du bateau sur l'immense lagune, qui n'est au fait rien d'autre que la cité des ruines de Teotihuacan (au mexique, je l'ai visitée la veille) mais engloutie dans l'eau. C'est très beau. Nous sommes sur une espèce de bateau-mouche qui ressemble à une plateforme pétrolière.
Je crois que je ne suis plus folle à ce moment là.
Quand je me suis réveillée de ce rêve, le soleil était presque tombé, il flottait doucement à Pie de la Cuesta. il y avait une lumière tamisée, j'ai hésité à pronnoncer mes premières paroles, dans le doute! Tous se sont bien moqués de la femme-buritos qui venait de dormir trois heures avec un livre sur la tête.
Intellectuelle ratée!
J'aurais essayé.
Laissant ma folie derrière moi nous sommes tous rentrés chez Aldo. Détour au Mc Do pour les trois...filles (et oui), on a prit un 'doble queso". Et on s'est souvenu qu'ici tout était gras en un clin d'oeil. Wink. Et hop.
On s'est rapidement keketisées, Charlotte et Constance nous ont rejoint chez Aldo et on est parties au CLASSICO DEL MAR, une des boites UP d'acapulco. On est arrivées dans un endroit incroyable, entièrement en bois et toile, sur un toit qui surplombait la baie.
Des écrans géants de plusieurs maitres recouvraient un des murs, et dessus passaient des clips des années 1980... spécialité mexicaine. Ou plutôt, passion mexicaine.
Ici toutes les radios s'appellent "Años 80", tous les bus, taxis, supermarchés vous en font sentir le tempo, c'est presque indécent!
Quelle idée?
Et en boîte en plus!?
Soirée tout à fait sympathique néanmoins. On est plein de filles rigolotes et on rigole bien. Logique, me direz-vous. On a même terminé à faire nos opportunistes (le french style prend pas mal ici, c'est très chic). Mais un peu contre notre gré, un groupe de kékés mexicains nous avaient branchées un peu plus tôt - sans veritablement parvenir à retenir notre intérêt - ce qui changeat de manière scandaleuse lorsqu'ils atteignaient le top de leur kéké-attitude en commandant une bouteille de 13 litres de Moet&Chandon. Oui. Je le disais : c'est scandaleux.
Mais vous ne pouvez pas comprendre. On est au Mexique. Le champagne, c'est mieux qu'une bague en diamant. Ca ne se refuse pas, c'est comma ça. Si tu bois pas ta coupe maintenant, tu sais qu'il faudra attendre Noël. Alors tu bois ta coupe, et, pire, tu en redemande une autre la bouche en coeur, et ils sont trop contents de se mettre à trois pour soulever leur coffre-fort et te servir. Investissement à court-terme, certes, mais au moins ca fait marcher l'économie. SALUD!
Nous sommes rentrées nous faire un burritos en ville, au petit matin. Beurk.
Et puis le Dimanche est passé vite, nous avons dormit tard puis profité de la piscine (...toujours au top le jacuzzi et la musique disco, que voulez-vous, il faut bien) avant de rentrer à Mexico.
La fatigue se fit ressentir, Agathe se couchat dans le coffre, pendant qu'Elodie souffrait la proximité du gros bidon qui cuvait à coté d'elle. Joie.
Bien contentes de retrouver la Coyocassima : demain, c'est la rentrée.
Avec mes 15heures de cours en trois jours, je ne me plains pas.
C'est drôle comme nous nous sommes retrouvées le soir en rentran à la colloc, avec des nouveaux amis, enfin quelques numéros dans nos téléphones, et des gens pour nous raccompagner le soir. C'était notamment mon cas, lundi soir après mes 10 minutes de "cours" sur la Presse comparée. (Bon le prof est pas là, je le remplace. Bon, l'ordinateur ne marche pas donc..bon...rentrez chez vous). Un nouveau pote, "Dorian", est venu me voir à la sortie et m'a raccompagnée en voiture, il connaît mieux l'Europe que moi, a beaucoup voyagé, veut être journaliste et est vraiment sympa. Il a même une moustache qui ressemble à celle de Dali, ou, pour les eternels enfant, au Capitaine Crochet. Il me dépose, je suis bien contente de rentrer tôt, car ...
AMAURY EST A LA MAISON Ouaaaaaaaaaaaaaaaiiiiis! il a réussi à venir, je ne sais pas par quel miracle, mais il l'a fait, il est là, en chair et en os!
Je lui ai envoyé l'adresse un peu tard, il s'est retrouvé bredouille à l'aeroport, sans téléphone. Il a demandé de l'aide à un anglais assit dans un café, puis une québecoise est venue lui taper la tchatche, bref, non seulement il a réussi à rentrer mais en plus il s'est fait des amis. Coquin!
Il est à la colloc avec Elo, todo esta biiiieeen, et je suis ENCANTADA de le voir.
Le lendemain, mardi, on a été se ballader dans Coyoacan, notre quartier. On s'est marrés dans le marché, en cherchant des masques de catchs et des tenues adéquates : on vous aura prévenus, ce soir à la maison, c'est soirée LUCHA LIBRE. Et c'est un dress code. Oui.
La Lucha libre, c'est la version mexicain de catch. Ce sont des bêtes de foires pleines de muscles qui font semblant de se taper dessus -jusque là on voit- mais les "luchadores'' ont des masques incroyable(ment kitchs) et le but est de réussir à enlerver celui de l'autre.
Les catcheurs n'ont pas inventé la poudre, on leur en demandait pas tant. Ils font de la gonflette et ils se tirent les cheveux pour enlever leur magnifiques morceaux de latex à paillettes faciaux, ça nous diverti bien assez!
J'ai un cours de 19h à 22h, de "Politique extérieure comparée", je loupe donc les débuts de soirée - et mon prof joue du pipot comme un dieu. comme pan. mieux, même.
Je parviens même à me faire des amis: dans ce cours, 3 personnes viennent me voir à la pause, ils sortent d'échange avec la France, avec sciences-po, paris aix ou toulouse.
Il est 22h, je vais pour prendre un "taxi seguro" au coin du TEC, et je me retrouve avec 'Daniel' un mec du cours qui s'arrête acheter je-n-sais-quoi. Il propose de me ramener, et hop, un ami de plus. Celui-ci rentre tout juste de Aix, il parle parfaitement le français. Il a beaucoup voyagé, il aime Paris, il fait de la photographie et il a les cheveux longs. Pas de moustache.
A la maison, beaucoup de monde, tous en masques de catchs, les collocs ont fabriqué des capes, amo est magique, il est en orange avec la nape sur les épaules. Grand moment!
La soirée passe, il y a beaucoup de monde, je ne connais pas une grande partie d'entre eux, pas mal de mexicains - qui ne ressemblent pas à des mexicains- mmh.. ce sont donc des mexicains du TEC. Les mexicains du TEC ne sont pas gros, ils sont assez beaux et ont beaucoup voyagé. Des "bandes de mecs sympas" comme dirait amo.
Comme ils sont vrrraaaaiment sympas il ne se sont pas sentis obligés de partir avant 4h du mat, et comme j'ai cours à 7h, je décide de ne pas dormir. J'ai passé une sale journée...
En Histoire de l'Art j'ai en revanche eu l'aval direct de mon prof, qui m'a élu pour poulain malgré mon arrivée une heure après le début des cours.
"Eres francesa? Que suerte!"
"Hablas muyyy bien!"
héhé.
A la pause il vient me voir, j'ai le nez qui flotte dans un café pas bon. Je lève un sourcil " siii?"
Il a un papier sur lequel il a écrit "oeil". Et il me demande comment ça se pronnonce. "Oeil" dis-je dans mon plus beau français. Je dis "como Huevo, se dice OEUF". Quelle prof je fais.
Et puis tout le monde reviens en court.
"Eleonore Sylvie, puedes venir"
?
Alors déjà je suis toujours en train de comater, mais en plus je n'aime pas du tout la manie qu'ils ont tous de m'appeler "Eléonore-Sylvie". Je ne suis pas un prénom composé nom d'une pipe, appelez moi Leo.
En plus il m'appelle au bureau en bas de l'amphi, devant tout le beau monde.
Je suis presque gênée.
Il me dit en espagnol : "Je suis en train de lire un livre de bidule-truc en français et il y a deux mots que je ne comprends pas, aide moi."
"oui, certes"
Je lis.
"Apophatique et Apocatastase".
Mmmmh, c'est celàààà oui.
Alors "apophatique". Merci à vous, monsieur Perrin, mon gourou, pour avoir dit un jour "Cet espèce de débile qui ne sait même pas ce qu'apophatique veux dire" avec votre snobisme charismatique. Nous avons donc tous été nous renseigner.
A quelques vaches près, c'est l'approche qu'on a pu avoir de Dieu - mais qu'on peut avoir de beaucoup de chose - de façon négative. Je veux parler de la lettre A dans l'alphabet, je ne la cite pas mais je dit qu'elle n'est pas la lettre B, ni C, ni D, E, F, G etc. Je dis ce qu'elle n'est pas. Elle n'est pas ronde. Bref, vous m'avez compris.
Je pense que le prof a eu un peu plus de mal dans mon espagnol approximatif.
Quant à "apocatastase" je dois avouer qu'il m'échappait complètement. Rien qu'à sa lecture, j'ai cru que j'allais dégobiller mon jus de pomme (à la mexicaine = compote de pomme avec jus de sucre et p't'être même de l'huile) devant tout l'amphi.
Et puis je dis "peut-être un lien avec apocalypse monsieur?"
"Vous êtes formidables vous, étudiants français, vous savez tout. Vous parlez latin en plus. On vous apprend tout"
(ah bon?)
Je demande à utiliser son ordi, je tombe très vite sur Wikipedia. Et j'ai tenté de lui exlpliquer la vision stoiciste, puis biblique, puis j'ai encore eu le symptôme du jus de pomme.
"Muchas gracias"
ouais. toi aussi. je vais me rasseoir.
J'ai eu cours le reste de la journée.
J'ai vu Daniel, le Aixois au cheveux longs. Il m'a payé un Coca. J'étais décalquée.
J'ai fait tomber mon stylo par terre, un peu dans la boue. Je le ramasse sans même faire attention. Je suis une mimi-cracra, ça n'est pas vraiment un scoop...
Et puis je continue ma conversation.
Soudain il ouvre son sac et d'un coup d'un seul se lève : "Peux tu m'attendre? Je reviens tout de suite!" Il part au Galop. Il court je ne sais pas trop où. Je me dis qu'il a oublié quelquechose dans une salle de cours...?
Il revient en courant, avec un truc dans la main. Il me tend une serviette en papier.
Je reste dubitative, ...bah quoi?
Pour ta main! tu as un peu de boue!
Je regarde ma main, rien. La boue est mécaniquement passée de ma main à mon jean. (Jvous avait dit, mimi cracra...). Il est déçu. Je suis abasourdie!
Sont fous ces mexicains!
Je rentre le soir à la maison, je dors.
Jeudi nous avons été nous ballader avec amo, au musée anthropologique de Chapultepec.
On va d'avord au chateau de ce parc, il n'a rien d'extraordinaire. On est marrant parce qu'on parle comme deux nenettes tout du long, et puis d'ailleurs, on se dit que la Faye c'est mieux. Ouais. Bon. Et puis on s'arrête prendre des chips. Le symptome de la chips fait son apparition. MAIS C'EST QUOI LEUR PROBLEME AVEC L'HUILE DANS CE PAYS?
On prend des tacos.


MAIS C'EST QUOI...bon j'arrête. On se raconte nos vies avec Amo, et c'est cool...


jusqu'à ce qu'il se mette à pleuvoir. Pas un peu : beaucoupbeaucoup. On est perdus comme deux nigaud dans ce gigantesque parc, on s'est acheté des impers en sac-poubelle, on est beaux.
Ma chaussure se casse. Je suis pieds nus. Il fait moins 32435 degrés.
"On va au musée léo!"
"NON!"
"SI!"
On est allés au Musée.





C'était très beau. Mais j'étais pieds-nus, on est passés pour des romanos à taper des fous rires tout le temps. Mais c'était très beau quand même.


Mais... on est passés pour des romanos à taper des fous rires tout le temps. Oui je me répète : c'est à dire que Amo pète, pète et repète dans ce grand musée classieux ; il a d'ailleurs pété sur la gardienne dans un grand bruit de trompette - et, vous priant d'excuser mon humour scatophile de premier degré - je crois que j'ai rarement autant rit, poil au zizi.


On s'est dit plus tard que cet humour crado nous venait de Sylvie. Marraine et Tante, Sylvie, on rit on pète rien ne nous arrête.


Fin de la parenthèse.



On est rentrés en Taxi, le chauffeur était un champion.
On arrive à la casa. On commence à packer pour aller à Oaxaca le soir même, à minuit 15, avec Agathe et Amo.
Je regarde mes mails.
Greg Tronel : "J'arrive demain à 17h...Je vous rejoint où?"
Agathe arrive
"HE LAFAYETTE !" (c'est son nouveau surnom, avis aux amateurs des aristochats : ce sont les deux chiens qui pourchassent le marjordome, edgar, quand il abandonne les chatons. Hé bien il y a Napoléon, Le CHEF, et le pauvre Lafayette. Agathe c'est Napoléon, celui qui répète "Arrete TROMPETTE! C'est MOOOIII LE CHEF"



"euh...on part plus"





TO BE CONTINUED.



Jeudi soir, soirée chez les fous.
Vendredi attente toute la nuit de Greg, pas de nouvelles...
Week-end à Acapulco, scoop à la pelle...
et surtout! QUELQUES anecdotes du MEX-HICS



- Les pharmacies sont sponsorisées par Corona. J'ai déjà du mentionner cette absurdité.
- Les députés mettent des messages électoraux et politiques en peinture sur les murs... ça fait son effet, mais il ne vaut mieux pas perdre ou retourner sa veste...*
- Une fille dans mon cours de journalisme s'appelle America.
- Je n'ai plus de flore intestinale ici, tout va mal.
- Ratatouille est sur toutes nos photos.





- Un aprèm je suis rentrée en Taxi. Je n'avais plus de monnaie, il est descendu deux minutes en faire, pendant que je sortais les courses sur le pas de l'immeuble... Quand je me retourne, la fourrière est en train d'embarquer le taxi et partir avec...EUH! SENOR?
La voiture part à l'arrière du camion de la fourière... MAIS! EUH! Héé!
Le taxi arrive, il est dans le même état que moi..il court derrière le camion et il plaide sa cause. Tout ça parce que je n'avais pas de monnaie.
Pétard de Brest!

mardi 5 août 2008

# 4. Semaine de rentrée au TEC et autres peripéties

# 4. Semaine de rentrée au TEC et autres peripéties


Il était temps de s'y remettre.


La semaine dernière, à savoir à partir du lundi 28 juillet 2008 à 9h30 du matin, nous nous sommes retrouvés dans un amphithéâtre à attendre impatiemment notre sort.
La séance commence par des présentations, relativement anonymes, certes, mais suffisament catégoriques pour que nous nous y retrouvions : par pays.

Il y a quelques australiens, des canadiens, certains américains aussi, un japonais (toru!), une ou deux espagnoles, plusieurs allemands et quelques anglais...et des FRANCAIS! par lots de 10!
Le cours du français est en totale explosion sur la scène mexicaine!

Premières approches, donc, et le programme de notre semaine : Globalement ca se résume à des paperasses administratives en début de journée et à des visites l'après-midi.

Les discussions se demandent surtout d'où nous sommes, depuis combien de temps nous sommes arrivés et si nous avons trouvé une colloc / où, quand, et avec qui.

On déjeune avec Till, un allemand, on achète quelques broutilles sur le bord d'une route. Elodie et till me font d'ailleurs rêver en osant les sushis (on se rapelle de la fin de la phrase précédente: en bord de route. mexique = 35 degrés.. = sushis exposé à 35 degrés...= quel courage)
Et puis assez rapidement, avec les deux autres collocs, on décide de faire une soirée chez nous (je dis chez nous, ca n'est toujours pas chez moi, bien que mes clis et mes clacs sont loin de retentir dans mon petit coeur de collocataire bien installée).

Bref, on file donc nos numéros, nos adresses, nos noms à tous les nouveaux amis ; après être avoir prit notre tren ligero ( = tramway) et notre pesero (= bus), nous nous arrêtons donc au Seven ( = Seven/Eleven = épicerie du coin) pour acheter trois bières et deux paquets de chips.
21h.
Personne n'est là.
Soit.

On commence à fabuler "Imaginez, personne ne se ramène! on aura quand même l'air super con" "non le pire serait que juste deux ou trois boulets viennent et qu'on n'ait rien à se dire de toute la soirée" " merde on n'a pas d'amis"!
Et puis Toru débarque, le seul japonais de la promo, très sympas. Il est suivi de peu de nos deux voisins du dessous, aussi délurés qu'à leur habitude, et avec comme extension naturelles de leurs bras, des bières. Logique.

Et puis pas le temps de dire ouf, et une grande partie du groupe rencontré cette aprèm déboule, et la soirée avec. Nous sommes les trois hôtes à avoir une pêche d'enfer, on fait connaissance avec tout le monde, il y a même des petits nouveaux, comme un de mes amis de Sciences-Potes qui viens également passer son année à Mexico, et quelques amis du grand Steve, dont un auquel nous trouverons une immense ressemblance avec Ken. Oui oui. Le mari de Barbie.
Bref.

Première soirée donc très folle à la maison, très sympââââtiquuue, nous nous sommes retrouvés un peu partout, sur le toit, la terrasse, ou dans les flaques par terre, à danser, discuter et autres idioties.
Elodie fut retrouvée endormie sur son lit comme assomée, Agathe partit se coucher et je dû donc m'occuper de la fermeture. Le Seven en bas ne vendant que des petites bouteilles et nos amis étant de gros buveurs, la soirée prit fin assez vite et nous nous saluâmes avec ardeur avant de nous dire "a demain. oui oui, demain matin 9h" tout en poursuivant dans un grand rire long ...et jaune.

Et le lendemain nous y étions, frais comme des gardons. Nous avons du faire la queue pour se faire faire des cartes d'étudiants, faire la queue pour choisir nos horaires de cours, et ainsi de suite. Quand nous le pouvions, nous rentrions en hâte nous mettre sur le toit sous le soleil de mejico, meeeejiiiiiiicoooo.

Un détail: quand j'ai dit "nous mettre sur le toit" je pensais bien evidemment (bien evidemment) à aller nous mettre, serviettes et maillots compris, sur notre toit pour bronzer.
Il fait assez beau, et bon. Un grand soleil, toute la journée, c'est vrai. MAis dès 17h, très souvent, il se met à faire gris, puis il pleut : je ne vous parle pas d'averses de mauviettes. Des grandes douches bien chaudes qui vous tombent dessus sans prévenir et qui vous lessivent dans votre jus de la journée, un bonheur de tous les instants, croyez en mon experience (récente, certes, mais avérée). Et puis le soir il fait frais, il peut même faire froid. Il me semble me souvenir que cela m'a empêche de dormir, déjà, sur mon petit matelas, grelottante ...et surtout trop têtue pour aller chercher une couverture : "non, léo, c'est dans ta tête! tu es au mexique! il fait 50 degré de température moyenne, pétard de brest!


Sinon la vie est très sympathique.

Notre campus universitaire est environ à 40 minutes de notre appart (oui, je sais, ça n'est pas MON appart, et alors?), et il est immense. C'est une université gigantesque, sans doute une des meilleures du mexique, qui accueille aussi bien les étudiants en médecine, architecture, mathématique, communicacion, commerce, vendeurs de tapis et autres spécialités incongrues.
J'ai, pour ma part, bien plannifié un premier semestre à la fois interessant et qui ne risque pas de trop me fatiguer. Tant mieux me direz vous, si je suis là, c'est bel et bien pour enfiler des perles.

Au final, je me suis arrangé un emploi du temps de ministre : (mais de ministre light, comme ministre de l'environnment ou quelconque titre honorifique maréchaliesque) ce qui nous donne :

le lundi soir de 19 a 22h un cours de journalisme,
le mardi soir à la même heure, un cours de politique extérieure comparée,
et le mercredi trois cours: histoire de l'art latinoaméricain (c'est chic, non?), séminaire de marketing et comparaison de methodes de la littérature et du cinéma.

hihi.

c'est tout. pas de cours jeudi, pas de cours vendredi.
est-ce que vous voyez bien le pied que je prends?
bon.
maintenant que vous le voyez bien, est-ce que vous voyez mes orteils?
oui?
ah oui?
vous les voyez faire fièèèèrement l'éventail?


Quoi d'autre?

-Nous nous nourrissons essentiellement de pates chinoises. On les achètes à 7pesos au Seven, on rajoute de l'eau et on se nourrit. si possible en regardant un Dvd. Des vrais mecs, ces filles.
Pour se venger de son surnom, le dénomé Ken a d'ailleurs pensé à nous appeler "les trois petits cochons", je pense que s'il savait...il le ferait!

J'exagère bien sûr, car nous sommes bien proprettes dans notre petit quotidien, d'ailleurs, cette après midi, j'ai acheté suffisament de banane pour nourir un régiment (attention aux amateurs de mes jeux de mots nazes, en voilà un qui n'a pas pu vous échapper).

-En nous baladant, on se retrouve très rapidement dans des endroits incroyables, des maisons de couleurs partout autour de notre quartier, bleu dur, rouge, vertes, jaunes, des vierges et des colombes en pierres incrustées dans les murs au dessus des fenêtres, des cactus et des bougainvilliers, et toujours ces incroyables coccinelles de voitures qui colorent (et polluent) la ville avec un charme fou!

- Je suis de loiiin loin loin la plus jeune de toute la promo. La moyenne d'âge de nos potes internationaux est bien au delà de 23 ans, et je fais toute minaude du haut (du bas?) de mes 19 piges.

- Une chose incroyable : les pharmacies (et même certains parcs d'attraction pour les enfants) sont sponsorisés par la fameuse marque de bière CORONA!

Soit dit en passant, cette renommée internationale serait dûe, selon le guide du Routard, très franco-franchouillard, à notre grand-père à tous, j'ai nommé Jacquot, Jacques, quoi, Jacques Chirac, CHICHI !


Jeudi soir dernier, nous avons fait une soirée tout à fait énorme, avec ces même amis internationaux (mais surtout français) : on étaient invitées chez l'ami qui héberge Steve (un ami du TEC) et Steve (Ken). Agathe a fait sa petite joueuse.

Il faut dire que mercredi soir, on s'est également retrouvées à faire une soirée improvisée à la maison, après une journée voulue culturelle dans le CENTRO HISTORICO de Mexico. Nous avons tous déjeune sur la terrasse de l'hotel Majestic, qui à la vue sur la place du Zocalo : une gigantesque place, la plus grande et plus belle d'Amérique, semblerait-il, au milieu de laquelle trône dignement un gigantesque drapeau mexicain, et autour de laquelle on peut voir le gouvernement (je crois que c'est ça) et une grande cathédrale. Vous l'aurez compris, c'est immense.

l'endroit était donc ahurissant, mais à 30 dans un resto, on a vite eu des embrouilles avec les plats, serveurs et comptes, et on a donc décidé de sécher la sortie qui s'en suivait, étant donné l'heure tardive.

Comme nous avons parcouru les rues tels les autodidactes, on n'a pas forcément été aux bons endroits... et on a fini par chercher un bar : on a attérit au MUSEO DE LA CERVEZA (musée de la bière), ce qui nous donna suffisament bonne conscience pour que nous y restions.
Et le jukebox jouait de la musique des années 80.
Normal.
Les mexicains sont des grand grands fans de la musique des années 80.
Allez savoir.

Bref. J'allais donc raconter notre jeudi soir, où Elodie et moi nous somme retrouvées dans un parking avec les autres, après avoir partagé les restes de nos Tortas (des sortes de sandwich) avec le taxi. On a ensuite prit une voiture (quel luxe? non... personellement, j'étais dans le coffre)
pour aller au SKYBAR. C'est une boîte au 50eme étage d'un immeuble avec une vue incroyable sur tout le DF ( = à prononcer Défé)
Il y avait une file d'attente assez gonflée, et nous avons tambourinés dedans comme de bons français, c'est à dire en chantant des paillardes. (pas moi, qui, était un peu gênée par la scène, croyez moi, mes frères, puisque je vous le dis).
Je me disais qu'on allait se faire remercier vite fait... au contraire, nous sommes rentrés à 15, et tout ça sans payer!
Le monsieur de la sécurité m'a même gardé mon sac à main! Quelle classe!

Nous sommes donc arrivés là-haut avec cette vue imprenable (surtout depuis les toilettes où nous étions bouche bée devant la baie vitrée), et, par chance, à minuit, la musique cessa de nous jouer des marriachis pour préférer quelques rythmes moins suaves mais plus entraînant, nous fûmes donc entrainés, et lorsque nous nous saluâmes, nous firent, une fois de plus, retentir ce rire long...et jaune 'a demain matin"...'ouais'...

Et le lendemain matin, nous étions tous agglutinés dans un bus, direction TEOTIHUALCAN. Les pyramides se trouvent à 40 km de Mexico, dans l'Etat de Mexico même.
Leur nom signifie 'lieux ou les hommes deviennent des dieux', et si elles ont pu regrouper des ethnies différentes (mayas, zapoteques, mixteques) à un même moment, elles ont été baties dès 300 avant JC par les Totonaques : il y a les très impressionantes pyramides du Soleil, la plus grande, à coté la pyramide de la Lune, puis les ruines sont de part et d'autres d'une grande allée des morts, qui conduit au Temple du serpent à plume.
(Sont fous ces azteques)

C'est très certainement la cité précolombienne la plus réputée, et on peut le comprendre quand on la traverse, dans un soleil cuisant, et quant on grimpe les marches de ces édifices de pierre. C'est impressionant.
Je ne peux que vous montrer des photos de cette excursion, vous verrez alors de vous même.
Nous sommes donc rentrés dans l'après midi, et nous avons fais nos sac en vitesse. Oui, en vitesse, car nous repartons déjà. Les voisins du dessous et un de leurs amis viennent nous chercher, nous partons en direction d'ACAPULCO !!!!!!!
Aldo à une maison là-bas, et nous trois y sommes invitées pour le week end...


Prochain épisode : Week end de folie à Acapulco, et l'incroyable arrivé d'Amaury Courbon à la Coyocassima.

Besos!!!

lundi 4 août 2008

Pendant ce temps là, ...

En attendant le nouvel épisode, je vous propose d'aller faire un petit tour en Bretagne.


Lorraine Hamelin
July 28 at 12:51am

hihihihihihihihihi tres drole ton clip.
moi je reviens de bretagne et ils sont tres droles la bas.
ils boivent du breizh cola et du breizh café. pour le style. c degueu.
ils ont un breizh cerveau aussi.malheureusement pas pour le style.

les bons bretons sont entiers.
les vendeurs:"vous voulez de mes huitres ?, a votre place j'irrais plutot chez r'né a 3km sur la droite, elles sont meilleures""aaahhh...merci pour le tuyau...et bon courage pour ta vente!!"

ils nous l'ont fait pleiiiiiiiiiiin de fois.$*
sont fous
ou alors, une nana demande a la boulangere ce que c'est que le "sandwich americain"
la boulangere repond"baaaaaaaâââââh c'est un sandichhhhhhh dis pi t'as qu'a lire merde." (texto)
et elle se barre dans la cuisine.*
j'adore
enfin bon je suis cramee de chez cramee et avec 12 kg en plus, genre 3L de pate a crepes dans chaque cuisseau.du joli
du beau travail dis!!
continue a ecrire sur ton site c tres drole
et mets des photo je veux voir les poulettes mexicaines
t'embrasse fort
et embrasse rené


Lorraine Hamelin
July 28 at 12:52am
tu vois ma premiere phrase est fausse je voulais dire site.je suis debile sur papier maintenant aussi.